Anaïs Quemener : « Enceinte, j’ai dû baisser le rythme, mais je continue de courir tous les jours. »
Au début de ma grossesse, mon objectif en quantité de course était de 100 kilomètres par semaine. Mais maintenant, je suis dans mon cinquième mois de grossesse, et je m’aperçois que c'est compliqué de faire autant !
Par Anaïs Quemener, championne de marathon, ambassadrice ÀBLOCK!*
Publié le 19 septembre 2024 à 11h30, mis à jour le 19 septembre 2024 à 11h33
Lors de mon dernier Carnet de route, je vous avais parlé d’une course à la fois cyclisme et running que j’allais faire avec mon copain à Annecy. Ça s’est bien passé, mais on a galéré quand même…On n’avait jamais participé à un format de ce genre, on a eu du mal, surtout quand venait le moment d’alterner à vélo. Lui mesure 1,80m, moi 1,50m, vous imaginez quand on switchait ? Parce que, oui, il fallait modifier la hauteur de la selle ! On a perdu du temps, mais on a beaucoup rigolé !
C’était un parcours de 46 kilomètres. Sur la première moitié de la course on tournait tous les kilomètres. Mais on s’est rendu compte que les autres duos changeaient beaucoup plus rapidement que nous. Et on a fini par le faire, on se fatiguait trop sinon. On était un peu en mode compet’ quand même, dès qu’on voyait des équipes mixtes on essayait d’aller les chercher… C’était dur et, à l’arrivée, on a été surpris de la difficulté.
Parlons maintenant de mes entraînements. J’ai dû baisser le rythme, d’autant que j’ai repris le boulot avec, mine de rien, une grosse semaine de rentrée. L’idée reste quand même d’aller courir tous les jours, en m’autorisant un jour de repos par semaine que je choisis selon mes sensations. Au début de ma grossesse, mon objectif en quantité de course était de 100 kilomètres par semaine. Mais maintenant, je suis dans mon cinquième mois de grossesse, et je m’aperçois que c’est compliqué de faire autant ! Je suis alors passée à une moyenne de 80 kilomètres par semaine, c’est-à-dire à peu près une heure de running par jour.
Tant que j’y arrive, c’est cool, mais c’est à voir dans le temps et toujours selon mes sensations du moment. Je ne peux pas encore dire si j’arriverai à courir tout le long de ma grossesse. Je me dis que pour le cinquième mois, ça devrait aller, et on verra quand le sixième mois commencera. Le dernier trimestre est très souvent plus dur pour le corps, on prend davantage de poids notamment, heureusement je pourrai toujours faire du vélo ou de la marche. Mon chien fera de plus grandes balades !
Donc, pour l’instant, je n’ai aucune appréhension au moment d’aller courir, je prends les choses d’une manière différente, c’est tout. Si je suis plus fatiguée, si je prends du poids, si je perds en niveau, c’est normal. C’est une sorte de pause, tout reviendra à la normale une fois que le bébé sera venu au monde.
Cette grossesse est un miracle après mes traitements liés au cancer, je ne savais pas si c’était possible pour moi d’être enceinte. En plus, je n’ai pas de nausées ou autres complications… j’ai vraiment l’impression d’avoir une grossesse parfaite ! Normalement, mon congé maternité commence début décembre, mais ce n’est pas une obligation, on verra.
En attendant, je reste en mi-temps au travail. Ça se passe très bien, mes collègues essayent au maximum de m’alléger la charge de travail, elles sont trop mignonnes. Là aussi, j’ai de la chance.
Ce week-end du 21 et 22 septembre, je suis la marraine du marathon de Tours. Je vais participer au 20 kilomètres. C’est un événement symbolique pour moi, c’est à Tours que j’ai gagné mon premier championnat de France de marathon après mon cancer du sein, en battant mon record personnel de l’époque. Être marraine de cette course, c’est un clin d’œil à ce résultat qui m’a, en quelque sorte, propulsée vers la suite de ma carrière.
C’était en 2016, mais je m’en souviens encore très bien, cette course m’a donné une telle confiance en moi ! C’était une énorme victoire, j’étais revenue plus forte qu’avant mon cancer. Ça a marqué un nouveau départ. Cela s’annonce super bien, on va être une vingtaine de la Meute à faire le déplacement : notre nom va prendre tout son sens ! L’organisation nous a proposé de loger une partie du groupe et de nous aider sur les repas et frais de déplacement, ça va être génial !
Aussi, je vais faire une conférence sur la féminité et le sport dès vendredi soir, je vais donner le départ de plusieurs courses pour les enfants le samedi matin… Bref, un week-end chargé, mais comme je les aime. Je vous raconterai tout ça la prochaine fois. Restez connectés et…ÀBLOCK!
*Anaïs Quemenerest notre ambassadrice ÀBLOCK! Elle est aide-soignante et athlète, spécialiste des courses de fond. Atteinte d’un cancer du sein, elle trouvera dans le sport une thérapie, un outil de réparation. Le , elle devient championne de France de marathon en 2h40’36, après son titre de 2016. Le au marathon de Paris, elle bat son record en 2h32’12, première Française à passer la ligne d’arrivée. Elle attend son premier enfant, mais n’exclue pas de reprendre ensuite son entraînement pour sa qualification à l’épreuve de marathon des Jeux de Los Angeles en 2028.
Née pour être ultra traileuse. Audrey Tanguy s’est découvert, en 2017, un corps d’athlète inoxydable, endurant et ultra performant. Cette savoyarde avait beau avoir l’habitude de courir les montagnes, elle n’avait pas prévu d’en faire de la compét’. Les kilomètres, les dénivelés, désormais ça lui connaît et rien ne peut l’arrêter. La Diagonale des Fous, la Trace des Ducs de Savoie, le 90 km du Mont Blanc font partie d’une longue liste de courses avalées d’un trait et aux meilleures places. Une vraie tornade sur pattes !
Après avoir été contrainte à l’abandon il y a quatre ans, Isabelle Joschke repart à l’assaut du Vendée Globe qui s’élancera des Sables d’Olonne le 10 novembre. Le fruit d’une longue réflexion pour la skippeuse franco-allemande, 47 ans, qui a su apprivoiser ses propres tempêtes.
À Londres, elle ajoute un nouveau chapitre glorieux à son parcours d’athlète. Meseret Defar, icône éthiopienne des pistes, remporte le titre olympique du 5 000 mètres. Mais la bataille sera épique contre une autre star de l’athlétisme…sa cousine. Nous sommes le 10 août 2012.
Plus de 400 communes, 65 villes étapes, 100 sites historiques et 10 000 relayeurs. Après le projet de cérémonie d’ouverture qui vise déjà très grand, c’est au tour du parcours de la flamme olympique de nous en mettre plein la vue à travers une épopée titanesque de 68 jours.
Elles se sont lancées un défi un peu fou : participer au Rallye Aïcha des Gazelles au Maroc, le seul Rallye-Raid hors-piste 100% féminin au monde. Elles, ce sont Anne et Sandra. Elles devaient nous faire partager leur préparation jusqu’au départ, en 2021, mais le COVID-19 est passé par là et décision a été prise de reporter d’un an. Mais ce n’est que partie remise.
Cette année encore, nous avons tendu le micro à ces femmes pour qui le sport a été une clé à un moment de leur vie. Ce ne sont pas des championnes du monde, mais ce sont nos championnes du quotidien. Petit recap’ de ces voix que l’on n’entend pas assez.
Il faisait figure de rigolo à la télé dans les années 90, aujourd’hui, il fête les vingt ans d’une course qui a donné du sens à sa vie. Créateur du Raid Amazones, le premier raid exclusivement féminin, Debanne est devenu un faiseur d’aventures humaines et sportives dédiées à des « nanas » qui veulent changer « leur » monde. Rencontre.
Un bouchon de champagne décoré de plumes…le badminton était né ! Nous sommes en 1873 et ce jeu de plage rapporté en France par des soldats anglais va très vite plaire à ces dames de la haute société. Avant de donner naissance à de grandes championnes du volant. Histoire express des « bad » girls !
C’est une histoire d’amour qui a donné vie à une autre. Claire Floret a découvert le cyclisme via la passion de son homme, fan de vélo. En 2015, elle lance un pari audacieux : faire renaître le Tour de France au féminin. C’est un peu (beaucoup) grâce à son asso « Donnons des Elles au vélo J-1 » que le Tour de France Femmes a repris la route. Claire Floret est au micro du podcast ÀBLOCK!
Lorsqu’elle lance le marteau, c’est avec une force aussi bien physique que mentale. Alexandra Tavernier, 28 ans au compteur, a un joli palmarès : médaillée de bronze aux Mondiaux de Pékin en 2015, d’argent aux championnats d’Europe de Berlin en 2018, recordwoman de France avec un lancer de 75,38m. Pourtant, cette athlète sensible avoue sans détour les doutes, la dépression, le mal-être qui l’ont affaiblie. Aujourd’hui, elle est une autre et nous raconte. Échange percutant.
Et le drapeau est attribué à… Tessa Worley, Kevin Rolland et Benjamin Daviet ! Cette semaine ont été désignés les porte-drapeaux de la délégation française pour les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de Pékin 2022. Récompense méritée pour trois sportifs au palmarès de feu et au mental bien trempé. Petite fiche de révision pour ceux qui ne les connaissent pas (encore).
Les 22 et 23 avril, se terminaient les Playoffs du Championnat Elite Féminin de water-polo. À domicile, le champion en titre, Lille, a battu Mulhouse en finale. Hé oui, les poloïstes du LUC Métropole Water-Polo sont championnes de France pour la 9e fois ! Un palmarès impressionnant qui mérite de regarder un peu en arrière… pour se pencher sur l’histoire du water-polo féminin.