Après sa victoire inoubliable sur 400 mètres aux Jeux Olympiques de Barcelone en 1992, Marie-José Pérec arrive à Atlanta avec la ferme intention de confirmer son statut de championne. Porte-drapeau de la délégation française, elle est considérée comme la grande favorite sur sa distance de prédilection. Cependant, l’Australienne Cathy Freeman se profile comme sa principale rivale, ajoutant une dose d’incertitude à l’événement. Le 400 mètres est une épreuve exigeante, propice aux surprises.
Marie-José Pérec, née en Guadeloupe et entraînée en métropole, s’est imposée comme une figure dominante de la scène internationale. Avec déjà deux médailles d’or olympiques à son actif, remportées à Barcelone en 1992 sur le 400 mètres et lors du relais 4×400 mètres, elle est surnommée « la Gazelle » et incarne l’excellence de l’athlétisme français ici, à Atlanta, en 1996.
La compétition s’annonce acharnée, avec des adversaires redoutables. Il y a certes l’Australienne Cathy Freeman, mais il y a aussi l’Américaine Jearl Miles-Clark qui talonne Marie-José Pérec dans les compétitions comme lors des Championnats du monde de Göteborg, un an auparavant.
Mais la Française est prête à relever le défi. Sous les projecteurs du Stade olympique d’Atlanta, elle se lance sur la piste avec confiance et détermination.
Dès le coup de pistolet, Marie-José Pérec cherche à prendre les devants avec sa technique impeccable et sa puissance explosive. Sur 200 premiers mètres d’anthologie, la Gazelle doit affronter une pression intense de ses concurrentes. La bahaméenne Pauline Davis lui tient tête, tandis que Cathy Freeman est à l’affût. La Française maintient un rythme impressionnant tout au long de la course, démontrant toute sa maîtrise et sa force mentale.
À la sortie du virage, elle accélère pour se détacher de Pauline Davis, mais Cathy Freeman réagit et réduit l’écart pour revenir sur la Tricolore dans la dernière ligne droite. Au coude à coude avec l’Australienne, la Gazelle s’échappe dans les 50 derniers mètres pour décrocher la victoire et la médaille d’or avec une avance de 0,38 seconde. Un chrono de 48 secondes et 25 centièmes permet à Marie-Jo Pérec d’établir un nouveau record olympique.
Trois jours après son sacre sur le 400m, Marie-José Pérec remporte la médaille d’or sur le 200m. Elle devient la deuxième coureuse à réussir le doublé 200-400 mètres sur une même Olympiade. La Gazelle est la seule athlète française à être triple championne olympique. Elle rejoint le panthéon des légendes sportives.