
Nina Kanto
Après un parcours junior dans le club de Noisy-le-Grand, Nina Kanto commence sa carrière professionnelle en
Publié le 19 août 2022 à 21h37, mis à jour le 19 septembre 2024 à 11h44
La marche sportive. Discipline sous-estimée et bien trop souvent moquée. Marcher à un rythme effréné en gérant son effort à la pulsation près, on est assez loin d’une discipline de sportif du dimanche. Pour autant, les marcheurs et marcheuses de haut niveau ne sont pas tous considérés comme professionnels. Mais c’est loin de ralentir Clémence Beretta. Avec passion et acharnement, elle s’entraîne, faisant fi des obstacles. Il faut dire que la marche et elle, c’est une sacrée histoire !
Son père, président du club d’athlétisme de Remiremont, dans les Vosges, la plonge dans la marmite quand elle était petite. Et rapidement, la marche sportive retient son attention. Mais, difficile de s’accrocher pour la Vosgienne.
Aucun problème niveau talent ou détermination. En revanche, pour s’essayer en compétition, c’est une autre histoire. Les disciplines reines de l’athlétisme ne se font pas au même rythme. Alors, Clémence Beretta comble comme elle peut ses week-ends. Du cross par-ci et par-là, mais dès que l’occasion se présente, elle marche (vite, très vite).
Une fois le lycée derrière elle, les choses sérieuses commencent enfin. Au Centre de Ressources d’Expertise et de Performance Sportive (CREPS) de Nancy, elle intègre le pôle France jeune de marche athlétique. Et, immédiatement, Eddy Rivat la prend sous son aile.
En parallèles de ses études, Clémence Beretta progresse à vitesse grand V et enchaîne (enfin) les compétitions. Et fidèle à elle-même, la demoiselle ne fait pas la fine bouche côté distances. Trois, cinq dix, vingt kilomètres, peu importe ! Et les résultats suivent. La Vosgienne détient toujours quelques records en junior et en espoir.
Mais, très vite, la cour des grands intéresse bien plus la jeune prodige. Fini le trois kilomètres, désormais, toute son énergie est focalisée sur les distances restantes (c’est déjà pas mal). Et le succès suit.
Peu importe le nombre de kilomètres, elle devient championne de France. Et sur le dix bornes, Clémence Beretta va même aller chercher un record de France vieux de vingt ans. Rien ne résiste à la Vosgienne.
Mais, en marche, la distance internationale reste le vingt kilomètres. Et à l’approche des Jeux Olympiques de Paris 2024, l’Agence Nationale du Sport a mis la barre très haute pour accéder au statut d’athlète professionnel. Malheureusement, Clémence Beretta, multiple championne et recordwoman française, n’est pas encore rentrée dans ces critères. Son statut de semi-pro expire et tout se complique pour elle. Son entreprise n’aménage plus son emploi du temps et les stages et frais habituels ne sont plus pris en charge par la Fédération Française d’Athlétisme.
Un coup dur pour celle qui ne respire que baskets aux pieds. Mais pas suffisant pour l’arrêter. Elle démissionne de son poste d’assistante marketing pour se mettre à son compte. Et en bonus, elle ouvre son atelier de fabrication de bougies végétales.
La priorité de Clémence Beretta, ça reste la marche. À 23 ans, elle quitte Nancy et le CREPS pour retourner dans ses Vosges natales. Avec l’Athletic Vosges Entente Clubs (AVEC) et son nouvel entraîneur Gérard Lelièvre, elle organise son propre emploi du temps pour continuer de s’entraîner.
Et une fois de plus, les efforts et sacrifices consentis par la jeune femme paient. Elle se qualifie pour les Championnats sportifs Europeens à Munich. Et qui va s’élancer ce samedi 20 août avec les meilleures marcheuses européennes ? Pas mal pour une « amatrice », non ?
Avec cette compétition internationale, elle lance sa campagne pour d’un : être de nouveau une athlète professionnelle et de deux : se qualifier pour les JO de Paris. Et, attention les yeux, ça commence par un vingt kilomètres de folie dans les rues munichoises !
