Justine Pedemonte : « Je ne me mets pas la pression, j’ai confiance en moi ! »
Ce week-end, ma saison commence ! Le circuit du Mans accueille la première étape de mon championnat. Je me sens bien, j'ai hâte ! Parce que l'année dernière, lors d’une de mes victoires, j’ai pleuré à l’arrivée et ce n’était pas de joie...
Par Justine Pedemonte, pilote moto, 17 ans au compteur
Publié le 02 avril 2024 à 18h16, mis à jour le 10 septembre 2024 à 11h44
Voilà, on y est, je suis impatiente de retrouver cette sensation sur la grille de départ, le stress positif… Depuis la dernière fois, j’ai continué de m’entraîner, encore plus dur. J’ai progressé physiquement, ce qui me permet de pousser une peu plus lors de mes séances. C’est encourageant !
Pour bien comprendre pourquoi c’est encourageant, il faut qu’on revienne un peu en arrière, que je vous raconte ce qu’il s’est passé l’année dernière sur le circuit du Mans. Les conditions n’étaient pas bonnes, il pleuvait, la piste était très froide, il faisait encore sombre, la course était tôt le matin… À tout ça, se sont ajoutés des problèmes de pneus… Nous sommes dix-huit à être tombés ! Lors de ma chute, je me suis fait une sub-luxation de l’épaule, mon épaule est « sortie », mais je l’ai remise en place tout de suite.
Le problème, c’est qu’après ça, je ne suis pas allée voir de médecin, donc mon épaule est restée un peu en vrac. Un de mes os s’était cassé, il s’est reconstruit mais pas de la meilleure des manières…
Aujourd’hui, ça fait deux-trois mois que je vais chez le kiné trois à quatre fois par semaine. Et je sens que ça va mieux, le travail paie. C’est aussi ça qui me permet de m’entraîner plus dur dernièrement et de progresser. Avant le kiné, j’avais souvent mal sur la moto, lors des freinages, ou quand je changeais d’angle pour attaquer un virage. Je m’étais habituée à la douleur, mais ça restait handicapant. La saison dernière, lors d’une de mes victoires, j’ai pleuré à l’arrivée. Tout le monde pensait que c’était de joie, mais c’est parce que j’avais mal !
La différence, je l’ai sentie récemment sur le circuit de Lennon, qui est très vallonné et physique. Je suis allée y rouler pour préparer la course qui sera fin avril. Et j’ai senti mon épaule, mais beaucoup moins que l’année dernière. D’ailleurs, j’ai fait des chronos qui sont vraiment pas mal !
Après Lennon, on est allés au Mans pour préparer la course de ce week-end. Et on a eu presque toutes les conditions possibles et imaginables. De la petite pluie, du sec mais avec une piste détrempée, de la pluie énorme, à la limite de la grêle !
Tout ça m’a permis de découvrir ma nouvelle moto dans ces situations, donc sur ce point, c’est vraiment positif. Je me suis rendu compte qu’elle tient vraiment bien le coup, même sous la pluie ! Bien plus que la 300 en tout cas ! La puissance de la 600 et des pneus plus gros font une grande différence. Mes coéquipiers plus expérimentés et mon coach m’avaient évidemment parlé de tout ça avant que je commence à rouler, j’étais donc dans un état d’esprit positif, je n’avais pas peur ! Mais je ne m’attendais tout de même pas à ce que ce soit aussi bien sous la pluie, je me suis vraiment amusée !
Évidemment, on préfère tous qu’il fasse beau quand on est sur un circuit. Mais, aujourd’hui, on a la chance d’avoir des mécaniques et des pneus très bien adaptés à la pluie. Il y a toujours plus de risques et de chances de chuter, mais si on y va petit à petit et qu’on garde nos pneus chauds, ça tient. Il faut faire attention, être délicat, super concentré, mais ça tient les quatorze tours de course.
Selon les pilotes, la pluie peut vraiment créer des surprises, et quelqu’un qui, habituellement, n’est pas dans le haut du classement peut faire une grosse performance. Par exemple, quand j’étais encore avec ma moto 300, j’adorais la pluie. Mon pilotage était encore très fluide, ça convenait très bien à ces conditions ! Au fur et à mesure, j’allais plus vite, je pilotais plus brusquement, et, là, la pluie me convenait moins.
Le but pour moi lors de mes roulages au Mans était de prendre de l’expérience sous la pluie en quelque sorte ! En 300, mes dernières courses dans ces conditions ne s’étaient pas bien passées, dont ma chute l’année dernière par exemple. Avant de rouler, les mauvais souvenirs étaient forcément là, j’avais un peu d’appréhension au moment d’arriver dans le virage où je m’étais blessée. Mais ça s’est bien passé, et j’ai enchaîné sans problème par la suite.
L’objectif était vraiment de repartir de zéro, de me concentrer sur mes sensations. Pour ça, j’ai beaucoup roulé, sans même forcément faire attention aux chronos. Dans un sens, c’était une chance qu’il pleuve. Surtout qu’il est possible que ce soit encore le cas pour la course ce week-end.
Je n’ai pas d’objectif de place particulier, ce sont mes débuts avec les autres mecs du championnat. J’attends de voir mes sensations au début du week-end pour réfléchir à ce que je vais pouvoir faire. Mais ce que je peux déjà vous dire, c’est que je compte bien progresser tout au long de ces deux jours et de me donner à 200 % ! Je ne vais pas viser la gagne, je n’ai pas la meilleure moto… Je ne me mets pas la pression, j’ai confiance en moi et mes capacités !
Allez, je vous quitte, j’ai des devoirs à faire ! Je vous raconterai comment s’est passée mon entrée dans le championnat la prochaine fois, promis !
*Justine Pedemonte a 17 ans et est pilote moto, engagée en championnat de France de Superbike (FSBK), Championnat de France SuperSport 300. Après avoir remporté plusieurs podiums, elle a terminé en octobre 2023, vice-championne de France. Vous pouvez la suivre sur son compte Instagram @justinepedemonte
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