Cachez ce sein… Les mouvements de brasse intenses de la nageuse allemande Hildegard Schrader ne la positionnèrent pas seulement en tête de la finale du 200 m brasse de ces Jeux Olympiques 1928, ils firent également sauter le bouton d’une des bretelles de son maillot de bain.
Une sirène de 18 ans, future championne olympique, nagea ainsi toute l’épreuve dénudée, devant les spectateurs de la piscine du parc olympique d’Amsterdam.
Mais c’était sans compter sur l’acharnement à gagner de Hilde Schrader : elle fit abstraction de sa pudeur et décrocha la médaille d’or devant la Néerlandaise Marie Baron, en 3 min 12 s 6, temps supérieur d’une seconde et quatre dixièmes au record olympique qu’elle avait établi la veille, lors de la demi-finale.
À l’arrivée, la nageuse fit un grand sourire, raccrocha son maillot sur son épaule et se hissa sur le bord de la piscine. Hop, ni vu (ou presque) ni connu (enfin si) !
« Si je n’avais pas eu ce problème de maillot, j’aurais nagé plus vite », avoua simplement la nageuse, déjà détentrice du titre de Championne d’Europe 1928.
Un an plus tard, Hildegard Schrader battit un autre record du monde au 200m brasse en passant sous les 3 min, et devint une icône de la natation. Dénudée, mais pas coulée !