
Escalade : les femmes, pas encore à bloc !
Si on grimpait ? Même si ce sport se féminise peu à peu, les femmes sont encore trop peu nombreuses à choisir l’escalade comme pratique sportive.
Publié le 01 mars 2024 à 17h11, mis à jour le 15 mars 2024 à 13h01
À quelques jours du marathon de Séville qui avait lieu le 18 février dernier et pour lequel je me préparais depuis des mois, j’ai connu un épisode familial douloureux, je n’avais plus la tête à la compétition, c’était devenu secondaire.
J’avais prévu de partir pour l’Espagne plusieurs jours avant la course pour m’adapter un peu aux températures – Il faisait 20° là-bas-, mais je ne parvenais pas à quitter Paris. Ce sont mes proches qui m’ont convaincue d’y aller. J’ai donc fait ma valise.
Je me suis concentrée pour ne rien oublier : mes deux paires de chaussures de course, mes chaussons aussi ! Ma brassière, mon short, mon ruban pour mettre dans mes cheveux, mes paillettes pour décorer mes yeux, mon rituel ! J’ai pris ma montre, mon téléphone, mes chargeurs, je fais attention car je suis parfois un peu tête en l’air.
J’ai aussi pris mon bouquin car en attendant le départ, c’est beaucoup de repos. Je lis « Le cœur du Pélican » de Cécile Coulon et ça parle de…course à pied ! Enfin, j’y ai glissé ma gourde et mes lunettes de soleil, ça faisait un moment que je ne les avais pas sorties du placard, ça m’a fait du bien !
Pour ce marathon, la préparation avait été un peu longue. Les semaines précédentes, on avait commencé à augmenter le volume en kilomètres, autour de 180 km voire un peu plus, je m’étais entraînée minimum une fois par jour, parfois deux fois. Pas de douleurs, pas de blessures, j’avais réalisé les temps demandés, pour autant les sensations n’étaient pas vraiment au rendez-vous.
J’ai eu une grosse année 2023, j’ai toujours essayé d’être au top mais on n’est pas des machines, donc cette prépa a été un peu plus compliquée. C’était aussi peut être trop rapproché du marathon de Berlin, à ces allures une prépa marathon est assez intense. Quoiqu’il en soit, on a réussi à aller au bout.
Je suis donc arrivée le jeudi soir pour un départ le dimanche. On a rejoint les membres du club qui étaient déjà sur place. Là-bas, j’ai limité les entraînements de dernière minute, j’ai juste fait, comme d’habitude, quelques lignes droites avant le Jour J.
À chaque fois, l’idée est de stresser le corps comme dit mon père : ralentir la cadence d’entraînement pour que, sur la ligne de départ, la frustration soit telle qu’on a qu’une envie, celle de lâcher les chevaux ! Et là, c’est parti, on est dans sa bulle, on se bat contre soi-même.
©Eyesight
Mon objectif était de faire un meilleur chrono qu’à Berlin qui était de 2h29’01 » Les minimas olympiques étaient compliqués à aller chercher, mais je m’étais entraînée pour ça, donc j’ai fait mon max pour m’en approcher. Ce n’est pas passé, mais j’ai réussi mon objectif de battre mon record de quelques secondes sur le marathon : 2h28’43’’.
Le jour de la course, j’avais de très bonnes sensations, je me sentais bien, j’avais deux « lièvres » avec moi qui m’ont accompagnée jusqu’au kilomètre 30. Ça m’a aidée, notamment parce que je pars toujours un peu trop vite, c’est d’ailleurs mon point à travailler.
Ils me disaient de ralentir, j’ai bien essayé mais pas suffisamment car je l’ai un peu payé à la fin, j’ai senti que ça devenait difficile dès le kilomètre 35. Peut-être qu’en partant un peu moins fort, ça aurait été dur, mais plus tard. Là, j’ai perdu du temps, environ deux minutes. Je sais tout ça et je vais le travailler pour mes futurs objectifs dont le plus gros est de tenter les qualif’ pour les JO de Los Angeles en 2028.
Pour l’instant, j’ai plusieurs échéances importantes comme le semi-marathon de Paris, les Championnats de France de cross ou encore les 30 km de l’éco-trail de Paris et le 10 km d’Aubergenville. Un mois de mars très chargé en compétitions mais j’aime ça, ainsi, je ne me démotive jamais.
