Shaïnez El Haïmour : « Cette discipline, le karaté kyokushinkai, on y entre et on en sort plus. »(Premier Crochet. Épisode 6)

Shaïnez El Haïmour « Cette discipline, le karaté kyokushinkai, on y entre et on en sort plus. »
Troisième mondiale en karaté kyokushinkai, Shaïnez El Haïmour est la première Française à avoir remporté, fin 2019, la médaille de bronze au Championnat du Monde à Tokyo, au Japon. Également multiple championne d'Europe de la discipline, elle se raconte dans ce nouvel épisode du podcast Premier Crochet signé Audrey Largouët, revenant sur les événements qui lui ont permis de décrocher son titre mondial à travers son rapport à cette discipline qu'elle pratique depuis ses 6 ans.

Publié le 21 septembre 2021 à 17h00, mis à jour le 05 octobre 2021 à 11h57

« J’ai tout de suite été plongée dans un environnement de performance. Ma mère qui est très combative, qui ne lâche rien, me donnait toujours l’image d’une bouteille d’eau vide, mais où tu peux voir des petites gouttelettes à l’intérieur. Elle me disait : “ Essaye d’avoir cette image quand tu combats ou quand, dans la vie, tu n’en peux plus, pars du principe que t’as toujours ces petites gouttelettes qui restent et qui vont te permettre de faire face à l’adversité, à la difficulté. ” Et c’est quelque chose qui m’est resté. »

Dans ce nouvel épisode de Premier Crochet, Audrey Largouët nous propose d’entendre l’histoire intime de Shaïnez El Haïmour avec son sport, le karaté kyokushinkai.

©Bruno Guillard

Un sport d’abord vécu douloureusement (« J’avais toujours en tête l’objectif de mes parents, que ce soit à l’école, que ce soit dans ma vie, que ce soit dans mon comportement, et d’autant plus dans le sport où je voyais la joie que ça pouvait leur procurer. Ils étaient très présents dans les entraînements, dans les compétitions, ils en ont raté aucune et en fait je pense que, sans le vouloir, ils ont mis beaucoup de pression sur mes épaules. ») puis apprivoisé, jusqu’à devenir un élément central de sa vie.

Dans Premier Crochet, podcast sur celles qui pratiquent les sports de combat, sur leur passion pour ces sports réputés violents et longtemps réservés aux hommes, Shaïnez El Haïmour n’a pas peur de prendre la parole pour se confier sur son parcours, ses craintes, ses difficultés, ses joies aussi.

Elle nous explique son déclic pour le karaté, mais aussi son rapport au corps : comment fait-on face à la douleur et aux coups ? Comment fait-on face à la pression et aux attentes des autres ?

©Bruno Guillard

Et Shaïnez El Haïmour de s’interroger sur la place de la femme dans cet univers encore trop masculin.

« Mon objectif, ce serait aujourd’hui de démocratiser un peu plus la pratique des femmes, de revoir certaines choses, ne serait-ce que les tailles des coupes, pourquoi est-ce qu’on devrait avoir des coupes plus petites que celles des hommes ? Les hommes ont beaucoup plus de récompenses, sont beaucoup plus mis en avant dans toutes les cérémonies et je trouve que c’est quelque chose de non justifiés. Il est très important de mettre en place des moyens pour qu’on ait accès aux mêmes choses que les hommes car, homme ou femme, on ressent tous la même chose, on vit tous les choses intensément, on est tous attachés à cette pratique. »

On l’écoute ?

Photos ©Bruno Guillard

Vous aimerez aussi écouter…

Rizlen Zouak : « Une combattante peut tomber, elle saura toujours se relever. »

On la surnomme « La lionne de l’Atlas ». Après une carrière internationale dans le judo où elle devient la première femme marocaine à participer aux Jeux Olympiques en 2012, elle est, aujourdhui, à 38 ans, une des stars du MMA. Une reconversion réussie pour Rizlen Zouak qui s’enferme dans une cage pour mieux respirer. Elle se raconte dans ce 4e épisode de « Combattantes » signé Safia Caré, un podcast totalement ÀBLOCK!

Écoutez »
Marie Martinod : « Quand j'ai découvert le ski freestyle, j'avais 8 ans, j'ai été subjuguée. »

Marie Martinod : « J’ai toujours été pote avec mon corps. »

Toujours la plus petite de sa classe, mais qu’à cela ne tienne, sa priorité est le half-pipe depuis un certain hiver 1992, quand les Jeux Olympiques ont fait escale dans sa vallée de la Tarentaise. La skieuse Marie Martinod a fait de sa taille une force dans un sport où il est préférable d’avoir un centre de gravité bas. Et c’est ce qu’elle nous raconte à l’occasion de notre partenariat avec le podcast 1m60max.

Écoutez »

Vous aimerez aussi…

Léa Casta : « Je me sens trop bien sur un snow. J'ai juste hâte que la saison commence ! »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Le retour sur le terrain de nos handballeuses tricolores, le questionnaire sportif d’une discobole, les confidences d’une nouvelle ambassadrice ÀBLOCK!, une navigatrice qui n’a pas froid aux yeux et notre dernier spécial Kids de l’année, c’est le meilleur de la semaine. Enjoy !

Lire plus »
Amélie Grassi : « Avec le Jules-Verne, c'est la première fois que l’on fait appel à moi sans qu’il y ait d’obligations de quotas féminins. »

Amélie Grassi : « Avec le Jules-Verne, c’est la première fois que l’on fait appel à moi sans qu’il y ait d’obligations de quotas féminins. »

Elle a un débit de mitraillette, de l’humour à revendre et cette envie folle de prendre le large. Amélie Grassi, 30 ans, a été choisie par François Gabart pour l’accompagner dans sa tentative de record du trophée Jules-Verne dont le départ a été donné ce 29 novembre. Seule femme à bord, elle est aussi l’une des rares à avoir osé tenter l’aventure.

Lire plus »

Recherche

Soyez ÀBLOCK!

Abonnez-vous à la newsletter

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner