Anastasiia Kirpichnikova5 infos sur une nageuse qui a su se réinventer dans les bassins français
Elle est originaire de Russie, naturalisée française. La nageuse Anastasiia Kirpichnikova excelle dans les compétitions de natation en piscine et en eau libre, mais aussi dans sa façon de gérer les obstacles qui se sont mis en travers de sa ligne d'eau. Retour sur son parcours en 5 infos.
Par Quentin Haton
Publié le 30 juillet 2024 à 14h49, mis à jour le 30 juillet 2024 à 15h12
1.Débuter sous les couleurs russes
Originaire d’Asbest en Russie, Anastasiia Kirpichnikova fait sensation aux Jeux européens de 2015 à Bakou en récoltant un trésor de quatre médailles : deux en or dans les relais 4 × 100 mètres nage libre et 4 × 200 mètres nage libre, une en argent sur 800 mètres nage libre, et une en bronze sur 400 mètres nage libre. Mais son règne ne s’arrête pas là. Aux Championnats d’Europe juniors de natation2016 à Hódmezővásárhely, elle ajoute deux médailles de bronze à sa collection dans le 400 mètres nage libre et le relais 4 × 200 mètres nage libre. La nageuse russe se révèle comme une perle rare.
Au fur et à mesure des compétitions mondiales, Anastasiia Kirpichnikova continue de briller. Aux Championnats du monde juniors de natation 2017 à Indianapolis, elle ramène l’argent dans le relais 4 × 200 mètres nage libre et deux médailles de bronze dans le 400 mètres nage libre et le relais mixte 4 × 100 mètres nage libre.
En 2020, aux Championnats d’Europe de natation à Budapest, elle enrichie sa collection de médailles en décrochant l’argent dans les 800 et 1 500 mètres nage libre, ainsi que le bronze dans le relais 4 × 200 mètres nage libre.
L’année suivante, en 2021, elle éblouie les tribunes des Championnats d’Europe de natation en petit bassin à Kazan en remportant trois médailles d’or, réalisant même un exploit à seulement 29 centièmes du record du monde sur 1 500 mètres.
Le 23 mars 2022, la Fédération Internationale de Natation, après avoir oscillé entre le courant neutre pour les nageurs russes et biélorusses, décide d’exclure ces athlètes des compétitions internationales dont Anastasiia Kirpichnikova.
Sa carrière se retrouve brusquement engloutie dans un tourbillon d’incertitude. Double finaliste aux Jeux de Tokyo sous les couleurs de la Russie, elle vient de conquérir trois médailles d’or aux Championnats d’Europe (sur 400 m, 800 m, 1 500 m nage libre) et une d’argent aux Mondiaux d’Abou Dhabi en 2021. Mais deux mois plus tard, le président russe, Vladimir Poutine, annonce une « opération militaire spéciale » contre l’Ukraine.
La néo-française qui s’entraîne depuis 2019 sous la houlette de Philippe Lucas à Montpellier et désormais à Martigues ne stoppe pas son entraînement durant cette période de flottement. Le 21 avril 2023, la trajectoire de la carrière d’Anastasiia Kirpichnikova bascule. À 23 ans, elle apprend sa naturalisation française par un décret publié au Journal officiel.
La nageuse d’Asbest, cette petite ville industrielle dans l’Oural, délaisse son ancien étendard. Elle hisse un nouveau drapeau tricolore sur ses larges épaules. « La France, c’est comme ma seconde piscine, c’est chez moi. Je veux collectionner des médailles pour ce pays », déclare Anastasiia Kirpichnikova lors des Championnats de France à Rennes en juin dernier.
Deux jours après sa naturalisation, Anastasiia Kirpichnikova plonge dans la compétition à l’Open de Martinique, se frayant un chemin jusqu’à la troisième place du 10km. Elle offre ainsi à la France une pépite dans ses rangs. Avec la décision de Lisa Pou de représenter Monaco, Anastasiia Kirpichnikova saisit l’opportunité, qualifiée non seulement sur le 10km, mais également sur le 5km pour les championnats du monde 2023 de Fukuoka.
Sous le drapeau tricolore, elle se lance donc dans ses premiers championnats du monde. Malgré un départ modeste avec une 13e place au 10km en eau libre et une 11e place au 5km, elle s’impose ensuite dans les eaux des bassins. Elle bat notamment le record de France du 1500 mètres nage libre lors des séries, puis réitère l’exploit en finale avec une performance époustouflante.
En octobre 2023, à Angers, elle continue d’écrire son histoire en établissant un nouveau record de France du 1500 mètres nage libre en petit bassin. Anastasiia Kirpichnikova efface le dernier vestige du règne de Laure Manaudou. Tel un cyclone, elle décroche également l’or dans le 800 mètres nage libre et le 400 mètres nage libre.
En février 2024, même diminuée par une bronchite, elle ne se laisse pas abattre et participe courageusement aux championnats du monde à Doha au Qatar. Et se classe cinquième dans la finale du 1500 mètres.
En ce lundi 24 juillet 2023, Anastasiia Kirpichnikova écrit une nouvelle page d’histoire. Armée de sa puissance aquatique, elle s’empare du record de France du 1 500 mètres lors des séries des championnats du monde à Fukuoka. Un véritable tsunami gravé dans le marbre de l’histoire de la natation tricolore, car Anastasiia Kirpichnikova détrône Laure Manaudou.
Et d’éclabousser le monde de sa prouesse, réduisant le temps de la légende Manaudou de près de trois secondes avec un chrono époustouflant de 16 minutes et 40 centièmes. Un exploit alors que Laure Manaudou avait enregistré un temps de 16’03 »01 lors des championnats de France 2006 à Tours. Il s’agissait du plus vieux record de la natation française.
La nageuse, fraîchement baptisée Française, laisse une traînée de vagues triomphantes à Rennes. Tel un tsunami, elle remporte, en juin 2023, trois titres de championne de France en grand bassin. Elle s’impose en reine des 400, 800 et 1 500 m nage libre. À chaque victoire, un ticket en main pour les Mondiaux de Fukuoka.
Anastasiia Kirpichnikova navigue également dans les eaux libres. Elle marque son territoire sur les 5 et 10km, ajoutant une nouvelle dimension à sa domination aquatique. Un ajout de taille dans l’arsenal de l’équipe de France en vue de Paris 2024, tel un trésor caché découvert au fond de l’océan ? Pas vraiment. À la fin des championnats d’Europe à Bucarest en décembre 2023, elle explique : « L’eau libre, c’est fini. Là, je suis concentrée pour le bassin et les JO. »
Encore novice dans cet univers, elle apprend à naviguer parmi les flots tumultueux du peloton, à repérer les bouées, garder le cap, se ravitailler en pleine course, élaborer une stratégie tactique et éviter les courants. Tout un océan d’apprentissage s’ouvre à elle.
On va encore atteindre des sommets ! La billetterie pour l’édition 2024 du Festival Femmes en Montagne est ouverte. Ce week-end d’exception aura lieu du 14 au 17 novembre à Annecy et ÀBLOCK! est, une fois de plus, partenaire !
On les regarde descendre des sentiers de montagne, rouler à toute allure entre les obstacles ou réaliser des figures impressionnantes. Et parfois, quand ces vététistes retirent leur casque, surprise, ce sont des filles ! Hé oui, le VTT se conjugue aussi au féminin, la preuve…
Tequila, tacos, Tamales et quesadillas… Après avoir envoyé balader son club américain avec lequel elle a disputé dix matches en une saison, la footballeuse Amandine Henry dit vouloir vivre une nouvelle aventure au Mexique, au sein du Toluca FC. La voici, futbolista !
Il parait que « l’hydratation, c’est la clé », mais la clé de quoi ? On nous dit de ne pas boire pendant l’effort, on nous dit de ne pas trop boire avant l’entraînement… mais moi, le sport, ça me donne soif ! Du coup, on fait comment ? Pose cette gourde, ABLOCK! t’explique tout.
Dans l’univers parfois écrasant du sport de haut niveau, Neroli Fairhall brille comme une étoile insolite. La Néo-zélandaise défie les conventions et repousse les limites du possible. C’est la première athlète paralympique à participer à une épreuve des Jeux Olympiques. Nous sommes le 11 août 1984.
