Lundi 24 août 2015, Astana, Kazakhstan, la 34e édition des Championnats du Monde de judo ouvre les portes du dojo de la capitale : 11h, heure locale, 7h en France, les premiers combats sont annoncés.
Chez les femmes, ça commence par les poids super-légers, les moins de 48kg. Un programme bien rempli.
Les phases éliminatoires débutent en même temps que les moins de 60kg hommes puis s’enchaînent tout au long de l’après-midi. Pour entamer une belle soirée : les phases finales débutent à 17h, heure locale.
Elle, elle part comme l’une des grandes favorites de sa catégorie. Médaillée d’argent l’année précédente aux championnats du monde en Russie, l’Argentine Paula Pareto, du haut de son 1,50 m, vise plus haut.
Elle rêve d’or depuis qu’elle a posé bagage.
Triple médaillée d’or aux Jeux Panaméricains, elle n’est que concentration alors qu’elle enfile son kimono pour les phases éliminatoires. Grâce à des prises de judo réalisées à la perfection, elle se hisse aisément en finale. Ce sera contre la Japonaise, Haruna Asami, double championne du monde des moins de 48kg.
Vêtue de bleu, Paula Pareto s’avance vers le centre du tatami pour saluer son adversaire. Le décompte commence : 4 min de spectacle à savourer.
Avant même de passer en dessous de la barre des 3 minutes, Paula Pareto est en difficulté face à la Japonaise et prend une pénalité… Une chose est sure, elle a un mental d’acier. Sans trembler, alors qu’elle se fait dominer en début de combat, l’Argentine emmène deux fois son adversaire à la faute.
Sur un score de 0-0 à la fin du temps écoulé, les deux jodokates sont départagées selon trois critères : la discipline, la technique et le combat. L’arbitre désigne…Paula Pareto ! Elle vient de remporter son tout premier championnat du monde.
Des larmes de joie tombent sur le tatami. Elle saute dans les bras de sa coach puis dans ceux de ses proches dans les tribunes. Elle ajoute une nouvelle médaille à son palmarès bien rempli. Pareto porte toute sa nation sur le toit du monde. En entendant l’hymne argentin, son regard est fier, ses yeux brillent de mille émotions.
Un an avant les Jeux Olympiques de Rio, Paula Pareto annonce la couleur.