
Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine
L’histoire au féminin d’une future discipline olympique, la nouvelle numéro 1 de l’organisation des JO et une super-héroïne qui veut inspirer, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Enjoy !
Publié le 10 décembre 2021 à 10h53, mis à jour le 02 janvier 2022 à 17h07
Elle est clairement l’une des meilleures handballeuses au monde des années 2010. Son début de carrière a posé les prémices d’un parcours hors normes.
Alexandra Lacrabère commence le hand à 8 ans. Et ne lâchera jamais ce sport. Elle entre en sport études à Talence, dans le Sud-Ouest de la France, à 14 ans.
Quatre ans plus tard, à force de détermination, d’entraînement et de talent, elle débute (déjà) sa carrière professionnelle avec le CA Béglais.
Cette ascension fulgurante ne s’arrête pas là. Un an après, elle est sélectionnée pour la première fois avec l’équipe de France. Et ses débuts n’ont pas lieu lors d’un match anodin : sa première sélection est contre la Russie, lors du championnat d’Europe 2006.
Cette compétition marque le début d’une histoire d’amour entre Alexandra Lacrabère et le maillot bleu. Sans compter qu’elle décroche, avec ses coéquipières, la médaille de bronze lors de cet Euro. Des débuts réussis.
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©FFH/Stéphane Pillaud
Alexandra Lacrabère continue de progresser et parvient à se hisser dans le cercle des meilleures joueuses de la planète.
Lors de la saison 2011-2012, avec son club Arvor 29, elle remporte le championnat de France et la Coupe de la ligue. Ajoutez à ça la distinction individuelle de meilleure joueuse du championnat, et vous obtenez une saison quasi parfaite.
Malheureusement, l’équipe de France ne réussit pas à décrocher une médaille lors des JO de Londres et ce, malgré une Alexandra intraitable.
Mais il en faut plus pour décourager les handballeuses françaises. Elles reviennent le couteau entre les dents avec un seul objectif : rejoindre leurs collègues masculins sur le toit du monde.
En 2016, ce collectif incroyable gagne deux médailles internationales. Une de bronze lors de l’Euro, et surtout une d’argent lors des JO de Rio. Alexandra Lacrabère, quant à elle, repart avec le titre de meilleure arrière droite de la compétition.
Et l’ascension n’est pas terminée.
Alexandra Lacrabère et l’équipe de France gagnent en 2017 le Mondial, en 2018 l’Euro, et malgré une défaite en finale de l’Euro 2020, vont chercher la médaille d’or olympique en 2021 à Tokyo.
Toutefois, cette compétition garde un goût amer pour la joueuse. Elle se blesse aux adducteurs en plein coeur de la compétition et c’est depuis le banc qu’elle regarde jouer ses coéquipières.
Mais elle fait partie du groupe et se donne pour mission d’apporter son énergie depuis l’extérieur du terrain. Elle est donc logiquement décorée de la légion d’honneur, tout comme le reste de l’équipe.
©FFHand
Cette médaille sera la dernière obtenue par Alexandra Lacrabère avec l’équipe de France. Elle annonce en novembre 2021 sa retraite internationale, laissant la place à une nouvelle génération bourrée de talent.
« Je suis contente de quitter cette équipe de France-là, parce que je pense qu’elle n’a plus rien à m’apporter et je n’ai plus rien à lui apporter non plus. (…) Je suis juste soulagée. Je ne garde que des bons moments », confiera-t-elle.
Elle laisse derrière elle un palmarès monstrueux : 256 sélections pour 833 buts et 8 médailles internationales, dont trois du plus brillant des métaux.
Son héritage ne se limite pas à l’équipe de France. Elle a été l’une des premières handballeuses françaises à s’illustrer dans des championnats étrangers, dans lesquels elle remporte de nombreux trophées.
Même si ces expériences lui ont été bénéfiques, Alexandra leur préfère le championnat français. Elle joue actuellement avec le club de Chambray, toujours avec son fameux numéro 64, son département de naissance.
Il se dit qu’Alexandra Lacrabère prendra sa retraite à la fin de cette saison. C’est bien possible et, si c’est le cas, le monde du handball lui rendra un hommage mérité. Mais n’allons pas trop vite, profitons de la voir encore se donner à 200 % sur le terrain.
©FFHand
L’héritage d’Alexandra Lacrabère se joue aussi hors terrain.
Tout au long de sa carrière, elle a pointé du doigt les inégalités importantes entre les femmes et les hommes dans le milieu du sport, notamment sa maigre médiatisation.
Et même si des progrès sont là, avec notamment la diffusion du championnat de France féminin par Sport en France et la chaîne L’équipe, Alexandra Lacrabère continue de se battre pour davantage de reconnaissance du handball féminin.
« On peut dire que le handball féminin est plus médiatisé qu’avant, mais ce n’est pas à la hauteur. Nous avons des résultats, que ce soit les clubs en Ligue des Champions avec Metz et Brest, ou l’équipe de France sur le plan international. Je parle du handball, mais c’est le même problème pour les autres sports comme le rugby par exemple… ».
Son combat commence à porter ses fruits, d’autres joueuses donnent de la voix. Il faut dire qu’ils sont bien peu à pouvoir résister à Alexandra Lacrabère.
©Facebook/Alexandra Lacrabère
Ses démarches en dehors des parquets de handball sont nombreuses, et ont toutes contribuées au progrès de nombreuses causes.
En 2011, lors d’une interview avec le magazine Hand Action, elle fait son coming-out. Ce témoignage contribue à libérer la parole des sportives françaises. Amandine Leynaud suivra l’exemple de sa coéquipière de la sélection nationale.
En s’engageant ainsi, elle rejoint Amélie Mauresmo ou encore les triathlètes Carole Péon et Jessica Harrison, premières athlètes françaises à avoir fait leur coming-out.
À l’instar de son ex-coéquipière, Cléopatre Darleux, Alexandra Lacrabère prend aussi régulièrement la parole pour rappeler les difficultés auxquelles peut faire face une femme évoluant dans un sport de haut niveau.
« Beaucoup de joueuses doivent assumer des doubles projets, les rémunérations ne sont pas les mêmes, il y a aussi la question de la maternité. Ce n’est pas évident pour une joueuse professionnelle d’avoir une vie de famille, de revenir après une grossesse…”.
Pas évident et pas normal, en effet. Alors, Alexandra Lacrabère monte au créneau. Un état d’esprit de patronne.
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