Alors que les regards du monde entier sont rivés sur la piste, Judy Guinness et la jeune Autrichienne Ellen Preis s’affrontent dans un duel d’habileté et de détermination. Ce 4 août 1932 à Los Angeles, a lieu la finale olympique d’escrime la plus mémorable de l’histoire. Les enjeux sont élevés, la compétition féroce, mais ce qui se passe sur cette piste restera gravé dans les annales de l’Olympisme.
Après un affrontement intense, les juges annoncent Judy Guinness comme la gagnante de la finale. Cependant, au lieu de célébrer sa victoire, Judy prend une décision stupéfiante pour les spectateurs et les officiels présents. Avec un courage inégalé, elle fait remarquer aux arbitres qu’ils ont oublié de comptabiliser deux touches en faveur de son adversaire, Ellen Preis.
Cette décision, empreinte d’un sens profond du fair-play, est saluée comme un acte de noblesse rare dans un monde de compétition acharnée. Judy Guinness réalise l’exploit de sacrifier ses propres chances de gloire pour garantir l’équité et l’honnêteté du sport.
Ellen Preis, bénéficiaire involontaire de cet acte de générosité sportive, est touchée par la gentillesse et la loyauté de sa rivale. « Nous étions plus amicales, plus comme des gentlewomen, en ce temps-là », rappelle l’Autrichienne dans une interview accordée au Times en 1984. Cette déclaration résume parfaitement l’esprit qui règne à cette époque où le respect de l’adversaire et l’intégrité sont des valeurs primordiales.
L’histoire de Judy Guinness illustre non seulement le caractère exceptionnel de l’athlète, mais aussi l’importance du fair-play dans le sport. Son geste désintéressé reste un exemple puissant de la véritable essence des Jeux Olympiques. Il rappelle au monde que la compétition peut être féroce, mais que le respect et la camaraderie demeurent les piliers fondamentaux de tout événement sportif.