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Il était une fois la gymnastique… féminine

Il était une fois la gymnastique...féminine
Les Nouveaux Internationaux de France de Gymnastique débutent le 24 septembre à Paris. Au programme : cent-soixante-quinze gymnastes mondiaux issus de trente-sept pays se bousculeront sur les tapis. Et, bien sûr, il y aura des filles. Mais ce ne fut pas toujours le cas. Petite histoire de la gym conjuguée au féminin.

Par Clotilde Boudet

Publié le 20 septembre 2022 à 12h42, mis à jour le 18 février 2024 à 12h20

Lorsque la gymnastique naît dans la Grèce antique, seuls les hommes la pratiquent. À l’époque, on écrivait ça gymnastikê : l’association du mot gymnos et de tekhnê, la technique, soit « l’art d’exercer le corps ».

Cet art se faisait à l’air libre et non en salle, mais il sera les prémices d’une discipline qui ne cessera de se développer.

Et même de renaître puisqu’elle sera considérée, au même titre que toute activité corporelle, comme païenne, diabolique, au début de l’ère chrétienne, avant de revenir sur le devant de la scène au XIXe siècle.

Avec l’arrivée des femmes sur les tapis.

Dans les années 1800, la « gymnastique artistique » fait son apparition pour distinguer la gymnastique de loisir de celle pratiquée par les militaires. Il faut attendre 1860 pour voir naître la première société de gymnastique féminine, en Suisse.

Les compétitions suivent dès 1894, d’abord en Allemagne, et avec elles, la création de la Fédération Européenne de Gymnastique, en 1881 et celle de l’Union Française des Sociétés de Gymnastique Féminine (UFSGF), en 1912.

Il n’est pas aisé de pratiquer dans des jupes longues et sous le regard désapprobateur des hommes, mais on s’exerce toutefois à la poutre, aux barres parallèles, aux échelles doubles et même au saut de cheval.

En France, ce sont des clubs comme la Société féminine de gymnastique de Lyon ou l’Eglantine de Lyon qui offrent aux femmes la possibilité de pratiquer.

Les premières épreuves olympiques féminines de gymnastique en équipe sont organisées aux JO de 1928, à Amsterdam. Les épreuves individuelles, elles, n’arrivent qu’en 1934. Une des femmes qui a marqué ce sport est roumano-américaine, elle s’appelle Nadia Comăneci.

Repérée à l’âge de 6 ans par le couple d’entraîneurs Béla et Márta Károlyi, elle devient en 1970 la plus jeune gymnaste à remporter le championnat roumain.

Mais c’est à 14 ans que Nadia rentre dans l’histoire de la gym, alors qu’elle participe à ses premiers JO, à Montréal en 1976. Elle devient la première athlète à obtenir la note maximale de 10 aux barres asymétriques. Une note jamais donnée qui fera bugger le tableau des scores…

L’adolescente va reproduire cette démonstration de la perfection sur sept épreuves différentes. Nadia Comăneci repartira en star, avec trois médailles d’or autour du cou. Carol Anne Letheren, qui faisait alors partie du jury, déclara plus tard que si Nadia Comăneci avait été jugée sur le même barème que les autres, sa note aurait été jusqu’au 12/10.

Un score impossible pour une pionnière aux talents inégalables… Et inégalés.

Ouverture ©Wikipedia

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