L’histoire de la fondatrice du Wing Chun kung-fu débute dans le sud de la Chine, lors du règne de l’empereur Kangxi de la dynastie Qing. Kangxi n’est autre qu’un descendant des Mandchous, peuple barbare qui conquit une partie de la Chine et fit interdire le kung-fu… Le temple Shaolin de Fujian, symbole du bouddhiste, devient alors un bastion secret de la pratique. Les Mandchous, pensant que les religieux organisent une révolte, décident de détruire le temple. Les écrits relatent que seules cinq personnes parviennent à s’échapper vivantes… Quatre moines et une nonne nommée Ng Mui. Ensemble, ils forment les « Cinq Anciens ».
Ng Mui, « la nonne aux cinq prunes », se serait réfugiée à Guangxi. Là, elle aurait perfectionné sa pratique du kung-fu après avoir été témoin d’un combat entre une grue blanche et un serpent (ou un renard selon les versions). Elle s’inspire des deux animaux pour créer un nouveau style (auquel elle n’aurait pas donné de nom) souple, dynamique et percutant.
Plus tard, la nonne bouddhiste aurait pris une jeune orpheline du nom de Yim Wing Chun sous son aile. Un seigneur tyrannique de la région avait juré d’en faire sa concubine et Ng Mui lui enseigna son système de combat pour la sauver. Après plusieurs mois d’apprentissage, Yim Wing Chun proposa un duel martial au seigneur ; s’il sortait vainqueur, il pourrait l’épouser. La jeune femme terrassa le tyran et épousa un certain Leung Bok Chau. Elle lui transmet à son tour les pratiques de Kung-Fu de Ng Mui. C’est lui qui, en hommage à sa femme, aurait baptisé ce style le Wing Chun kung-fu. Les arts martiaux chinois seront ainsi popularisés.
Sport aux milles légendes, le kung-fu trouva d’abord son public occidental au cinéma avec des figures comme Bruce Lee ou – son nom vous parlera moins – Cynthia Rothrock. Ceinture noire dans 7 arts martiaux, elle est considérée dans les années 80/90 comme la « Queen of Kung Fu ». Championne du monde de taekwondo en poumsé et armes blanches au début des eighties, elle a décroché une ceinture noire 8e Dan en 2015 (en Tangsudo, coréen) et est actuellement détentrice de 6 ceintures noires dans des arts martiaux différents. Son nom est de tous les génériques des grands films de kung-fu.
Forcément, l’histoire de ce petit bout de femme forte (Cynthia mesurait 1m60) nous fait penser à la championne Tevi Say, dont la vie va commencer à changer grâce au kung-fu. Pionnière, en France, des Arts Martiaux Mixtes, le fameux et sulfureux MMA, c’est en effet le kung-fu qui sera son tremplin vers le pancrace puis le MMA. Aujourd’hui, Tevi Say transmet son savoir. Militante du sport féminin, elle a créé les MMA Girls, une équipe 100 % féminine basée à Paris et à Nantes.