À Londres, elle ajoute un nouveau chapitre glorieux à son parcours d’athlète. Meseret Defar, icône éthiopienne des pistes, remporte le titre olympique du 5 000 mètres. Mais la bataille sera épique contre une autre star de l’athlétisme…sa cousine. Nous sommes le 10 août 2012.
Un duo magique. La cavalière Charlotte Dujardin et son hongre bai Valegro éblouissent le monde du dressage équestre. Aux Jeux Olympiques de Londres 2012, après avoir remporté la médaille d’or en dressage par équipes, ils s’apprêtent à marquer de nouveau cette discipline de leur empreinte. Nous sommes le 9 août 2012.
Une simple suggestion. Une suggestion audacieuse de son coach et petit ami, Ernst Luding. Et la patineuse allemande Christa Rothenburger brise les frontières entre les Jeux Olympiques d’été et d’hiver…
En 1984, aux Jeux Olympiques de Los Angeles, le 400m haies féminin fait son apparition. Qualifiée en finale, la Marocaine Nawhal El Moutawakel va devenir la première femme d’un pays musulman à remporter une médaille olympique. Nous sommes le 8 août 1984.
Après sa médaille de bronze obtenue sur le 400m des Jeux de Tokyo 2021, Allyson Felix devient l’athlète féminine cumulant le plus grand nombre de podiums aux Jeux Olympiques. Le lendemain, elle a l’occasion de marquer encore un peu plus l’histoire avec le relais 4x400m féminin. Nous sommes le 7 août 2021.
Alors que la chaleur estivale enveloppe les Pays-Bas, une nouvelle pépite brille dans les flots de la natation américaine. Martha Norelius, jeune prodige, émerge comme la première grande nageuse des États-Unis. Après son éclat aux Jeux Olympiques de 1924 sur le 400m nage libre, elle est en capacité de récidiver aux Jeux d’Amsterdam. Nous sommes le 6 août 1928.
Une revanche. En 1968, lors des Jeux Olympiques de Mexico, la plongeuse américaine Maxine « Micki » King captive le monde avec son courage et sa persévérance. Son retour en 1972 est d’autant plus remarquable.
Son histoire est pour le moins épique. Elle est la première Française à s’être alignée au départ du marathon de New York, l’une des pionnières des courses longues distances sur route en France. Raymonde Cornou a ouvert la voie à une époque où les femmes n’étaient pas autorisées à courir un marathon. Radiée à vie de la Fédération Française d’Athlétisme pour avoir bravé les interdits, rien ni personne n’a pu l’arrêter. Rencontre avec une athlète au caractère aussi acéré que les pointes de ses chaussures.
Elle a la glisse dans le sang. Depuis ses jeunes débuts, la skieuse savoyarde trace sur les pistes. Peu importe les blessures, Clara Direz est toujours revenue, la hargne aux skis. Pour les championnats du monde de Méribel et Courchevel, sa détermination est plus grande encore.
Il y a des décisions qu’on ne prend pas à la légère. Ce fut mon cas, soutenu par la Fédération Sportive et Gymnique du Travail (FSGT), dont je suis la co-présidente, concernant ma candidature à la présidence du CNOSF. Femme, quadragénaire, représentante d’une fédération multisports, n’ayant jamais été sportive de haut-niveau, cette démarche inédite a surpris. Tant mieux !
Tout droit venue de la Réunion, la carrière de Melvine Malard s’envole lorsqu’elle débarque en métropole. L’OL, mais aussi l’équipe de France, l’attaquante enchaîne les buts et remporte un Soulier d’Or. L’Euro ? Elle est prête. Portrait d’une joueuse partageuse.
Elles souhaitaient démontrer à toutes et tous que le vélo est un formidable outil d’affirmation et d’émancipation. Louise Roussel et sa co-équipière Océane Lepape ont pédalé durant deux mois pour rencontrer des pratiquantes. Elles en ont rapporté mille souvenirs mais aussi un documentaire, « Les échappées ».
Wimbledon 2016, c’est deux titres et deux records pour Serena Williams. D’abord, une victoire en simple en début d’après-midi pour égaliser le record des vingt-deux titres en Grand Chelem de Steffi Graf et devenir par la même occasion la femme la plus âgée à remporter le tournoi britannique. Et puis, en soirée, le titre en double avec sa sœur. Une journée rondement menée.