Après la décision de Sharni Pinfold de jeter l’éponge, usée par le sexisme dans les paddocks, la FIM se dit « bouleversée par cette nouvelle et prend la déclaration de Mme Pinfold très au sérieux. »
La FIM et la Fédération australienne de moto se seraient ainsi associées pour « comprendre les faits qui ont conduit Sharni à un tel découragement », insistant sur le fait que « La FIM n’accepte aucune forme de discrimination envers nos motocyclistes, quel que soit leur sexe. »
La directrice du CFM (Commission des Femmes dans le Motocyclisme), Nita Korhonen, rappelle de son côté : « Nous sommes une famille de motards, tout le monde est le bienvenu. Aucun commentaire ou acte inapproprié ou dérangeant ne sera toléré. Notre objectif est de soutenir tous les motards et de leur permettre de poursuivre leurs rêves et de maintenir leur motivation à un niveau élevé. La Commission des femmes à moto de la FIM, en collaboration avec la FIM et ses parties prenantes, continue à travailler dur pour améliorer l’égalité des sexes dans notre sport à tous les niveaux. »
Et Sharni Pinfold de remercier la fédé : « Je suis reconnaissante à la FIM pour son soutien et pour les mesures qu’elle a prises, en mettant clairement l’accent sur l’égalité pour tous. C’est ce que nous défendons. »
Suite à l’émotion provoquée par ses propos et sa décision d’arrêter la compétition, le tout relayé sur les réseaux sociaux, la pilote semble aujourd’hui vouloir s’engager dans la bataille contre le sexisme : « En faisant l’expérience de ce que j’ai vécu au cours de mon parcours, mon souhait est de pouvoir contribuer à la prise de conscience du traitement irrespectueux et misogyne envers les femmes. J’espère vraiment pouvoir favoriser une amélioration tant nécessaire dans l’ensemble de l’industrie de la moto et dans tous les secteurs où les femmes sont traitées différemment.
Ce n’est pas seulement moi, il y a beaucoup d’autres femmes qui ont été mal traitées, et j’espère donc pouvoir donner aux autres les moyens de connaître l’importance et la valeur de l’estime de soi. Il serait facile pour moi de m’asseoir et de pointer du doigt les responsables, mais je pense que la véritable force est déterminée par la façon dont nous réagissons. Je ne suis pas ici pour être une victime, je suis ici pour défendre ce qui est juste et étendre ce message à toutes les femmes. »