
Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine
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Publié le 20 décembre 2023 à 17h17, mis à jour le 20 décembre 2023 à 17h32
Rocky avait tout compris… « Ce qui compte, ce n’est pas la force des coups que tu donnes, c’est le nombre de coups que tu encaisses en continuant d’avancer. » Sylvester a vu juste et Ramla Ali le démontre un peu plus à chaque combat.
Née en Somalie le 16 septembre 1989 au coeur de la guerre civile, la boxeuse a pris beaucoup de coups, et pas que sur le ring. Mais elle s’est toujours relevée. Venue au monde dans la ville de Mogadisco, Ramla Ali connaît une enfance marquée par le sceau de la violence. C’est une tragédie qui poussera sa famille à fuir le pays, la mort accidentelle d’un de ses frères suite à un tir de mortier.
©️ramlaali/Instagram
Pour assurer la sécurité du reste de leurs enfants, les parents de la petite Ramla choisissent l’exode vers le Kenya, avec pour but ultime de rejoindre le sol anglais. Ce qui sera fait en 1996. On pourrait volontiers imaginer que la conclusion de ce périple coïnciderait avec la fin des problèmes pour Ramla Ali, mais pas tout à fait…
Son intégration à Londres se passe on ne peut mieux, si ce n’est des moqueries à répétition sur son poids. Touchée par ces remarques, mais pas coulée, Ramla Ali décide d’enfiler des gants et de grimper sur un ring… dans le plus grand des secrets. Sachant que sa famille ne saurait accepter cette nouvelle passion, l’ado s’efforce de rester discrète, mais la tâche n’est pas aisée… Car pour Ramla Ali, ces débuts dans la boxe anglaise s’apparente à un coup de foudre. Comment cacher ce qui fait battre ton coeur ? D’autant qu’elle est douée, la gamine !
©️ramlaali/Instagram
Les entraîneurs le savent : il y a quelque chose à faire avec cette prodige. Une prodige forte et déterminée qui va parvenir à convaincre sa famille de la laisser vivre de la boxe, malgré les doutes et les craintes. Une force qui va lui permettre de devenir la première boxeuse de confession musulmane à remporter un titre national au Royaume-Uni, c’était en 2016.
Une force qui va également se manifester en dehors du ring, mais sans trop s’en éloigner toutefois… En 2018, Ramla Ali lance le Sisters Club en Angleterre et propose des entraînements gratuits de self-défense pour les femmes. Dans le même état d’esprit, elle se rend au camp de Zaatari en Jordanie pour donner des cours de boxe aux filles.
En parallèle de ses engagements, sa carrière de boxeuse prend forme. La voilà lancée, mais ce n’est pas pour autant que la route vers le succès est une marche tranquille. Alors que les Jeux Olympiques de Tokyo se profilent, Ramla Ali ne parvient pas à se sortir des qualifications anglaises. Mais, pour elle, pas question de laisser passer le rêve olympique !
Profitant de sa nationalité somalienne, la boxeuse va créer elle-même la fédération de boxe de son pays d’origine. Participer envers et contre tout aux Jeux Olympiques, c’est l’objectif, le seul qui vaille.
©️ramlaali/Instagram
Quand la crise sanitaire du Covid immobilise le monde et repousse ces Jeux Olympiques prévus en 2020 à l’été 2021, Ramla Ali trouve le moyen d’en tirer avantage : elle lance sa carrière professionnelle, tout simplement ! Pour rappel, la boxe olympique est désignée comme « amateur ». C’est donc avec le label 258 Management, qui compte également dans ses rangs l’ancien champion du monde poids lourds Anthony Joshua, que Ramla Ali fera ses débuts en pro.
Mais l’heure n’est pas encore venue pour elle de monter sur un podium olympique : invaincue lors de ses premiers combats, elle va se louper aux Jeux de Tokyo. Première boxeuse porte-drapeau olympique, elle se fait éliminer dès le premier tour. Une déception, mais rapidement compensée par de nouvelles victoires en pro.
Elle entre définitivement dans l’histoire le 20 août 2022 en devenant la première femme à remporter un combat en Arabie Saoudite. Opposée à Crystal Garcia Nova pour son septième combat, Ramla Ali obtient une victoire éclatante par KO au premier round.
©️ramlaali/Instagram
Un succès contrebalancé par des propos complaisants envers la politique de l’Arabie Saoudite sur le sujet de l’égalité femme-homme : « Le fait qu’ils aient maintenant choisi de mettre en place un combat féminin ne montre pas seulement à quel point ils essaient d’être progressistes, mais à quel point ils poussent vers l’égalité. »
Amnesty International ne laisse pas passer et publie un communiqué : « Le bilan de l’Arabie saoudite en matière de droits humains n’a rien d’un tant soit peu progressiste. » Tout comme Felix Jakens, responsable des campagnes prioritaires de l’organisation de défense des droits humains : « Ces dernières années, les femmes saoudiennes qui ont eu le courage de réclamer des réformes dans le pays ont été emprisonnées, torturées et complètement réduites au silence. »
Des réactions et déclarations dommageables pour Ramla Ali, qui poursuit sans mot dire ses autres engagements humanitaires et féministes et fait toujours des étincelles sur le ring.
©️ramlaali/Instagram
Aujourd’hui, la combattante a un bilan de neuf victoires pour une seule défaite. Un seul revers, donc, mais vengé lors de sa victoire, le 4 novembre 2023, face à la mexicaine Julissa Alejandra Guzman, cette même boxeuse qui lui avait infligé le KO en juin 2023.
Dans la catégorie poids plumes, the sky is the limit pour Ramla Ali. Et avec son histoire, on l’imagine mal s’arrêter en cours de route. Pour elle, mais pas seulement… La publication en mai 2022 de son livre « Not without a fight : 10 steps to becoming your own champion »* ou dix étapes pour devenir la championne de sa vie, le démontre, ses autres actions aussi, elle n’a qu’une chose en tête : inspirer.
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