Clémence Beretta « Dans l'athlétisme, j'ai compris que je pourrais m'exprimer, que je pourrais être forte. »

Clémence Beretta
Elle n’avait pas pu être de l’aventure japonaise en 2021, qu’à cela ne tienne, Clémence Beretta sera du rendez-vous parisien en 2024. La marcheuse vosgienne qui a su se sortir d'un burn out pour mieux retrouver la route ambitionne de grimper sur le podium du 20km lors des Europe de Rome en juin et vise une place de finaliste aux JO. Rencontre avec une fille qui a en a sous la semelle.

Par Sophie Danger

Publié le 24 avril 2024 à 9h19, mis à jour le 19 septembre 2024 à 11h43

Dans quelques semaines, tu seras au départ du 20 kilomètres marche comptant pour les Jeux Olympiques de Paris. L’athlétisme, c’est une discipline que tu as commencé à pratiquer lorsque tu avais 9 ans. Quel rôle a joué ton papa, président d’un club dans les Vosges, ta région de naissance, dans cette initiation ?  

J‘ai commencé lorsque j’avais 910 ans et c’est effectivement mon papa qui m’a mis le pied à l’étrier, il est d’ailleurs toujours président du club en question. C’est une discipline à laquelle je suis venue tardivement parce que l’athlétisme n’était pas mon premier sport.  

Quel était ton premier sport ? 

Mon tout premier sport, c’est la danse classique et par la suite, j’ai très brièvement fait du tennis puis de léquitation

©Facebook/Clémence Beretta

Qu’est-ce qui ne t’épanouissait pas dans ces disciplines-là ?

La danse classique, c’était très militaire et j’avais beaucoup de mal avec ça. C‘est paradoxal parce que c’est une discipline de mouvements et d’expression du corps, mais il y avait un côté extrêmement rigide et je me souviens que c’était quelque chose qui me traumatisait un peu :  à chaque cours, il y avait une petite fille qui pleurait.

À la danse, il fallait que j’endosse ce rôle de petite fille modèle or il était déjà le mien à l’école. Devoir mon conformer une fois encore à un moule, qui plus est lors de mes activités extrascolaires, ça faisait beaucoup pour moi. Ça bridait complètement ma part de créativité, de folie, de jeu.

J’ai fait quelques années de danse quand même mais c’était plus par obligation parce que ma maman a été une danseuse classique lorsqu’elle était plus jeune. 

©Facebook/Clémence Beretta

Que t’a apporté l’athlétisme que tu n’avais pas encore trouvé dans les sports que tu pratiquais ?

Le côté ludique. J’ai fait de l’équitation et, comme pour la danse, il y avait un côté très militaire : il fallait beaucoup de rigueur, on devait suivre des règles, on ne pouvait pas faire ce que l‘on voulait. Quand j’ai découvert l’athlétisme, on m’a initiée à la discipline sous l’aspect du jeu. Personne n’était bridé et ça, ça m’a vraiment fait beaucoup de bien. C’était la première fois que je pouvais me sentir libre.

Il est important pour un enfant de pratiquer une activité dans laquelle il peut vraiment s’épanouir sans avoir l’illusion et le sentiment qu’il est dans un cadre qu’il retrouve déjà à l’école. Moi, reproduire ce schéma de l’école dans une activité qui, de base, devait simplement générer du jeu, me donnait presque la boule au ventre.

©Facebook/Clémence Beretta

Tu découvres la marche athlétique un peu plus tard, lorsque tu as 12 ans. C’est une activité qui, pourtant, sur le papier, est très cadrée, une activité qui peut paraître rébarbative et difficile physiquement pour une enfant

J‘ai effectivement commencé à pratiquer la marche athlétique lorsque j’avais 12 ans mais je ne me suis pas spécialisée dans cette discipline à cet âge-là. Mon père a toujours veillé à ce que les enfants de son club ne se spécialisent pas trop tôt.

J‘ai disputé mes premières compétitions à 12 ans mais je n‘ai jamais été dans un groupe de marche, ma spécialisation est venue très tard, lorsque j’ai intégré le CREPS de Nancy. J‘avais 17 ans, j’étais dans ma première année d’études supérieures et c’est à ce moment-là que j’ai commencé à ne faire que ça.

©Facebook/Clémence Beretta

Lorsque tu évoques tes débuts, le terme loisir revient souvent. Tu expliques d’ailleurs n’avoir jamais véritablement être sortie du lot et n’avoir jamais eu de velléités de pratique de haut niveau. C’était quoi ta vision de l’avenir à cette époque-là ? 

Mon but était de m’amuser avec mes copains de l’athlé. J’aimais vraiment la compétition mais, comme j’étais toujours un peu moyenne partout, je n’avais ni l’ambition, ni la prétention de faire de la haute performance, c’était plus une forme de jeu.

Avec l’athlétisme, j’avais vraiment trouvé mon compte entre le côté amusement du sport et mon côté très compétitrice que je pouvais exprimer lors des compétitions. C’était ça, le sport. Pour le reste, j’envisageais de devenir directrice marketing dans le luxe.

©Facebook/Clémence Beretta

Tout bascule pour toi en 2015. Tu ambitionnes de rejoindre Nancy pour y entamer tes études supérieures. Il se trouve que là-bas, il y un CREPS avec un pôle marche athlétique et les responsables te proposent de le rejoindre. Comment ça s’est fait ?

Je ne pourrais pas te dire exactement comment c’est arrivé, c’est toujours un peu une zone d’ombre. Ce qui est certain c’est que, dans le milieu de l’athlétisme local et lorrain, mon papa est très connu. Comme il y a peu de marcheurs en Lorraine et que je suis sa fille, je l’étais aussi.

Il y avait également beaucoup de personnes qui travaillent au CREPS qui venaient du même endroit que moi et étaient passées par le club ou connaissaient mon père. Il y a aussi le fait que souvent, les athlètes qui évoluaient dans le club de mon père, étaient rattachés à la partie régionale du CREPS lorsqu’ils partaient faire leurs études supérieures.

Cette année-là, mon nom était sur la liste des futurs bacheliers amenés à partir pour Nancy mais, au lieu d’intégrer la partie régionale, on m’a dit qu’il serait dommage que je ne profite pas du pôle national de marche. 

©Facebook/Clémence Beretta

Comment astu réagi à cette opportunité à laquelle tu n’avais jamais songé ?

Je ne savais pas ce qu’étaient les CREPS donc je n‘avais aucune idée de ce qui m’attendait, je ne savais même pas si j’allais poursuivre l’athlétisme après le lycée donc tout était nouveau pour moi. Ça m’est vraiment tombé dessus par hasard, ce n‘est pas du tout quelque chose que j’ai voulu, ni à laquelle je m’étais intéressé tant et si bien que, le premier jour, je ne savais pas comment aller au CREPS. Je me suis trompée de ligne de Tram et je me suis retrouvée dans ce bâtiment.

J’étais la seule nouvelle, les autres avaient déjà un an d’expérience au pôle, et , j’ai eu un premier entraînement sans réaliser qu’il allait falloir y aller du lundi au vendredi ! Je ne savais pas du tout dans quoi je m’embarquais et je me souviens avoir dit à mes parents que c’était incroyable, j’étais émerveillée par les infrastructures alors que maintenant, avec le recul, je me rends compte que le CREPS de Nancy est loin d’être impressionnant.

©Facebook/Clémence Beretta

À Nancy, tu es coachée par Eddy Riva, vice-champion du monde par équipe du 50km marche en 2002, et, en quelques mois, tu progresses au point de décrocher ta première sélection en équipe de France et ton premier titre de championne de France junior. Comment as-tu vécu cette année totalement folle ?

Cétait assez fou et, comme j’étais jeune, je n’ai pas réellement réalisé. Je n’avais aucun recul sur ce qui se passait, je fonçais et tout cela est très rapidement devenu une nouvelle routine et une nouvelle vie pour moi, mais je n‘ai jamais pris le temps de comprendre ce qui était réellement en train de se passer.

Est-ce que ce titre t’a néanmoins fait basculer dans une autre dimension, une dimension dans laquelle le sport est devenu plus important que tes envies d’officier dans le marketing ?

J’ai compris très rapidement que ce titre avait réveillé la compétitrice qui sommeillait en moi. Cette compétitrice, on va la pousser à son maximum et c’est ce qui me permet de réaliser que, moi qui avais toujours été moyenne, j’ai un réel potentiel que mon coach de l’époque, Eddy a révélé. Ça m’a permis, je pense, de gagner en confiance.

Au terme de cette première année, je ne pense pas encore trop à la suite, je me dis juste que c’est super cool, qu’il y a maintenant une discipline dans laquelle je peux m’exprimer, dans laquelle je peux être forte mais je n’arrivais pas à voir beaucoup plus loin.

©Facebook/Clémence Beretta

Tu vas poursuivre l’aventure au CREPS mais ça va t’amener progressivement sur une autre voie et, deux ans après ton arrivée, tu fais un burn out. Tu as senti que tu n’allais pas bien ?

J‘étais dans un grand déni et je n‘ai pas su voir ou pas voulu voir les signes avant-coureurs du burn out. Dans mon cas, tout est arrivé du jour au lendemain : la nuit passe, je me réveille et je suis devenue une sorte de légume.

C’était quoi ces signes ? 

D’un point de vue physique, il y avait beaucoup de pré-symptômes. Le premier, c’était le fait que je pleurais très souvent sans raison et ça, ça a commencé dès le lycée.

Il y avait chez moi, je pense, un vrai mal-être installé qui se matérialisait par ces pleurs incontrôlés, je ne savais pas trop pourquoi je pleurais. Il y avait également des signes de surmenage : je faisais assez souvent de la tachycardie ou des malaises vagaux.

©Facebook/Clémence Beretta

Tu dis que ça a commencé dès le lycée donc le sport n’était pas entièrement responsable de cette situation. Est-ce que tu as quand même remis en cause ton engagement en marche athlétique ?

Non. Même lorsque j’étais au plus bas, que mon feu intérieur était presque éteint, j’ai toujours eu une petite flamme en moi et la certitude, dans le malheur que je vivais, que le sport n’allait pas s’arrêter là, que ce n’était pas la fin.

En 2018, on te retrouve sur la plus haute marche du podium du 5000m marche lors de tes premiers Championnats de France élite. Tu avais repris pied à ce moment-là ou tout était encore très fragile ?

J’ai été diagnostiquée en juin 2017 et contrainte d’arrêter le sport durant deux mois.  J‘ai repris en septembre et j’ai commencé un travail de thérapie pour éviter que ça arrive de nouveau. L’idée était de comprendre pourquoi je me suis retrouvée dans cet état.

Quand je décroche mon premier titre de championne de France Elite en 2018, j’avais déjà à peu près huit mois de thérapie derrière moi et pas mal dégrossi le sujet.

©Facebook/Clémence Beretta

Tu as réussi à accepter que tu étais une bonne athlète et que tu méritais ce qui t’arrivait ?

C’est un long processus, ça m’a pris pas mal d’années parce que c’est une situation complexe et travailler sur soi est souvent un travail sans fin. Il y avait cependant pas mal de choses sur lesquelles il fallait que je mette le doigt et que je traite de manière assez urgente.

En 2018, on était parvenus à faire disparaitre les symptômes. Comme la problématique du moment était le sport, j’ai arrêté le sport et, lorsque j’ai repris, il fallait que je regarde d’autres choses en face, des choses que je n‘ai peut-être pas voulu voir, des choses que j’ai minimisées, des choses pour lesquelles j’étais dans le déni

©Facebook/Clémence Beretta

Progressivement, tu parais aller de mieux en mieux. En 2021, tu remportes de nouveau le titre national sur 10 00m marche avec, à la clé, un record, l’ancien, propriété de Fatiha Ouali, datait de plus de vingt ans. Pour autant, tu ne seras pas du voyage à Tokyo pour les Jeux Olympiques

Je l’ai assez mal vécu. C‘était la période post COVID et je pense que j’ai perdu un an, un an et demi pendant lesquels on ne savait pas trop quoi faire en matière d‘entraînement. Je n‘ai pas beaucoup de regrets dans ma vie mais, ça, c’en est un.

Je n’ai pas assez anticipé, j’ai trop levé le pied alors que d’autres athlètes ont continué à s’entraîner comme si de rien n’était. Lorsque j’ai commencé à reprendre sérieusement, j’étais trop en retard. Tokyo pourtant, j’y croyais vraiment, je pensais que j’allais être qualifiée à travers le ranking, j’étais assez bien classée et j’étais qualifiée par World Athletic, ne pas y être allé a été assez dur.

Lorsque tu as commencé l’athlétisme, tu expliquais que les Jeux Olympiques ne t’intéressaient pas spécialement. À partir de quand cette compétition est devenue un but pour toi ? 

Lorsqu’on rentre dans une structure comme le CREPS règne la culture de l’excellence, la culture de la haute performance, on entend tout le temps parler des Jeux Olympiques. Les modèles, les héros au CREPS, ce sont souvent des champions olympiques qui sont passés par le CREPS et les Jeux Olympiques font partie intégrante de la vie d’un crepsien

Lorsque j’ai intégré le CREPS de Nancy, c’était l’année des Jeux de Rio et j’ai des souvenirs très nets d’avoir vu, supporté et admiré la marcheuse française qui s’était qualifiée. À l’époque, elle était la numéro un, elle avait fait 13e au Brésil et, dès l’année suivante, Tokyo était dans ma tête.

©DR

Malgré la déception liée à cette non-qualification, tu ne renonces pas. Tu vas t’associer à un autre entraîneur, Gérard Lelièvre, 30 fois champion de France de marche, champion du monde en salle en 1985 etc... et, en 2022, tu t’offres un nouveau record de France sur 10 000 mètres marche, une 6e place aux Europe assortie du record national sur 20km marche, l’ancien appartenait à Nora Leksit et datait de 2000. Tu deviens, à cette occasion, la première finaliste française en marche de l’histoire des Championnats d’Europe. Tu réalises alors que tu as changé de statut ?

À cette période-là, j’avais besoin de tout changer, ça impliquait de quitter mon travail, de revenir dans les Vosges. Je voulais passer la seconde, faire de gros chronos et les Championnats d’Europe ont été un énorme déclic. Ils m’ont consolée de ne pas être allée à Tokyo dans le sens où, symboliquement, ils m’ont permis de réaliser les minima pour le Japon même si c’était trop tard.

Cette 6e place m’a également prouvé à moi-même que je pouvais oser viser grand. Mon choix de travailler avec Gérard m’a aussi permis d’expérimenter les deux extrêmes en matière d’entraînement : Eddy était un coach papa poule et il m’a peut-être trop couvée alors que, sur la fin de notre collaboration, j’étais déjà adulte. Gérard, quant à lui, était un peu l’opposé, un coach de l’ancienne génération avec un côté inflexible et avec qui il était très compliqué de communiquer.

J’ai très vite réalisé, au bout d’un an, que ça ne pourrait pas fonctionner entre nous parce que, moi qui suis toujours dans une quête de liberté, j’ai besoin qu’on me fasse confiance, qu’on m’écoute, j’ai besoin qu’on me lâche du lest or il était très contrôlant.

Tu t’es alors tournée vers un entraîneur ni trop souple, ni trop dur, ton papa, Pierre avec pour objectif affiché les Jeux de Paris en 2024. Tu n’as pas eu peur de travailler avec ton père ? 

J‘ai énormément travaillé avec ma psy sur ma relation avec mon père avant de lui demander. On a mis le doigt sur pas mal de croyances dont je n’avais pas forcément conscience, ça m’a permis de me rendre compte que ma motivation numéro un était de le rendre fier alors que ça aurait dû être de me rendre fière moi-même.

Nous avons fait tout un chemin sur mes motivations intrinsèques, sur ce qui fait que je me lève le matin pour je puisse prendre conscience que faire les choses pour quelqu’un d’autre que soi ne mène pas forcément à une situation stable et durable. Tout ça m’a enlevé de la pression, pression que je m’infligeais inutilement.   

Et de son côté, il y a eu quelques réticences ou bien il a accepté immédiatement de te suivre ?

Je pense qu’au début, il a été surpris, un peu déstabilisé et très ému aussi. Pour lui, c’était, et ça l’est encore, une grosse responsabilité d’autant plus qu’il prend le relais de deux ex-olympiens. C‘est un gros challenge mais un challenge qui le nourrit aussi beaucoup de l’intérieur parce que c’est un beau projet familial, même si ça lui coûte quelques insomnies.

©DR

Votre association est fructueuse. Tu es désormais actrice du Top5 européen et du Top30 mondial, et, cette fois-ci, tu es assurée de prendre part aux Jeux Olympiques de Paris cet été après avoir réalisé les minima en Chine. Quels ont été tes sentiments lorsque tu as réalisé que tu serais sur la ligne de départ du 20km olympique ?

C‘était avant tout du soulagement. Ces minima, je les voulais plus que tout et je n’ai pas pu les réaliser en 2023 parce que je suis tombée enceinte au mois de mai 2023, en plein pic de ma saison, sans m’en rendre compte tout de suite. Il y a eu beaucoup de stress au niveau hormonal, au niveau mental et je n’ai pas fait la saison que j’aurais dû faire.

Cette année, il était très important que je réalise ces minima et le plus tôt possible. Quand le chrono est arrivé, c’est triste à dire, mais ça ne m’a pas forcément procuré de joie parce que, dans ma tête, je les avais déjà faits, c’était une formalité.

Après la Chine, j’ai été qualifiée officiellement mais, moi, je savais quel était mon niveau sauf que personne, à part quelques proches, ne savait par quoi j’étais passé avant. Ça m’a permis de remettre les pendules à l’heure, je serai aux Jeux !

©FFAthlé

Ta saison estivale s’annonce riche. Tu as coché les Europe de Rome en juin sur ton planning avec, pour objectif, un podium. L’autre grande échéance sera donc olympique et là, tu vises une place dans le Top 8 en individuel et, éventuellement, une place dans les 5 pour le relais si tu es choisie. Une place sur le podium c’est inenvisageable pour toi ?

Je pense que c’est un peu présomptueux de parler d’un podium alors que je n‘ai pas encore fait un chrono assez rapide pour l’envisager. Tout va dépendre de ce que je vais faire aux Championnats d’Europe et des opportunités que je vais rencontrer lors de la course, de comment je me sens le jour J.

Aujourd’hui, pour monter sur un podium olympique, il faut être capable de marcher aux alentours de 1h27. Je sais que mon chrono de 1h2844’’ est très loin d’être mon plafond de verre et, avec mon père, on estime vraiment que je peux gagner ces 44 secondes et marcher en moins d’1h28 mais, je n’ai pas envie de crier au loup. J’ai encore des paliers à franchir avant de dire que je vise un podium aux Jeux.

Ce qui est réaliste et déjà plus abordable en revanche, c’est de faire un podium aux Championnats d’Europe, ce qui pourrait me donner de la confiance pour les Jeux Olympiques de Paris

©DR

Ces Jeux olympiques seront paritaires ce qui signifie, en ce qui concerne la marche, que le 50km a disparu, remplacé par un relais mixte 

Le 50km a été ouvert aux femmes lors des Championnats du monde de Doha en 2019, c’est une discipline qui a été également été ouverte aux femmes aux Championnats d’Europe, mais jamais pour les Jeux olympiques. Après cela, on nous a dit que la distance était trop longue et qu’elle allait être réduite pour tout le monde et on est parti sur un format de 35km comme ça a été le cas lors des Monde de Budapest l’année dernière.

Ça n’a pas été adopté pour les JO non plus, il fallait pour les Jeux un format beaucoup plus innovant, en accord avec le sport actuel. On sait qu’en biathlon, en triathlon, ce qui fonctionne bien, ce sont les fameux relais. Ils ont donc fait le choix d’une distance qui parle à tout le monde et qui a le vent en poupe, le marathon, pour le transformer en une discipline mixte.

©ASICS

Tu en penses quoi ?

Sur le principe, c’est une très bonne idée le marathon mixte, mais je sais qu’au sein de ma discipline, ça été très mal vu de supprimer une épreuve individuelle de long.

La marche, à la base, c’est vraiment du long et beaucoup de marcheurs ont été profondément déçus que l‘on ait réduit la marche aux seuls 20km

Ouverture ©DR Clémence Beretta

Vous aimerez aussi…

Stéphanie Gicquel

Stéphanie Gicquel : « Mes expéditions polaires, c’est fort, obsessionnel. »

Impressionnante. C’est le mot qui fuse lors de la conversation avec cette femme solide, volontaire, atypique. Stéphanie Gicquel détient le record de la plus longue expédition en Antarctique à ski sans assistance. Elle fait partie de ces athlètes que rien n’effraie. Les éléments, elle s’en fait un allié ; les peurs, elle les apprivoise. Les rêves, même glacés, elle leur donne vie. Rencontre avec une sportive étourdissante.

Lire plus »
Il était une fois le surf féminin

Il était une fois le surf… féminin

N’en déplaise à certains, le surf se conjugue presque depuis toujours au féminin. L’un des sports additionnels des JO de Paris 2024, dont les épreuves se tiendront à Tahiti, a vu nombre de filles apprivoiser la planche. Ce week-end a lieu la Surf Ranch Pro 2023 aux États-Unis, occasion parfaite pour refaire l’histoire côté surfeuses.

Lire plus »
Chamari Atapattu, l'inspirante cricket woman

Chamari Atapattu, l’inspirante cricket woman

Sport adulé dans les anciennes colonies anglaises, le cricket voit monter la notoriété d’une joueuse au talent indéniable. Chamari Atapattu brille batte en main depuis 2009. En club ou avec l’équipe nationale du Sri Lanka, elle écrit l’histoire de son sport.

Lire plus »
Attention, excès de vitesse en pagailles dans les Alpes

Attention, excès de vitesse en pagaille dans les Alpes !

Cette semaine, la saison de ski de vitesse s’ouvre avec le Championnat du monde avant de laisser la place à la Coupe du Monde puis au Speed Masters. Sensations garanties dans la station de Vars qui accueillent les meilleurs skieurs de la planète jusqu’au 26 mars. Petit récap’ des festivités sur neige.

Lire plus »
Emelie Forsberg

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une fille en cage, une championne aux multiples arrêts de buts, un couple toujours prêt à s’offrir les plus hauts sommets (Kilian Jornet et Emelie Forsberg sur notre photo), un autre qui a bravé l’interdit pendant les Jeux de Melbourne, une chronique bien sentie, notre désormais fameuse “question qui tue“ et trois initiatives, en virtuel, à vélo et devant un film, c’est le week-end, c’est best-of sur ÀBLOCK!

Lire plus »
MMA

MMA, dans la cage aux lionnes

Ça s’appelle le MMA et c’est l’assurance…d’un spectacle explosif. Acronyme de Mixed Martial Arts, ce sport de combat, conceptualisé il y a vingt-cinq ans, a très vite enflammé le monde. Légalisé il y a un an en France, il compte, chez nous, environ 50 000 pratiquants dont 25 % de filles. Ce 8 avril, le MMA Grand Prix sera diffusé en live mondial avec 12 “warriors“ dont 2 femmes. L’occasion de mettre en avant la discipline et quelques-unes de ses combattantes acharnées.

Lire plus »
Lucie Hautière, la para pongiste qui rêve de breloques

Lucie Hautière, la para pongiste qui rêve de breloques

Pour sa première participation aux Jeux Paralympiques de Paris 2024, elle vise le podium. Tout simplement. Depuis des années, Lucie Hautière, 24 printemps, tape la balle par passion, elle qui s’entraîne sans relâche pour que le para tennis de table français vibre au son de la Marseille.

Lire plus »
Hermine Bonvallet : « Dans le monde du surf, la première technique pour performer : savoir s’adapter »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une rideuse de l’extrême, une folle histoire olympique du passé, une nouvelle chronique de notre marathonienne préférée et une championne qui sort la raquette du placard, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Enjoy !

Lire plus »

Recherche

Soyez ÀBLOCK!

Abonnez-vous à la newsletter

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner