Un chiffre : 21 882. C’est le nombre de femmes licenciées à la Fédération française de rugby (chiffre 2018, contre 17 110 en 2017 et à peine 10 000 en 2010).
Soit + 500 % en quinze ans et près de 120 % cette dernière décennie. Le nombre de joueuses de rugby en club est donc en hausse constante, dont plus de la moitié a moins de 18 ans.
Voilà qui devrait redonner des couleurs au rugby français (la France a perdu près de 10 % de ses licenciés ces dernières années). Si les femmes s’emparent du ballon ovale, ce sera une occasion en or pour la FFR (Fédération française de rugby) de faire souffler un vent nouveau sur les terrains. Mais aussi de plaquer les idées reçues et autres préjugés sexistes.
D’autant qu’au niveau mondial, le constat est le même (donc plutôt réjouissant) : selon le rapport annuel de la fédé internationale, la pratique féminine explose : + 28 %, soit 2,7 millions de pratiquantes, ce qui représente plus d’un quart du total.
La médiatisation du sport au féminin et les belles victoires des équipes féminines dans ce sport y sont pour quelque chose. Si cette dynamique se poursuit, cela boostera encore les chiffres dans les années à venir.
Parler, montrer, promouvoir le rugby joué par des filles permet de décloisonner un sport dit « de tradition masculine ».
Et d’attirer les femmes sur les terrains, de leur donner l’envie elles aussi d’apprivoiser le ballon ovale.
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