Mondiaux de para athlétisme 2023L'heure du récap'

Championnat du monde de para athlétisme, le récap'
Ils ont quitté la piste. Le 17 juillet, les athlètes handisport ont bouclé, à Paris, leurs Championnats du monde de para athlétisme. Dernière grosse échéance avant le rendez-vous des Jeux Paralympiques de Paris 2024, ces Mondiaux faisaient office de test avant le grand bain. Petit résumé de la compet’.

Par Timéo Gomes

Publié le 18 juillet 2023 à 18h33, mis à jour le 19 juillet 2023 à 9h48

Elle était là la dernière chance de se mettre en confiance pour les Jeux Paralympiques de Paris 2024. Les Championnats du monde de para athlétisme 2023 dans cette même capitale française, au Stade Charléty, prenaient fin ce 17 juillet après neuf jours de compétition.

Douze disciplines étaient à l’honneur au stade Charléty, chacune divisée en plusieurs catégories qui permettent de s’adapter à tout type de handicap. La délégation française était bien évidemment de la partie avec plusieurs objectifs en tête : faire mieux que les six médailles remportées lors des derniers mondiaux en 2019 à Dubaï, mais également qualifier un maximum de ses athlètes pour les Jeux Paralympiques.

Alors, parmi les 1330 athlètes des 107 nations présentes dans la ville lumière, qui a su tirer son épingle du jeu ?

Trois pays ont dominé de bout en bout la compétition avec, en tête de liste, la Chine. L’empire du Milieu à empoché un total de 45 médailles dont 16 ornées d’or, ce qui leur permet de s’imposer comme les grands gagnants de cette compet’ d’athlétisme.

Cependant, une autre délégation a su empocher davantage de médailles que les athlètes chinois : les Brésiliens. Avec 14 médailles d’or, 13 d’argent et 20 de bronze, le pays sud-américain totalise 47 médailles. Le plus grand nombre, certes, mais des médailles de bronze qui ne permettent pas au Brésil de devancer la Chine dans sa course à la qualité.

En revanche, c’est assez pour se placer devant le troisième et dernier pays de ce podium : les Etats-Unis avec, au compteur, 39 médailles.

©Mondiaux de para athlétisme

Ce podium, il a comme un air de déjà vu et à raison puisque ce sont exactement les trois mêmes équipes qui étaient montées sur ces marches à Dubaï en 2019 pour les derniers mondiaux, qui plus est dans le même ordre.

Mention spéciale à la Grande Bretagne et l’Ukraine qui finissent respectivement quatrième et cinquième, encore une fois comme en 2019.

Ces mondiaux ont également été l’endroit d’accomplissements individuels sans précédent, c’est le cas de Marcel Hug. L’athlète suisse de catégorie T54 a remporté à lui seul trois médailles d’or sur ces championnats du monde, celle du 800 mètres, du 1 500 mètres et du 5 000 mètres. Trois victoires qui lui rapportent au total treize décorations dorées sur les Mondiaux et les Jeux Paralympiques, et le voilà qui inscrit un peu plus sa légende dans le monde de l’handisport.

Mais alors qu’ont fait les Français et plus particulièrement les Françaises puisque, vous le savez, ici c’est Girl Power ? Hélas, le bilan est plutôt mitigé. Jamais très loin, mais très rarement assez proches pour accrocher le podium.

À l’image de Gloria Agblemagnon qui, en finale de lancer de poids F20, échoue à cinq petits centimètres de la troisième place dans une épreuve remportée par la Britannique Sabrina Fortune. Le minimum est quand-même assuré pour la Vierzonnaise qui, grâce à cette performance, pourra défendre le bleu-blanc-rouge aux Jeux Paralympiques l’an prochain.

Gloria Agblemagnon

Des performances comme celles-ci, on en retrouve plusieurs parmi les athlètes de l’équipe de France : Nantenin Keita, à quatre centièmes de secondes d’aller chercher le bronze au 400 mètres T13, ou encore Mandy François-Elie, pourtant double médaillée sur 100 et 200 mètres (bronze et argent) en 2019 qui tombe cette fois à la cinquième place du 100 mètres et du saut en longueur T37, avant de finir septième du 200 mètres.

Typhaine Soldé en catégorie T64, de son côté, n’a pas réussi à se qualifier pour la finale de saut en longueur. Pas de médaille non plus pour la Lyonnaise double médaillée d’or aux championnats d’Europe, Angelina Lanza, arrivée sixième au saut en longueur en catégorie T47.

La grosse éclaircie de la compétition, on la doit à Manon Genest, l’athlète de 30 ans en catégorie T37, a décroché la seule médaille féminine française grâce à son saut à 4,76 mètres sur la longueur lors de son sixième et dernier essai. Juste assez pour se placer derrière la Chinoise Xiaoyan Wen et l’Américaine Jaleen Roberts, respectivement championne et vice-championne du monde.

Un constat féminin décevant, mais qui s’applique à toute la délégation française, les hommes ayant rapportés trois médailles, toutes en bronze grâce à Timothée Adolphe sur 100 et 400 mètres T11 et à Valentin Bertrand sur saut en longueur T37.

Le compte arrive donc à quatre médailles pour les Tricolores. Sans être parvenus à égaler ou battre la performance de 2019 qui était de six médailles, la confiance des Français n’est pas à son max en vue des Jeux de Paris l’année prochaine. Il faudra pourtant redoubler d’efforts pour y performer et aller chercher le plus grand nombre de breloques possible.

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Elle a commencé par la gym, puis l’athlé, avant de mener carrière dans les disciplines de combat. Djihène Abdellilah, 43 ans, championne du monde de grappling en 2015, a toujours lutté pour réaliser son rêve d’athlète. Un parcours, parfois contrarié, souvent douloureux, qui lui a très tôt donné envie de se battre. Aujourd’hui, à la tête d’une académie de self-défense, elle s’est donné pour mission de libérer les femmes. Rencontre avec une fille qui tombe… à poing nommé !

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