2 juillet 2005Venus Williams remporte la plus longue finale féminine de Wimbledon

2 juillet 2005, Venus Williams remporte la plus longue finale féminine de Wimbledon
Au terme d’un match épique sur le gazon londonien, Venus Williams s’offre ce 2 juillet 2005, son troisième sacre à Wimbledon face à l’Américaine Lindsay Davenport dans ce qui est, encore aujourd’hui, la plus longue finale féminine depuis la création du tournoi.

Par Julie Begon

Publié le 01 juillet 2022 à 17h00, mis à jour le 07 juillet 2022 à 17h24

En ce samedi 2 juillet 2005, les Américaines Venus Williams et Lindsay Davenport vont offrir aux près de quinze mille spectateurs présents dans le mythique Centre Court de Wimbledon un combat d’exception.

Aux termes d’un match de 2h45, l’aîné des sœurs Williams s’imposera…enfin ! Un record. Encore aujourd’hui, il s’agit de la finale dames la plus longue de l’histoire du tournoi londonien. 

Avant même l’entame de la rencontre, les deux joueuses sont tendues, contraintes d’attendre pour faire leur entrée sur la pelouse. Il faut, pour cela, attendre que se termine la demi-finale masculine, interrompue la veille par la pluie.

L’Américain Andy Roddick l’emporte finalement en quatre sets sur le Suédois Thomas Johansson et libère enfin la place pour ses compatriotes. 

Les parieurs font grise mine et peine à élire une favorite. Lindsay Davenport est N°1 mondiale, mais elle n’a pas gagné de tournois du Grand Chelem depuis cinq ans.

De l’autre côté, Venus Williams est redescendue au 16e rang et surtout s’est faite sèchement éliminée quelques semaines plus tôt du tournoi de Roland Garros par la Bulgare Sesil Karatantcheva, alors âgée de 15 ans. Tous les scénarios sont encore possibles avant match. 

Logiquement, la N°1 fait parler son classement et remporte la première manche en trente-trois minutes. 6-4.

Pas de temps à perdre, on joue pour un titre en Grand Chelem. La Californienne continue d’imposer son rythme et prend même le service de son adversaire à 5-5 dans le deuxième set. Son sacre semble assuré.  

Lindsay Davenport lors de la finale à Wimbledon, en 2005… ©Wimbledon Channel

De l’aveu même de Richard Williams, sa fille n’est pas aussi « hargneuse » que sa sœur. Alors, aculée et dos au mur, on ne parie pas vraiment sur elle. Erreur ! 

L’histoire retiendra que ce 2 juillet 2005, du mental, elle en avait. Et pas en carton. Vous reprendrez bien un peu de tennis, parce que la partie ne fait que commencer !

Venus débreake et empoche le deuxième set qui aura duré cinquante-quatre minutes. Un partout, balle au centre et direction une troisième manche. La plus longue. 1h19 de combat acharné.  

Lindsay Davenport n’a pas dit son dernier mot. Malgré une douleur au dos qui nécessite la présence de son kiné, elle prend l’avantage d’entrée et s’offre même une balle de match à 5-4. Un sublime revers long de ligne et Venus l’efface sans trembler.

C’est elle, désormais, qui impose son rythme et finit par s’offrir son troisième Wimbledon. Contre toutes attentes : « J’étais la tête de série n°14. Je n’étais pas censée gagner. Je suppose que quiconque a parié sur moi au début du tournoi a fait une bonne affaire. Mais je parie toujours sur moi-même. » Pas mal. 

Venus Williams… ©Wikipedia

Pas mal aussi le fait qu’elle ait passé la veille de la finale en salle de réunion. Généralement, les finalistes se mettent dans leur bulle et peaufinent les derniers détails à l’entraînement.

Elle, elle faisait face au Conseil du Grand Chelem, l’organe représentatif des quatre plus grands tournois (Open d’Australie, Roland Garros, Wimbledon et l’US Open) pour plaider une cause et non des moindres dans l’univers sportif : un prix égal pour les gagnants des tournois féminin et masculin de Wimbledon. Nouvelle victoire !  

En 2007, elle s’adjugera en effet un quatrième sacre en terre britannique et sera la première joueuse à empocher un prize money identique à son homologue masculin. Ça s’appelle faire carton plein. 

