« Nous travaillons sérieusement sur un projet de course par étapes féminines. Nous avons la volonté de l’organiser à court terme », affirme Christian Prudhomme, patron de la Grande Boucle.
Ici, c’est le mot « sérieusement » qu’il faut retenir, tant cette renaissance a été maintes fois évoquée ces dernières années…avant de disparaître des radars.
La raison d’un tel revirement après trente ans de disette pour le cyclisme féminin ? « On veut parler à tout le monde, pas seulement à 50 % de la population » a expliqué le big boss du Tour de France au journal Le Télégramme.
Un bel été à deux roues ?
Les temps changent, les femmes donnent de la voix et ASO, l’organisateur du Tour, veut apparemment changer de braquet.
Contrairement aux années 80 où, lorsque le Tour féminin existait, les femmes pédalaient le matin en levée de rideau, sorte de « première partie » au grand show des hommes l’après-midi, la considération semble de mise et elles devraient avoir droit à une visibilité estivale accrue : les hommes en juillet puis les femmes en août.
Inutile pour autant de crier victoire trop vite, ce ne sera pas pour cette année. Mais puisque Christian Prudhomme parle de « court terme », on peut raisonnablement envisager un Tour de France féminin en 2021. C’est à espérer. On ne va pas tourner en boucle pendant mille ans.
Vidéo : Tour de France féminin, ce cyclisme méprisé…
Si on s’offrait une gourmandise dénichée à l’INA ?
Ça date du 16 août 2003, le Tour de France féminin avait alors pris le nom de Grande Boucle féminine internationale (le terme Tour de France étant déposé par ASO ; le maillot jaune était pour les mêmes raisons devenu le maillot or), créée par un journaliste, Pierre Boué.
Mais faute de financement et de médiatisation, la manifestation fut annulée en 2009, et ces dames à bicyclette furent priées de ne plus moufter.
« Le tour de France cycliste féminin a démontré combien cette discipline est méconnue et méprisée. Pas d’équipe professionnelle car pas de sponsors, pas de médiatisation… », nous contait le journaliste de FR3 à l’époque. Laissons parler les images.