Toutes nos enquêtes
Vous aimerez aussi…
Après un parcours junior dans le club de Noisy-le-Grand, Nina Kanto commence sa carrière professionnelle en
Après quatorze jours de glisse à très haute vitesse, les Championnats du monde de ski alpin se sont bouclés le 19 février à Courchevel-Méribel. Une compet’ difficile pour nos Bleues, même si tout n’est pas à oublier. Bilan de ces mondiaux de la peuf.
Qu’on soit une sportive invétérée ou une pratiquante occasionnelle, on le sait : faire du sport fait du bien ! Mais est-ce que ça se joue en minutes pour en ressentir les bienfaits ? Pas de panique, ÀBLOCK! met les choses au clair…
Ils sont le sel de cet événement sportif planétaire. Les valeurs olympiques, l’hymne, la devise, la flamme, le serment, les anneaux, la langue, 7 emblèmes qui régissent les Jeux Olympiques, certains depuis l’Antiquité, d’autres depuis les JO modernes. Petite leçon d’histoire pour bien comprendre l’esprit olympique.
Même s’il n’est pas (encore) aussi médiatisé que le sport pratiqué par des hommes, le sport conjugué au féminin est des plus riches. On ne pouvait traiter tous les événements qui ont marqué 2022 tant il y en a, mais un petit débrief’ en vidéo sur ce qu’il y à retenir, entre bonheurs et désillusions, on l’a fait ! C’est parti !
Une fille en cage, une championne aux multiples arrêts de buts, un couple toujours prêt à s’offrir les plus hauts sommets (Kilian Jornet et Emelie Forsberg sur notre photo), un autre qui a bravé l’interdit pendant les Jeux de Melbourne, une chronique bien sentie, notre désormais fameuse “question qui tue“ et trois initiatives, en virtuel, à vélo et devant un film, c’est le week-end, c’est best-of sur ÀBLOCK!
Elle est montée sur ressorts, elle déborde d’énergie. Laetitia Blot est un phénomène. Après avoir collectionné les titres en judo, en lutte et en sambo, la Française de 37 ans s’est lancée dans le MMA (Mixed Martial Arts). Victorieuse de son premier combat en octobre dernier, elle s’apprête désormais à affronter Marie Loiseau, ce 8 avril, dans le cadre du MMA Grand Prix. Rencontre avec une fille qui s’amuse à mettre « les poings » sur les « i ».
Une vététiste que rien n’arrête, une cinéaste qui n’a pas peur de filmer des catcheuses en terrain dangereux (notre photo), une snowboardeuse qui ne lâche rien et quelques petites infos à grignoter pour se cultiver avec la suite de notre lexique Coach Vocab’, demandez le programme sur ÀBLOCK!
Elle permet à tous d’accéder à une activité sportive. Angélique est éducatrice sportive en collectivité territoriale dans un milieu rural où les installations sportives peuvent venir à manquer. Elle apporte son savoir-faire, son matériel et son naturel généreux aux enfants qui découvrent alors une activité amusante et enrichissante en-dehors des heures d’école. Une belle école de la vie… sur des rollers ou dans une sacrée partie de hockey !
Triathlètes d’ici et d’ailleurs, réservez votre weekend du 1er octobre, la Super League Triathlon pose ses valises à Toulouse. Pour sa première étape sur le sol français, un format de course innovant qui permet aux spectateurs d’être, eux aussi, pleinement acteurs.
Depuis près de vingt ans, son coeur fait boom. Marie Appriou, championne du monde de boomerang, s’apprête à remettre son titre en jeu. Ce 17 août, les championnats du monde débutent à Bordeaux. Et la Française compte bien prouver qu’elle est toujours une lanceuse de haut vol. Rencontre avec une nana qui n’a qu’une idée en tête : mettre son sport en lumière.
Elle a marqué les esprits sur la rivière olympique. En kayak-cross, aux JO de Paris 2024, Angèle Hug est allée chercher la médaille d’argent. À grands coups de pagaie, elle parvient désormais à gagner sans plus « céder au syndrome de l’imposteur ». Et rêve déjà de l’or en 2028 dans la cité des Anges !
Abonnez-vous à la newsletter