Ouverture Venus Williams ©Wikipedia

D'autres épisodes de "Un jour, un événement"

D’autres actus en brèves…

Emilie Mouchet : « La force athlétique n’est pas qu’un sport de brutes ! »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

L’histoire au féminin d’une future discipline olympique, la nouvelle numéro 1 de l’organisation des JO et une super-héroïne qui veut inspirer, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Enjoy !

Lire plus »
Il était une fois le softball…féminin

Il était une fois le softball…féminin

En 2024, la Fédération Française de Baseball et Softball (FFBS) fêtait ses 100 ans et aux prochains JO de Los Angeles, le softball fera partie des sports additionnels. L’occasion de zoomer sur un sport méconnu en France et de s’interroger : quand a-t-on laissé les femmes s’emparer de la batte ?

Lire plus »
Sine Qua Non Run 2025, et c'est reparti pour le show !

Sine Qua Non Run, et c’est reparti pour le show !

Ce samedi 15 mars, la 7e édition de la Sine Qua Non Run débutera à 18 heures. La soirée appartiendra aux participantes et participants, qui seront tous là pour piétiner les violences sexistes et sexuelles subies par les femmes. Le tout dans une ambiance festive, en pleine Ville Lumière.

Lire plus »
Joanna : « Le sport c’est comme une drogue qui procure du bien-être en doses d’endorphines sécrétées en cours »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

L’histoire du lacrosse féminin, future discipline olympique, une championne qui bouscule le hand tricolore, un décryptage juridique et deux témoignages passionnés (dont celui de Joanna sur notre photo), c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Bon rattrapage !

Lire plus »
Noa Diorgina, la prodige au rêve olympique

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une course pour les amoureux de l’inclusivité, une histoire qui mène au sommet, une autre sur les hauteurs urbaines, des kids et un sélectionneur on ne peut plus ÀBLOCK!, c’est le meilleur de la semaine !

Lire plus »
Il était une fois l'escalade féminine Janja Garnbret

Il était une fois l’escalade… féminine

Certains l’ont (vraiment) découvert à l’occasion des JO, la majorité connaît déjà ce sport qui ne s’arrête plus de gagner en popularité. En compétition ou sur falaise, les grimpeuses visent les plus hauts sommets. Et elles sont ÀBLOCK!

Lire plus »
Liv Sansoz : « Décoller du sommet K2 a été le vol le plus fou et le plus magique de toute ma vie »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une femme qui ne craint pas de prendre de la hauteur (Liv Sansoz sur notre photo), une championne du ballon orange, l’histoire du flag football au féminin ou encore le retour de notre spécial KIDS, c’est le meilleur d’ÀBLOCK! cette semaine. Enjoy !

Lire plus »
KIDS Le Top 10 des livres pour faire bouger les p’tiotes !

Le Top 10 des livres pour faire bouger les p’tiotes !

À nouvelle année, nouvelles résolutions. Si nos kids ont toujours de l’énergie à revendre, il faut parfois contrer leur flemme. On vous parie que vos girls vont bondir du canapé grâce à cette sélection 100 % féminine, inclusive et bon délire. Allez les filles, passez-vous le flambeau pour faire bouger les lignes !

Lire plus »
Urafiki Juu, à l'assaut du Kilimandjaro !

Sophie Moreau, à l’assaut du Kilimandjaro !

Un an pour se préparer à gravir la plus haute montagne d’Afrique. C’est le défi que s’est lancée Sophie Moreau, entourée de ses coéquipiers « Passeurs d’espoir », pour mieux contrer le cancer du sein et aider la recherche. Départ en août prochain. Si on lui faisait la courte-échelle ?

Lire plus »

Vous aimerez aussi…

Il était une fois le rugby…féminin

Il était une fois le rugby… féminin

Pas facile encore aujourd’hui d’être joueuse de rugby tant ce sport ne correspond en rien aux stéréotypes féminins. Pourtant, il y a eu des pionnières qui ont su transformer l’essai. Et les filles d’aujourd’hui prennent la balle au bond avec maestria. Petite histoire express du ballon ovale en mode demoiselle.

Lire plus »
La Voix de Sarah

Anne-Andréa Vilerio : « Le monde du sport est-il honorable ? »

Le sport, que l’on caractérise comme une série d’activités physiques pratiquées à des fins récréatives, sanitaires ou compétitives, peut constituer un catalyseur de maltraitances. Le témoignage de Sarah Abitbol a joué un rôle déterminant dans l’émergence de ce que Roxana Maracineanu décrit comme un #MeToo sportif.

Lire plus »

Recherche

Soyez ÀBLOCK!

Abonnez-vous à la newsletter

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner