Elle claque, Paola Egonu ! Sur les terrains de volleyball, ses smashes frôlent les 100 km/h. Dans la vie, elle s’impose et en impose. Devenue icône dans le monde du volley féminin mais aussi des droits LGBT, la joueuse née en Italie et d’origine nigériane, étoile de son club de Milan, affiche 26 printemps avec une assurance ébouriffante. Présentée en Italie comme « une star du volleyball, de la libre pensée et de la société moderne », Paola Egonu, 1m95 de puissance et de grâce, est bien plus qu’une athlète : elle est un symbole, une voix, une révolution.
Née à Cittadella, dans le nord de l’Italie, elle découvre le volleyball très tôt et, très vite, le volley découvre Paola. À 12 ans, elle écrase déjà les ballons avec une rage douce, une précision chirurgicale. À 15 ans, elle est naturalisée italienne. À 17, elle est championne du monde U18. Le ton est donné.
Son parcours est une ascension fulgurante : Club Italia, Novare, Conegliano, Vakıfbank en Turquie, et aujourd’hui Vero Volley Milan. Partout où elle passe, elle laisse une empreinte : celle d’une joueuse hors norme, capable de marquer 47 points en un seul match, de renverser des finales, de faire taire les sceptiques.

Mais Paola Egonu ne se contente pas de jouer. Elle dérange, interroge, inspire. Noire dans un sport majoritairement blanc, femme dans un monde encore trop masculin, elle parle, elle revendique, elle refuse les insultes racistes, quitte temporairement la sélection italienne, puis revient, plus forte, plus libre. Aux Jeux Olympiques de Tokyo, elle est choisie comme porte-drapeau du CIO, incarnation vivante de l’inclusion et de la diversité.
Son palmarès est vertigineux : MVP de la Ligue des champions, meilleure joueuse du championnat italien, championne olympique à Paris 2024. Et la voilà qui fait (encore) des étincelles lors des Championnats du monde de volley-ball féminin en août 2025. Mais ce qui impressionne le plus, c’est sa capacité à rester elle-même, dans un monde qui voudrait la formater.
Paola Egonu est aussi une femme qui aime, qui vit, qui assume. Ouvertement bisexuelle, elle parle de ses relations avec une sincérité rare dans le sport de haut niveau. Elle est une voix pour les jeunes, pour les minorités, pour celles et ceux qui ne rentrent pas dans les cases.
Nous n’avons pas fini d’entendre parler de Paola Egonu…et voilà qui est une bonne nouvelle !
Ben fatto signorina !