Dans quinze jours, je vous raconterai comment s’est passé mon semi de Paris, ok pour vous ?
* Anaïs Quemener est notre ambassadrice ÀBLOCK! Elle est aide-soignante et athlète, spécialiste des courses de fond. Atteinte d’un cancer du sein, elle trouvera dans le sport une thérapie, un outil de réparation. Le , elle devient championne de France de marathon en 2h40’36, après son titre de 2016. Le au marathon de Paris, elle bat son record en 2h32’12, première Française à passer la ligne d’arrivée. Elle s’entraîne aujourd’hui à sa qualification à l’épreuve de marathon des Jeux Olympiques en 2024 et/ou 2028.
Le Carnet de route d’Anaïs
Vous aimerez aussi…
Si on grimpait ? Même si ce sport se féminise peu à peu, les femmes sont encore trop peu nombreuses à choisir l’escalade comme pratique sportive.
La voiture… Encore aujourd’hui, un objet très vite associé aux hommes. Et pourtant, les filles sont arrivées en force derrière les volants ! Et ce grâce à des pionnières qui ont su éviter tous les obstacles sur des routes bien sinueuses… Retour sur cette histoire écrite au rythme des moteurs.
La première édition de la E-Sport Factory a eu lieu du 8 au 12 avril. Une jolie colonie de vacances pour les kids, avec au programme du sport… et de l’e-Sport ! Et si les filles étaient absentes pour le lancement, elles sont attendues ÀBLOCK! les prochaines fois !
Je vous l’avais teasé… Chose promise, chose due, je vais vous raconter mes deux dernières sessions de roulages. Et c’était épique !
Les Jeux Olympiques sont le Graal pour tous les athlètes de haut-niveau. Entre esprit compétitif et festif, ils s’arment de valeurs indiscutables partagées par le monde sportif. Retour sur les trois valeurs olympiques.
Elle a 29 ans et ne compte pas lâcher la barre de si tôt. Au collège, ses profs d’EPS la disaient sans envie ni motivation. La dynamique, elle l’a trouvée en s’essayant à la pole dance. Jusqu’à devenir coach d’une discipline exigeante et libératrice. Témoignage.
J’y vais ? J’y vais pas ? On la connaît cette conversation avec nous-mêmes, une heure avant la séance de sport et qui, on va pas se mentir, aboutit (presque) toujours à un : “Allez, j’irai demain ! “. Alors, quoi ? flemme ou réel coup de fatigue ? Faudrait savoir. Et notre coach a sa petite idée, ça tombe bien !
La demi-centre tricolore a tout gagné dans sa carrière, mais elle a toujours aussi faim. L’équipe de France de handball se lance dans les matchs à élimination directe des JO de Paris 2024, la pression monte, mais la capitaine Estelle Nze Minko a la tête sur les épaules et de l’expérience à revendre.
Notre dossier spécial Roland-Garros avec la victoire d’Iga Swiatek (sur notre photo), un podcast avec un mec ÀBLOCK!, un retour sur un événement tragique du tennis, un zoom sur les basketteuses tricolores pour leur Euro, une footeuse pionnière… On dévore le meilleur d’ÀBLOCK!
Une tenniswoman à la raquette magique (Su-Wei Hsieh sur notre photo), une Déesse des courts français, les 5 dernières killeuses de la terre battue, une skieuse qui plante le bâton avec maestria, une chronique d’actualité, une question qui tue, une initiative 100 % féminine à l’épée et les porte-drapeaux en lice pour les prochains Jeux Olympiques et Paralympiques, c’est sur ÀBLOCK!
Une récente étude menée pour La Poste par l’institut IPSOS sur les jeunes et l’arbitrage vient rappeler que les filles ont encore leur place à prendre sur les terrains, mais ça avance. Il semble qu’elles hésitent un peu moins à couper le sifflet aux mauvais joueurs !
C’était il y a tout juste trente ans. Le 30 avril 1993, Monica Seles est victime d’une agression au couteau alors qu’elle dispute un match de tennis en Allemagne. Le coupable s’appelle Günter Parche, chômeur de l’ex-RDA, amoureux fou de Steffi Graf, grande rivale de la jeune Serbe. Un évènement dramatique dont David Rochefort s’est emparé pour écrire « Le prix fort », roman passionnant dans lequel il reconstitue les faits qui ont amené à cette journée dramatique.
Abonnez-vous à la newsletter