Maddie HinchLe hockey n’aura pas eu sa peau

Maddie Hinch, le hockey n’aura pas eu sa peau
Gardienne star du hockey sur gazon, la british Maddie Hinch aurait pu abandonner les terrains aussi vite qu’elle y a été célébrée. Héroïne des Jeux Olympiques de Rio en 2016 après avoir stoppé quatre penaltys sur cinq, ouvrant la voie à la médaille d’or pour son équipe nationale, elle n’a pas su résister à la pression. Mais c’était mal connaître cette wondersportive qui a fini par se relever pour mieux remporter, cet été, la médaille de bronze aux Jeux de Tokyo. La numéro un mondial de la cage est toujours dans la place !

Par Claire Bonnot

Publié le 13 octobre 2021 à 13h09, mis à jour le 22 novembre 2021 à 9h32

C’est à l’école, sur le terrain des cours d’éducation physique que Maddie a d’abord impressionné son prof. La gamine esquive les balles comme personne et plonge de façon spectaculaire.

En bonne Anglaise, la petite Maddie Hinch a le hockey dans les gènes. Mais, plus que ça, elle a un don et son prof comprend très vite qu’elle pourrait performer dans la discipline.

©Jacob Turney/Red Bull

En 2008, elle a 20 ans et fait ses débuts internationaux en hockey sur gazon féminin avant de devenir un membre, bientôt essentiel, de l’équipe de Grande-Bretagne, évoluant au poste de gardien de but.

En 2014, elle remporte la médaille d’argent avec l’Angleterre aux Jeux du Commonwealth à Glasgow ; en 2015, elle arrête un pénalty et offre sur un plateau le championnat d’EuroHockey à son équipe anglaise.

©Jacob Turney/Red Bull

Il n’en faudra pas plus pour en faire une super-héroïne des terrains de hockey ! Elle est d’ailleurs couronnée gardienne de but mondiale FIH (Fédération Internationale de Hockey) trois années consécutives, en 2016, 2017 et 2018.

En 2016, année de sa première consécration, elle déploie tout son talent en stoppant les quatre pénaltys lors de la finale des Jeux Olympiques d’été de Rio contre l’équipe des Pays-Bas qui voit celle de Grande-Bretagne remporter une médaille d’or mémorable.

©Jacob Turney/Red Bull

Sa technique exceptionnelle a été largement créditée dans les médias comme le facteur décisif dans l’issue du jeu. C’est le début de la légende Maddie Hinch. La joueuse de hockey a alors amassé plus d’une centaine de sélections pour l’Angleterre et la Grande-Bretagne.

Mais, deux ans plus tard, c’est le black-out : la star abandonne le maillot national et fait une pause dans le hockey international. Maddie Hinch dévoilera plus tard son combat contre la dépression.

Elle a tenté de lutter contre la pression, celle qu’elle s’était imposée pour se comporter comme un « super-héros » à chaque fois qu’elle enfilait ses jambières. Mais trop, c’est trop.

Maddie Hinch admet avoir eu « peur de commettre des erreurs » au lendemain de l’or olympique : « Il m’a fallu du temps pour me prouver à moi-même que je pourrai encore jouer à ce niveau. »

©Patrik Lundin/Red Bull

Elle revient sur le terrain pour la FIH Hockey Pro League en 2019. Apaisée, elle se consacre à fond à la qualification de son équipe pour les JO de Tokyo. Elle s’y bat comme une lionne avec son équipe de hockey féminin et remporte, à nouveau, un titre olympique, le bronze cette fois-ci.

Maddie Hinch a d’ailleurs réitéré sa performance magnifique en quarts de finale contre l’Espagne : l’imparable meilleure gardienne a stoppé quatre pénaltys… Et de se dire « super fière du groupe ».

Y a de quoi, son équipe de hockey féminin britannique remporte, pour la troisième fois consécutive, une médaille aux Jeux Olympiques (2012, 2016, 2020).

©Jacob Turney/Red Bull

Dernière ligne de défense de son pays, Maddie Hinch fait magnifiquement le job. Son mental ? À lire son site officiel*, il est à toute épreuve : « Sois toi ! Sois sans limite », « C’est juste du travail acharné, du courage et de la détermination », « Soyez imparable, soyez le meilleur », « Je ne serai pas battue ».

Cependant, ces injonctions qui semblent lui redonner confiance, ne font pas tout. Et elle garde la tête sur les épaules : à la manière de Simone Biles, Maddie Hinch prend soin de sa santé psychologique.

Pour l’amour du sport et du beau jeu : « Je pense que j’ai retrouvé mon amour pour le jeu récemment, et il s’agit de ne pas regarder trop loin. (…) Si je sens toujours que je peux contribuer à cette équipe et l’aider à gagner des médailles, je serai là (à Paris 2024), mais je dois commencer à prendre davantage soin de moi et m’assurer que je suis bien. »

Une championne qui a compris que si elle a le hockey dans la peau, lui n’aura pas sa peau.

©Jacob Turney/Red Bull

Ouverture ©Patrik Lundin/Red Bull

Vous aimerez aussi…

La question qui tue Un apéro après mon sport, ça peut pas faire de mal, si ?

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une arbitre qui refuse qu’on la mette sur la touche, une question qui tue sur le sport et l’alcool (notre photo), un 5 infos sur l’une des meilleures karatekas au monde, l’histoire du skateboard féminin, deux événements sportifs inédits à venir et un mouvement d’haltérophilie décrypté, c’est le meilleur d’ÀBLOCK! pour cette semaine. Enjoy !

Lire plus »
Sarah Baum

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une génie tactique, une surfeuse en vogue (Sarah Baum sur notre photo), une pilote historique, une dame attachée au ballon rond ou encore notre ambassadrice qui parle cross, c’est le meilleur d’ÀBLOCK! Enjoy !

Lire plus »
Marie Appriou « Le boomerang, c'est une histoire de famille. »

Marie Appriou : « Le boomerang, c’est une histoire de famille. »

Depuis près de vingt ans, son coeur fait boom. Marie Appriou, championne du monde de boomerang, s’apprête à remettre son titre en jeu. Ce 17 août, les championnats du monde débutent à Bordeaux. Et la Française compte bien prouver qu’elle est toujours une lanceuse de haut vol. Rencontre avec une nana qui n’a qu’une idée en tête : mettre son sport en lumière.

Lire plus »
Véronique Sandler

Véronique Sandler, la vététiste qui n’a pas peur de sortir du cadre

Elle n’a d’abord vécu que pour la compétition. Avant de lui tourner le dos, notamment faute de sponsors. Depuis 2016, Véronique Sandler a décidé de ne plus rider que pour le plaisir. Un choix payant pour la vététiste néo-zélandaise qui s’engage pour le VTT au féminin et régale, à grands coups de vidéos, une communauté grandissante sur les réseaux sociaux. Portrait d’une fille qui a la tête dans le guidon. Et en redemande.

Lire plus »
Hamburger sport la question qui tue

J’ai fait une heure de sport, je peux m’offrir un gros menu burger ?

Ah, cette chouette impression du travail accompli, cette satisfaction d’avoir tout donné ! Puis, ce besoin impérieux de récompense. Et la récompense, on va pas se le cacher, c’est souvent dans l’assiette qu’on va la chercher. Mais est-ce bien raisonnable de se jeter sur tout ce qui n’est pas light, même si on s’est bougé pendant une heure ? La réponse éclairée de notre coach, Nathalie Servais. Lisez plutôt avant de dévorer !

Lire plus »
Coupe du Monde féminine de football 2023, le récap

Coupe du Monde féminine de football 2023, le grand récap’

La Coupe du Monde 2023 s’est bouclée par la victoire de l’Espagne, une première pour le pays. Ce ne fut pas aussi joyeux du côté de nos Bleues pour qui le Mondial s’est achevé sur une élimination frustrante aux tirs aux buts. La déception est de mise, mais l’avenir semble promettre de belles choses pour cette équipe de France qui ne lâche rien.

Lire plus »
Adjudante Virginie V. : « Le sport, ce n’est pas loin d’être ma vie. »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une course en haute altitude, des JO au garde à vous, un spécialiste du baseball, une adjudante championne de cross-country (Virginie sur notre photo) et une question qui tue, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Faites place !

Lire plus »

Recherche

Soyez ÀBLOCK!

Abonnez-vous à la newsletter

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner