
Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine
L’histoire au féminin d’une future discipline olympique, la nouvelle numéro 1 de l’organisation des JO et une super-héroïne qui veut inspirer, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Enjoy !
Publié le 27 juillet 2024 à 19h30
Béryl Gastaldello est née le 16 février 1995 dans la mythique cité de Marseille. Ses parents sont des nageurs émérites. Sa mère, Véronique Jardin, s’illustre dans les bassins internationaux pour l’équipe de France dans les années 1980. Elle participe aux JO de Los Angeles 1984 et Barcelone 1992 avec le relais 4 x 100 m nage libre. Son père Éric est une ancienne légende du 100m brasse. Il est champion et recordman de France dans cette discipline avant de devenir entraîneur.
Dans l’arbre généalogique de cette lignée aquatique, une autre figure émerge. Amélie Mirkowitch, grand-mère paternelle, éclaire de sa grâce les Jeux Olympiques de 1960 sur 200 m brasse. Ainsi nul ne pouvait contester la destinée de la jeune Béryl Gastaldello, appelée à naviguer dans les eaux internationales.
Adolescente turbulente, la jeune Béryl commence la natation à l’âge de 12-13 ans après avoir essayé d’autres sports comme l’aïkido, la gymnastique ou l’athlétisme. À 14 ans, elle rejoint Fabrice Pellerin, maître des flots à l’Olympic Nice Natation. Son périple niçois est ponctué de rencontres singulières. Elle passe une année en compagnie d’Anna Santamans, puis trois années auprès des parents de la légendaire Camille Muffat.
Fille d’olympienne, et petite fille d’olympienne, elle porte en elle le sceau de la gloire aquatique. Aux Jeux Olympiques de Rio 2016, Béryl Gastaldello perpétue la tradition familiale, faisant briller le nom des Gastaldello sur la scène olympique. Puis à Tokyo 2020, elle nourrit le désir de conquérir une médaille olympique, pour inscrire son propre chapitre dans le grand livre des exploits aquatiques familiaux.
Pour les jeunes nageurs, il n’est jamais facile de jongler entre les heures passées dans les bassins et celles consacrées aux études. Pour beaucoup, la difficulté majeure est de progresser dans leur sport tout en décrochant des diplômes. Surtout, une fois le bac en poche, la situation se complique. Certains se retrouvent à devoir choisir entre la natation et les études supérieures.
Plusieurs nageurs, tels des aventuriers en quête de nouveaux horizons, choisissent de partir à l’étranger pour vivre une expérience différente. C’est le cas de Béryl. En 2014, la Française décide de rejoindre le campus de Texas A&M près de Houston, aux États-Unis, pour poursuivre ses études de commerce et sa carrière sportive. Elle est aussi licenciée depuis cette même année au Cercle des Nageurs de Marseille.
Béryl Gastaldello a toujours évolué dans des cercles d’excellence, que ce soit à Nice, aux côtés de célèbres nageurs tels que Agnel, Muffat et Bonnet, ou à Marseille, entourée de figures emblématiques comme Laure Manaudou, Gillot, Lacourt et Bousquet. En intégrant Texas A&M, elle rejoint l’une des meilleures universités publiques des États-Unis. En 2014, l’équipe de natation est tout simplement parmi le top 5 américain.
Avec un titre de championne de France à son actif en 2014 dans l’épreuve du 50 dos, des titres de championne de France juniors, et deux podiums aux Championnats d’Europe, Béryl Gastaldello marque de son empreinte le monde de la natation. Sa première sélection nationale remonte à 2009, à l’âge tendre de 15 ans seulement.
Lors des championnats de France en mai 2018, Béryl Gastaldello surprend tout le monde en nageant un programme qui ne correspond pas à ses habitudes. Les curieux se posent des questions sur sa forme physique. Avec courage, Béryl revient sur sa période de dépression avec anxiété sévère.
Au cœur de l’hiver, entre décembre et janvier, elle sombre dans les abîmes de la dépression. Aux prises avec des tics incessants, incapables de contrôler son propre corps. Pendant plusieurs mois, Béryl Gastaldello livre une bataille contre ses propres démons. La Française admet alors avoir besoin d’aide. Elle ne se sent pas capable de s’en sortir seule.
C’est sur le campus de College Station qu’elle trouve un nouvel équilibre. Là-bas, elle est encouragée à se concentrer sur son bien-être et à poursuivre son chemin vers la guérison. Les séances chez le psychiatre et le psychologue, les médicaments deviennent une bouée de sauvetage dans cette tempête intérieure.
Petit à petit, Béryl Gastaldello remonte à la surface. Cette épreuve lui permet de redécouvrir la valeur de la vie, de savourer chaque instant comme un trésor précieux. « Le simple fait d’être en vie est déjà une victoire en soi », confie la nageuse auprès de l’Équipe. « Le sport, la natation, tout cela prend désormais une signification différente pour moi. C’est plus que de simples exploits athlétiques, c’est une célébration de la vie elle-même. »
©FFN
Aux Jeux Olympiques de Tokyo, Béryl Gastaldello ne rencontre pas le succès espéré. Qualifiée uniquement pour le relais 4x100m, elle se contente de la 10e place après une élimination lors des séries. Sa participation au 100m dos est un échec. Elle termine 23e lors des séries. Pour Béryl, ces jeux sont le signal fort d’un besoin de changer des choses pour se préparer au mieux pour Paris 2024.
Avant toute chose, après les olympiades de Tokyo, la Française choisie de quitter le Cercle des Nageurs de Marseille pour rejoindre les Étoiles 92, jeune club francilien lancé en août 2020. Puis en 2022, après huit ans aux États-Unis, Béryl Gastaldello prend une décision audacieuse. Elle rentre en France pour s’entraîner à plein temps avec son nouveau club basé à Nanterre. Le déclic est survenu lorsque sa mère est tombée malade, lui ouvrant les yeux sur les moments précieux qu’elle avait manqués avec sa famille. Cette prise de conscience la pousse à réévaluer ses priorités et à envisager un retour en France.
D’un point de vue professionnel, ce changement offre également des avantages. En rejoignant les Étoiles 92, Béryl constate les ressources et le soutien offerts par le club, adaptés au haut niveau de la natation. Les Jeux Olympiques de Paris 2024 sont source d’une motivation supplémentaire.
Pour Béryl Gastaldello, ce retour est l’occasion de retrouver un équilibre entre sa vie personnelle et sa carrière sportive, tout en envisageant sa reconversion professionnelle. La nageuse est consciente de l’importance de se préparer pour l’avenir tout en continuant à se consacrer à sa passion pour la natation. Mais elle affirme que sa retraite sportive n’est pas pour demain.
Béryl Gastaldello vit avec une insatisfaction chronique concernant ses performances sportives. Elle décrit sa capacité à passer rapidement à autre chose, sans vraiment savourer ses succès. Même lorsqu’elle bat un record, elle avoue ressentir une satisfaction éphémère, incapable de profiter pleinement du moment.
En décembre 2021, elle remporte pourtant le 100 m dos aux championnats de France, avec un temps impressionnant de 54 secondes et 58 centièmes. Peu de temps après, elle décroche la médaille d’argent au 100 mètres 4 nages lors des Championnats du monde de natation en petit bassin à Abou Dabi. Cependant, lors d’une interview, la championne éclate en sanglots, avouant sa difficulté à accepter ces résultats.
Elle confesse son incompréhension face à son incapacité à ressentir de la satisfaction, malgré ses performances. Après une année de lutte et de défis, elle exprime sa frustration de ne pas atteindre ses objectifs de médailles et de titres. Pour elle, être surpassée par une adversaire qu’elle bat habituellement est difficile à accepter, surtout sachant qu’elle se sait plus forte.
Ces larmes révèlent une facette de Béryl Gastaldello souvent méconnue : celle d’une athlète en quête constante de dépassement de soi, en quête de succès et de perfection, mais parfois dévorée par une insatisfaction profonde. Les JO parisiens vont-ils parvenir à apaiser cette nageuse insatisfaite ?
D’autres actus en brèves…
L’histoire au féminin d’une future discipline olympique, la nouvelle numéro 1 de l’organisation des JO et une super-héroïne qui veut inspirer, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Enjoy !
En 2024, la Fédération Française de Baseball et Softball (FFBS) fêtait ses 100 ans et aux prochains JO de Los Angeles, le softball fera partie des sports additionnels. L’occasion de zoomer sur un sport méconnu en France et de s’interroger : quand a-t-on laissé les femmes s’emparer de la batte ?
