Femmes de foot : ton univers (im)pitoyable
Pour Europe 1, la reporter Camille Maestracci a conçu une série de podcasts qui s’interroge sur
Publié le 29 août 2023 à 8h44, mis à jour le 30 août 2023 à 11h38
Fin du tour de piste ! Après neuf jours de compétition, les 2187 athlètes présents à Budapest pour les championnats du monde d’athlétisme 2023 en ont fini… en attendant les Jeux Olympiques de Paris 2024 dans onze mois !
Parlons tout de suite du sujet qui fâche : une médaille. C’est le triste bilan qu’arbore l’équipe de France. Avant la dernière soirée du dimanche 27 août, aucune breloque n’était au compteur des Bleus. Alors merci et chapeau au relais 4*400 mètres masculin français pour leur magnifique deuxième place.
Malgré tout, ça pique. La France, future hôte des JO, pointe à la vingt-septième place au classement des médailles, loin derrière les États-Unis, le Canada, l’Espagne ou la Jamaïque. En comptant les relais, c’est à seulement huit reprises qu’un ou des tricolores se sont retrouvés dans les huit premiers d’une épreuve, donc finalistes.
Toute son expérience n’y a rien fait, Mélina Robert-Michon a échoué lors de la finale du lancer de disque.
Chez les femmes, seule Alice Finot s’est hissée à ce niveau. Attendue comme une des cadres de l’équipe de France, la demi-fondeuse a réalisé un très beau 3000 mètres steeple en finale, avec un dernier tour supersonique. À l’arrivée, elle est cinquième et améliore son record de France.
Tout n’est pas à jeter pour les Bleues ! Nawal Meniker et Solène Gicquel se sont illustrées en qualifications du saut en hauteur en arrachant leurs tickets pour la finale. Pour sa première sélection chez les grands, l’heptathlonienne Auriana Lazraq-Khlass bat son record personnel et finit à une encourageante douzième place.
De belles promesses pour l’avenir…
Mais pour le reste, ces mondiaux ont été très délicats. Mélina Robert-Michon qui s’est qualifiée pour la finale du lancer de disque a terminé neuvième avec un lancé décevant de 63,59. Et ni Alexandra Tavernier ni Rénelle Lamote n’ont réussi à se hisser en finale. Idem pour les trois perchistes françaises, Margot Chevrier, Marie-Julie Bonnin et Ninon Chapelle qui n’ont pas passé le cap des qualifs. Clémence Beretta finit son vingt kilomètres marche à la seizième place, l’apprentissage continue pour la Vosgienne.
Alice Finot est une des rares satisfactions côté français.
À l’exception du relais 4*400 mètres, les messieurs tricolores n’ont pas été au top non plus, à l’exception du jeune perchiste Thibaut Collet ou encore de Sasha Zhoya sur 110 mètres haies…
Alors que les Jeux Olympiques sont plus proches que jamais, la remise en question est urgente pour l’athlétisme français. D’autant plus que le niveau international, lui, est loin de baisser, ces championnats du monde 2023 en attestent…
La guerre USA – Jamaïque annoncée sur le sprint féminin a bien eu lieu. Après la victoire sur 100 mètres de la jeune américaine Sha’Carri Richardson, la Jamaïquaine Shericka Jackson lui a répondu sur 200 mètres avec un chrono canon (21 secondes et 41 centièmes), à seulement sept centièmes du record du monde. La troisième manche lors du relais 4*100 mètres a basculé en faveur des Etats-Unis. On a hâte de voir la suite de cet affrontement de haut vol !
La sprinteuse américaine Sha’Carri Richardson repart de Budapest avec deux médailles d’or autour du cou !
Autre performance notable, la Vénézuélienne Yulimer Rojas conserve sa couronne mondiale du triple saut pour la quatrième fois consécutive. C’est à son ultime essai que la championne a pris la tête du concours.
En demi-fond, le duel annoncé entre Faith Kipyegon et la Néerlandaise Sifan Hassan a basculé du côté de la première. Sans égale, la Kényane réalise le doublé 1500 mètres – 5000 mètres.
Il y a aussi eu une belle image au terme du concours de saut à la perche. À égalité, l’Américaine Katie Moon et l’Australienne Nina Kennedy se sont partagées la médaille d’or.
L’histoire est belle pour les deux perchistes…
Bref, vous l’avez compris, ces championnats du monde d’athlétisme 2023 n’ont pas manqué d’animation. Mais bon, ça aurait été encore mieux avec notre équipe de France sur le devant de la scène…
Quelles solutions pour changer cette mauvaise dynamique ? Le chantier paraît immense, et le temps manque cruellement à seulement onze petits mois des Jeux Olympiques 2024 de Paris.
Une chose est sûre, il va falloir tout donner pour remonter la pente, être ÀBLOCK! quoi !
Auriana Lazraq-Khlass a apporté une très belle énergie à l’équipe de France pour ses premiers championnats du monde…©FFA
Toutes nos enquêtes
Vous aimerez aussi…
Pour Europe 1, la reporter Camille Maestracci a conçu une série de podcasts qui s’interroge sur
Ils se sont terminés dimanche 24 juillet après dix jours de compétition. Le sport féminin a brillé de mille feux sous le soleil américain lors de ces championnats du monde d’athlétisme de Eugene 2022 , alors si vous avez raté ça, ÀBLOCK! vous fait un rapide récap de la compétition !
Elle aime fédérer. Mais aussi détricoter les clichés. Pour pousser les filles à pratiquer le VTT dans un univers encore trop masculin à son goût, Marion a créé un groupe de vélo féminin. À 32 ans, elle s’éclate dans un sport qu’elle aimerait démocratiser. Rencontre avec une « jungirlz » ultra positive pour qui tout roule toujours !
Elle a tout gagné. Ou presque. Multi-récompensée en club et en équipe de France de handball, Siraba Dembélé-Pavlović a brillé sur tous les fronts. À 36 ans, l’ancienne capitaine des Bleues qui vient tout juste de remporter le Championnat de Roumanie avec son équipe CSM Bucarest, s’apprête à tourner la page du haut niveau. Mais elle n’en a pas fini avec le sport.
Mission : défendre les couleurs de la France aux Jeux Olympiques de Tokyo. Mathilde Gros, jeune prodige du cyclisme, s’alignera en Keirin et en vitesse individuelle au Japon. Son objectif : la médaille. Rencontre avec une petite reine qui a tout d’une grande.
Elle est née dans un corps d’homme et s’est longtemps servie du rugby comme d’un exutoire. Alexia Cerenys, 35 ans, est la première joueuse transgenre à évoluer dans l’élite féminine. La troisième ligne de Lons, dans les Pyrénées-Atlantiques, est une femme engagée qui veut désormais montrer à tous et toutes que sport et transexualité peuvent naturellement fonctionner de pair. Rencontre avec une militante qui a brillamment transformé l’essai.
Militaire dans l’armée de l’air, sportive de haut niveau au sein du Centre national des sports de la défense de Fontainebleau, Déborah Ferrand collectionne depuis 2007 les titres et les médailles civiles et militaires en parachutisme, elle est notamment championne du monde de précision d’atterrissage 2018. Après la période Covid, elle reprend les voiles doucement mais sûrement. Elle a répondu à notre petit questionnaire sport entre deux séances de voltiges.
Le bunny up ou bunny hop, que l’on peut traduire par saut de lapin en français, est l’une des techniques phares de l’univers du VTT. Mais qu’est-ce que c’est ? Et en quoi ça consiste ? Les coachs ont leur langage, selon les disciplines qui, elles aussi, sont régies par des codes. Suite de notre petit lexique pratique, le dico « Coach Vocab ».
Une tornade, un raz de marée. Cette discipline venue de Colombie a su trouver le combo gagnant – transpirer en s’éclatant – pour séduire des femmes qui veulent bouger sans pour autant avoir l’impression de faire du sport. Reportage au pays de cette danse devenue trendy.
On ne compte plus les sélections de Charlotte Bilbaut pour les Bleues. Milieu de terrain expérimentée, elle continue sur sa lancée avec l’Euro 2022. L’occasion pour elle de s’engager sur la pelouse comme dans la vie. Portrait d’une joueuse qui a le cœur sur la main.
Elles sont Treize, treize coureuses cyclistes de l’association « Donnons des Elles au vélo » qui veulent prouver que le cyclisme féminin mérite qu’on se batte pour lui. Ce 6 juillet 2018, c’est la quatrième année consécutive qu’elles prennent le départ pour la Grande Boucle un jour avant les hommes. L’objectif ? Obtenir une meilleure visibilité pour les femmes dans le cyclisme et faire en sorte qu’elles puissent avoir, un jour, leur petite reine.
Elle est l’une de ces défricheuses qui viennent de s’élancer sur les routes de l’Hexagone pour y disputer la plus prestigieuse des courses cyclistes du monde : le Tour de France. Un rêve pour Audrey Cordon-Ragot, qui, après avoir participé à la première édition du Paris-Roubaix féminin, s’apprête, à 33 ans, à marquer un peu plus encore l’histoire de sa discipline.
Abonnez-vous à la newsletter