Fin du rafraîchissement italien ! Après onze jours de compétition aquatique, les championnats d’Europe de natation se sont conclus, ce dimanche 21 août. Les meilleures torpilles européennes rentrent au bercail après une bataille navale dans les eaux romaines.
Et si l’équipe de France a brillé par son talent et son énergie, rendons d’abord hommage à la Squadra Azzurra. Annoncée très forte, l’équipe italienne a fait encore mieux : soixante-sept médailles dont vingt-quatre titres !
Peu importe les eaux, les Italiens n’ont pas fait dans la dentelle. Veni, vidi, vici !
Mais toute l’Europe n’a pas été conquise. Un pays frontalier résiste encore et toujours aux sous-marins transalpins. Malgré l’absence de quelques leaders, les Français ont assuré et confirment leur forme à deux ans des Jeux Olympiques parisiens.
Vingt-et-une médailles, troisième dans le top ! Et les plus beaux exploits tricolores ont eu lieu dans les lignes d’eau du « Stadio Del Nuoto ».
Pour commencer, Analia Pigrée est allée chercher l’or européen sur 50 mètres dos. L’objectif est rempli pour la jeune championne de 21 ans. En revanche, Marie Wattel repart de Rome bien plus frustrée.
En ce qui concerne sa seconde place au 50 mètres papillon, rien à dire. Sarah Sjöström est toujours bien trop forte. Et idem en 50 mètres nage libre. Sur le simple aller, la Suédoise continue de dominer outrageusement.
Pour Marie Wattel, la déception apparaît après sa médaille d’argent sur le 100 mètres papillon. Favorite de l’épreuve, elle se fait surprendre par une autre suédoise, Louise Hansson. En tête jusqu’aux quinze derniers mètres, la Lilloise se crispe et ne résiste pas à l’ultime accélération de son ancienne partenaire d’entraînement. À charge de revanche !
Pour Charlotte Bonnet en revanche, la satisfaction règne. Après avoir été enterrée, la médaillée olympique 2012 remonte des profondeurs. Sur le 100 mètres nage libre, elle va chercher la médaille d’argent.
La distance reine a tenu son rang lors de ces championnats, notamment avec le nouveau record du monde réalisé par le jeune Roumain de 17 ans, David Popovici.
D’autres nageuses françaises ont pris rendez-vous pour les mois à venir. Beryl Gastaldello s’est hissée deux fois en finale et sur le 100 mètres dos, Pauline Mahieu et Emma Tobero ont frôlé la médaille. Mais la grande satisfaction pour la natation sportive française, ce sont les relais.
Le titre en 4*100 mètres nage libre mixte, l’argent pour le 4*200 mixte et le 4*100 quatre nages femmes et idem pour les hommes et une troisième place pour le 4*200 mètres hommes. Les nageurs et nageuses tricolores sont parmi les meilleurs et quand vous les mettez ensemble, c’est encore pire (pour leurs adversaires).
Idem en natation artistique. Eve Planeix et Oriane Jaillardon ont confirmé leurs progrès chacune dans leur catégorie avec une cinquième et une sixième place. Mais sur les quatre médailles de bronze, trois sont le fruit du travail de groupe.
En ballet technique et libre et en équipe acrobatique, les filles ont à chaque fois accroché le podium. Quentin Rakotomalala s’est chargé de compléter un beau bilan pour la natation artistique française.
Et si le plongeon repart bredouille (aucune médaille), une énième breloque (en eau libre, cette fois) provient d’un relais tricolore. Sur le 5 kilomètres par équipe mixte, Aurélie Muller et ses coéquipiers sont allés chercher la troisième place.
Le bilan est positif pour la natation française. Et quand on voit la jeune garde qui a faim de médailles (du plus beau des métaux, évidemment), nous voilà convaincus que le marché des torpilles françaises a un bel avenir devant lui.