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Vous avez annoncé votre retraite sportive en pleine crise sanitaire avec donc l’impossibilité de quitter la partie sur un match, comment l’avez-vous vécu ? Vous parlez d’un « goût d’inachevé »…
Ça a été très frustrant parce que je n’avais pas mis le pied sur le terrain de toute la saison en raison d’une opération de la cheville en novembre. Je n’avais donc joué aucun match.
Mon objectif était de revenir pour la phase de play off qui allait se dérouler sur avril/mai. Quand le confinement a été annoncé, j’étais à Capbreton en rééducation de ma cheville. J’étais hyper motivée, et j’étais en pleine phase de ré-athlétisation. J’aurais dû reprendre les entraînements avec mon équipe. Ça n’a donc pas été un moment très facile à vivre, je n’avais pas forcément imaginé une fin comme ça…
Que s’est-il passé exactement quand vous avez réalisé que vous ne joueriez plus ?
Avec le confinement d’annoncé, je sentais que ça allait être compliqué. Je gardais tout de même l’espoir de pouvoir jouer sur les derniers matchs du mois de mai et donc je continuais à m’entraîner chez moi. Et puis, au fur et à mesure de l’annonce des arrêts des compétitions dans les différents sports, et quand ça a été vraiment officiel : ça a été un coup dur…
Êtes-vous inquiète pour l’avenir du sport féminin suite à la crise ?
Si on réfléchit un peu, on se dit bien que ce n’est pas le sport féminin qui va être privilégié. Ça sera d’abord le sport masculin, le foot et le reste suivra ou pas. Le handball féminin ne va certainement pas occuper le devant de la scène. Si des clubs en difficulté disparaissent suite à cette crise, ce sera catastrophique pour la discipline. Ça fait cinq, six ans, qu’il y a une mobilisation très forte autour du handball féminin. J’ai peur que ça fasse un coup d’arrêt et que cette émulation ait du mal à être relancée !
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