Ce samedi 15 mars, la 7e édition de la Sine Qua Non Run débutera à 18 heures. La soirée appartiendra aux participantes et participants, qui seront tous là pour piétiner les violences sexistes et sexuelles subies par les femmes. Le tout dans une ambiance festive, en pleine Ville Lumière.
Plus le temps passe, et plus tu te dis qu’il faut se rendre à l’évidence : ton cardio est pourri. Au moindre effort un peu intense, ton cœur s’emballe, tu cherches ton air… Bref, il est temps de bosser un peu cette endurance cardio-vasculaire essentielle pour boucler un effort sur la durée.
L’histoire du lacrosse féminin, future discipline olympique, une championne qui bouscule le hand tricolore, un décryptage juridique et deux témoignages passionnés (dont celui de Joanna sur notre photo), c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Bon rattrapage !
Aux JO 2028 de Los Angeles, on assistera au grand retour olympique du Lacrosse. ABLOCK! opère un zoom sur ce sport intense qui n’a pas toujours été tendre avec les femmes.
Une course pour les amoureux de l’inclusivité, une histoire qui mène au sommet, une autre sur les hauteurs urbaines, des kids et un sélectionneur on ne peut plus ÀBLOCK!, c’est le meilleur de la semaine !
Certains l’ont (vraiment) découvert à l’occasion des JO, la majorité connaît déjà ce sport qui ne s’arrête plus de gagner en popularité. En compétition ou sur falaise, les grimpeuses visent les plus hauts sommets. Et elles sont ÀBLOCK!
Pour la vingt-sixième fois, le 15 février, la Course de la Saint Valentin prendra possession du Parc des Buttes-Chaumont. Cet événement, organisé par l’association Front Runners de Paris, sera une fête du sport et de la générosité.
Une femme qui ne craint pas de prendre de la hauteur (Liv Sansoz sur notre photo), une championne du ballon orange, l’histoire du flag football au féminin ou encore le retour de notre spécial KIDS, c’est le meilleur d’ÀBLOCK! cette semaine. Enjoy !
À nouvelle année, nouvelles résolutions. Si nos kids ont toujours de l’énergie à revendre, il faut parfois contrer leur flemme. On vous parie que vos girls vont bondir du canapé grâce à cette sélection 100 % féminine, inclusive et bon délire. Allez les filles, passez-vous le flambeau pour faire bouger les lignes !
Un an pour se préparer à gravir la plus haute montagne d’Afrique. C’est le défi que s’est lancée Sophie Moreau, entourée de ses coéquipiers « Passeurs d’espoir », pour mieux contrer le cancer du sein et aider la recherche. Départ en août prochain. Si on lui faisait la courte-échelle ?
Vous aimerez aussi…
Elle voulait être cosmonaute en Roumanie. Elle sera championne de natation et ministre des Sports en France. Au micro du Podcast ÀBLOCK!, Roxana Maracineanu raconte la sportive, la ministre, la femme engagée.
Elle permet à tous d’accéder à une activité sportive. Angélique est éducatrice sportive en collectivité territoriale dans un milieu rural où les installations sportives peuvent venir à manquer. Elle apporte son savoir-faire, son matériel et son naturel généreux aux enfants qui découvrent alors une activité amusante et enrichissante en-dehors des heures d’école. Une belle école de la vie… sur des rollers ou dans une sacrée partie de hockey !
Des épreuves éprouvantes en altitude, des femmes en selle, une humoriste engagée (Karen Chataîgnier sur notre photo), une cycliste solaire, une super-héroïne à cheval et une nouvelle Question qui tue, c’est le meilleur d’ÀBLOCK! cette semaine.
Un sport racé, noble, dominé par les hommes. C’est ainsi que l’on décrivait le polo. Les moeurs ont changé. Désormais, les femmes tiennent fermement le maillet.
Je vous l’avais teasé… Chose promise, chose due, je vais vous raconter mes deux dernières sessions de roulages. Et c’était épique !
Dans ma dernière chronique, je vous ai parlé de l’équilibre que je devais trouver entre mon Bac et la moto. Eh bien, avec l’examen qui approche, je n’ai jamais autant été dans la recherche de cet équilibre. Troisième week-end de course, épreuves écrites et orales, tout se mélange et je vous raconte comment j’arrive à gérer tout ça.
Abonnez-vous à la newsletter