
Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine
L’histoire au féminin d’une future discipline olympique, la nouvelle numéro 1 de l’organisation des JO et une super-héroïne qui veut inspirer, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Enjoy !
Publié le 03 mai 2024 à 14h27
Dans le grand océan de la natation, Mélanie Henique n’est pas imposante avec son 1,70 mètre. Mais cette nageuse originaire de la terre picarde est une combattante de l’adversité. Son périple aquatique commence à l’âge tendre de 6 ans, lorsqu’elle suit son grand frère, Sylvain, à la piscine d’Amiens, le Coliseum, tout près de la maison. Les maîtres-nageurs remarquent la petite effrontée qui ne respecte pas les couloirs de nage. À 10 ans, elle intègre son premier club, et à 12 ans, elle navigue vers le Pôle Espoirs d’Amiens.
Pour Mélanie Henique, l’eau n’est pas simplement un élément, c’est son domaine, son royaume sous-marin : « Je crois que j’ai compris très tôt que c’était mon élément. Quand je nage, je fais le vide, je peux oublier le stress du quotidien, m’amuser, repousser mes limites. ». Elle se sent comme un poisson dans l’eau.
En 2009, tel un trésor caché au fond de l’océan, Mélanie est repérée. Elle éblouit le monde aquatique lors de compétitions régionales et nationales. Aux championnats de France en 2009, elle bat le record national sur 50m papillon.
Hygiène de vie, récupération, suivi médical – voilà autant de défis sur lesquels Mélanie Henique doit naviguer avec habileté. Elle fend les flots avec une vitesse fulgurante sur de courtes distances. Mais malheureusement, le 50m papillon n’existe pas aux Jeux. Le défi qui se dresse devant elle, tel un iceberg menaçant, est le 100m papillon aux Jeux olympiques.
C’est là que se trouve son objectif ultime : comment tenir bon sur 100 mètres de pure intensité ? Mélanie Henique trouve le moyen de transformer ce défi en une épopée légendaire.
©Facebook/Mélanie Hénique
En avril 2010, à Saint-Raphaël, Mélanie Henique devient pour la première fois championne de France du 50m papillon. Puis, au cœur de Budapest, elle se pare de bronze lors des Championnats d’Europe, sur cette même distance. Lors des championnats mondiaux de 2011, elle monte sur le podium à la troisième place. Elle bat son propre record personnel et celui de France avec un temps de 25s 86 centièmes.
Deux ans plus tard, lors des championnats du monde de natation à Barcelone, la musique de la victoire ne résonne pas aussi fort pour Mélanie Henique. Elle termine sixième en finale.
Aux Jeux Olympiques de Rio en 2016, la nageuse française éblouit le monde. Elle prend part au 50m nage libre avec une détermination ardente. Mais ce n’est pas sa seule prouesse. Elle écrit une nouvelle page dans l’histoire de la natation française en battant le record de France du 50m papillon lors des championnats du monde à Budapest. En finale, elle remporte la médaille d’argent.
Dans le ballet des records, Mélanie Henique continue d’inscrire son nom en lettres d’or. Des performances magistrales aux Championnats du monde en petit bassin à Melbourne en 2022, où elle domine avec ses compatriotes le relais 4 x 50m nage libre mixte. Les Bleus enregistrent un temps record du monde de 1 min 27s 33 centièmes.
Son dernier fait majeur date de février 2024. Aux Championnats du monde de Doha, elle débloque le compteur de la France avec une médaille d’argent au 50m papillon. À 31 ans, Mélanie Henique torpille les obstacles, décroche ainsi sa troisième médaille mondiale sur cette distance bien-aimée. Une performance d’autant plus remarquable que cela marque quinze ans de succès depuis ses premiers pas dans l’équipe de France.
©Facebook/Mélanie Henique
En 2015, un simple dîner entre amies dans le quartier de Saint-Leu se transforme en cauchemar lorsque quatre individus sèment la discorde dans la nuit. Une fois sortie du restaurant, quatre ombres dans la rue fixent Mélanie avec insistance. Ils l’interpellent, elle et ses copines. La nageuse sent dans l’air une tension sourde, bien au-delà de leur simple demande de cigarettes.
Et d’un coup, une insulte homophobe puis une droite inattendue. Sous le choc, la confusion, Mélanie Henique tombe KO à terre. La nageuse se retrouve aux urgences, le nez cassé et les pensées tourbillonnant dans un océan de questions sans réponses.
Mais Mélanie Henique est une nageuse, une guerrière dans l’eau, pas dans la rue. Elle n’a pas cherché vengeance, mais une voix. Une semaine après l’incident, elle dépose plainte, clamant son droit à la dignité et à la sécurité. Pourtant, la justice ne répondra pas à son appel, laissant les coupables impunis.
Mélanie Henique ne s’attarde pas sur ce sombre chapitre de sa vie. La nageuse flotte déjà loin de ces remous, déterminée à ne pas laisser le passé la retenir. Elle choisit de se concentrer sur ses futurs exploits aquatiques, laissant les eaux troubles derrière elle, prête à briller de nouveau sous les projecteurs de la victoire. Car dans le monde de Mélanie Hénique, chaque défi est une nouvelle chance de briller, chaque vague une opportunité de surmonter l’adversité avec détermination.
©Facebook/Mélanie Henique
Dans l’appartement du quartier du Pigeonnier, la vie n’est pas aisée. Les querelles sont fréquentes, surtout pour Sylvain, le grand frère, qui se retrouve souvent au cœur des disputes. Il avait du mal à s’entendre avec son père et a dû se débrouiller seul pour avancer dans la vie.
Mais le destin frappe d’un coup fatal, le 4 janvier. Mélanie Henique perd ce frère tant aimé, un pilier de sa vie. C’est grâce à lui qu’elle commence à nager dès l’âge de 5 ans, à Amiens. Brisée par la douleur, elle ne lâche pourtant pas prise sur ses rêves. Son regard reste fixé sur un objectif éblouissant : monter sur le podium à Paris en 2024. Lors de chacune de ses courses, Mélanie Henique nage au nom de son frère.
À l’entraînement, elle se transforme. Elle modifie son crawl, passant des bras tendus aux bras pliés. Sa préparation physique se renouvelle, cherchant encore plus de puissance, comme une quête de force intérieure pour surmonter les vagues déferlantes de la vie.
Mais un défi monumental se dresse devant elle. À un an des Jeux olympiques de Paris 2024, Mélanie Henique doit presque changer de peau. Spécialiste du 50m papillon, discipline non olympique, elle doit désormais s’adapter au 50m nage libre, la distance reine des Jeux. C’est un nouveau monde à explorer, mais elle n’est pas une étrangère dans ces contrées. Avec son record national en poche et son expérience des Jeux olympiques de Rio et de Tokyo, elle avance avec détermination vers son nouveau défi.
En décembre 2022, elle prouve sa valeur en remportant l’or avec un record du monde au 4 x 50m nage libre mixte aux Mondiaux petit bain à Melbourne. Dans tout cet océan tumultueux, Mélanie Henique reste une nageuse intrépide, prête à braver les vagues les plus hautes pour atteindre les rives de la gloire.
Avec son frère Sylvain… ©Facebook/Mélanie Henique
Lors des Jeux Olympiques de Tokyo, la nageuse olympique d’Amiens se retrouve dans une situation pour le moins singulière. Avant les Championnats d’Europe, consciente de la difficulté de changer d’équipementier juste avant les JO, elle demande la reconduction de son contrat d’un an. Mais la réponse de son équipementier est à la fois étonnante et déconcertante : « On te renouvellera ton contrat pour un an de plus lorsque tu auras atteint les 10 000 followers sur Instagram. »
Mélanie Henique, prête à briller dans la piscine olympique, se retrouve donc confrontée à un sponsor qui refuse de renouveler son contrat tant qu’elle n’a pas fait ses preuves sur… Instagram. Un cas de figure « WTF ». Face à cette absurdité, Mélanie doit emprunter un maillot à une autre nageuse, Pernille Blume.
C’est ainsi qu’une vague de solidarité se propage sur les réseaux sociaux, incitant les internautes à suivre en masse Mélanie Henique sur Instagram. Car dans le monde étrange des médias sociaux, parfois, la réussite sportive dépend du nombre de clics et de likes.
©Facebook/Mélanie Henique
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