18 août 1995, Cologne, Allemagne. Cinq jours après la fin des Championnats du monde d’athlétisme, la Tchèque, Daniela Bártová, 21 ans, participe à une compétition qui peut la mener loin. Accompagnée de son staff, elle veut récupérer son titre de recordwoman mondiale, raflé par l’Allemande Andrea Müller le 5 août 1995.
À Cologne, elle est en forme, très en forme. Après s’être imposée en Slovénie, en Allemagne, en Angleterre, en République Tchèque (ex-Tchéquie) et en Autriche, Daniela Bártová veut écrire son nom sur les murs du stade de la ville allemande.
Plus déterminée que jamais, elle porte haut les couleurs de sa nation pour passer la barre avec cette perche qui semble greffée sur son épaule droite…jusqu’à ce qu’elle s’envole.
La barre à 4,20m de hauteur ne lui fait pas peur. Ou si peu. Une grande inspiration puis, les genoux bien hauts, elle court jusqu’au tapis pour prendre appui sur sa perche. Ni tremblement, ni frôlement, la barre reste en appui sur ses supports lorsque Daniela Bártová retombe sur le tapis. Délicate, royale.
Exaltation, délivrance, elle vient de passer les 4,20m en saut à la perche. Aussi vite relevée que tombée, elle exprime toute sa joie. Médaille au cou, record du monde en poche, elle démontre, pour la huitième fois en un an, qu’elle est l’une des meilleures sauteuses au monde.
Daniela Bártová est à son apogée. Et reprend sa place de leader. Ça s’annonce bien pour sa prochaine compétition à Linz, en Autriche, trois jours plus tard, le 22 août 1995.
Une compétition qu’elle aborde avec sérénité. Et le résultat sera là : elle améliorera encore une fois le record mondial féminin (son record) à 4,21m.
En 1991, alors que la 11e édition des Jeux Panaméricains a commencé le 2 août à La Havane, à Cuba, elle se clôturera seize jours plus tard, soit le 18 août. Trente-deux nations du continent américain, Nord, Sud et Central, s’étaient réunis pour se disputer les médailles dans trente-deux disciplines. Cette année là, le bowling y faisait son apparition.