Une fille qui vit au fil de l’eau, pagaie à la main… Angèle Hug, née le 30 juillet 2000 et originaire de l’Ardèche, s’est mise au canoë-kayak dès ses 6 ans. On peut le comprendre, sa région natale propose une foule de cours d’eau et de spots idéaux pour la pratique de cette discipline. Ajoutez-y l’équation des paysages incroyables, on oublie rapidement la fraîcheur de l’eau !
Suivant l’exemple de son grand frère, Angèle Hug se lance donc sur les rivières, à la recherche de bons moments, sans forcer son esprit compétitif. Mais quand on possède un tel talent, si vous n’allez pas à la compétition, c’est elle qui vient à vous !
Repérée lors de courses départementales et régionales, Angèle Hug intègre dans un premier temps une section canoë-kayak, avant de rejoindre le Pôle Espoir de Pau. Et si la demoiselle ne lâche pas sa licence de STAPS, elle s’est tout de même bien pris au jeu de la compét’…
Chez les jeunes, elle va chercher un titre de championne du monde des moins de 23 ans en équipe en 2021. Cette même année, elle échouera aux portes des JO de Tokyo. Un seul bateau féminin français pouvait être de la partie… Mais Angèle Hug ne se laisse pas abattre, loin de là ! Consciente de sa jeunesse et de tout ce qu’elle a encore à apprendre, elle repart à l’entraînement plus déterminée que jamais. Logiquement, les résultats ont rapidement suivi…
En 2022, lors de la Coupe de France, elle va chercher la première place en canoë slalom, avant de finir sur la troisième marche du podium en kayak. Lors des championnats d’Europe des moins de 23 ans la même année, elle décroche l’argent ! En 2023, elle finit pour la première fois de sa jeune carrière sur le podium d’une épreuve de Coupe du Monde, en slalom.
Angèle Hug joue sur deux tableaux, comme la plupart des céistes. Le canoë slalom et le kayak-cross. Là où la première discipline prend la forme d’un contre-la-montre, la seconde est une course durant laquelle trois céistes concourent dans la même descente. Les deux disciplines sont au programme des JO.
Mais les Jeux Olympiques de Paris 2024 approchant, rien ne laissait présager la présence sur les flots d’Angèle Hug. Le vivier français en slalom est en effet impressionnant, on pense notamment à Marjorie Delassus et Camille Prigent, et les places olympiques sont très chères.
À quelques semaines des Jeux, une dernière chance s’est présentée à Angèle Hug. Non pas en canoë slalom, mais en kayak-cross, lors de l’épreuve de la Coupe du Monde du 9 juin 2024, à Prague.
Soutenue par sa famille et sa région, la jeune céiste est allée chercher la qualification olympique, et avec la manière ! Pour la première fois, elle a ramené l’or d’une étape de Coupe du Monde à la maison !
Le travail a payé, et ça pourrait bien continuer dans cette dynamique… Angèle Hug s’est montrée très à son aise lors des premiers tours olympiques. En lice pour les quarts de finale, la médaille ne semble plus si loin pour la championne de 24 ans. Seule ombre au tableau, elle sera potentiellement sur la ligne de départ avec l’autre favorite française : Camille Prigent. Mais c’est aussi ça le sport. Et on peut même rêver de les avoir toutes les deux sur le podium.
Quoiqu’il en soit, si elle parvenait à décrocher une médaille, on connaît un petit village du nom de Ollières-sur-Eyrieux qui serait à la fête… Des descentes de l’Ardèche jusqu’à celle des JO, Angèle Hug est comme un poisson dans l’eau !