Laurence Fischer5 infos pour briller en karatégi

Laurence Fischer 5 infos pour briller en karatégi
Elle a marqué les tatamis et œuvre aujourd’hui au sein du ministère des Affaires étrangères pour faire du sport un outil d'influence, de développement et de reconstruction. Une sportive combinant grand cœur et mental de guerrière, ça valait bien un retour en 5 infos sur la carrière d’une des plus grandes karatékas du monde.

Publié le 09 novembre 2021 à 9h00, mis à jour le 21 novembre 2022 à 11h58

1. Débuter entourée d’hommes

Elle a 12 ans lorsqu’elle ancre ses pieds sur un tatamis. Son père, amoureux de karaté, l’encourage.  « J’étais timide et introvertie. Il m’a dit : tente à nouveau ce sport, ce sera bon pour toi », racontera-t-elle.

Il aura raison. À 16 ans, elle intègre l’équipe de France et devient championne de France junior. Son père, dès lors, ne cessera de l’accompagner sur toutes ses compétitions.

Très vite, Laurence Fischer se fait un nom, entraînée par des pros qui croient en elle, tout autant que son père, notamment les champions Laurent Saïdane et Claude Pétinella. « M’entraîner avec des hommes, dira-t-elle, ce fut extraordinaire pour progresser. »

En 1996, elle intègre le circuit professionnel et gagne son premier championnat de France senior. Sa carrière est lancée. En 1998, elle décroche son premier titre mondial

1998, Laurence Fischer décroche son premier titre mondial

2. Mixer performances sportives et hautes études

En 2003, elle a 30 ans et décide de retourner sur les bancs de l’école. Après avoir remporté deux titres mondiaux et quatre titres européens en individuel, elle est l’une des karatékas les plus douées de sa génération. Une carrière qui, pourtant, ne paye pas, au sens littéral du terme.

Laurence Fischer a besoin d’apprendre un métier et entre alors en école de commerce, à l’ESSEC (École Supérieures des Sciences Économiques et Commerciales), dont elle sort diplômée Grande École « master of science in management » ainsi que de la chaire internationale de marketing sportif.

« C’est un vrai sujet pour les athlètes : le double projet, explique-t-elle. Nous avons des capacités en tant que sportifs car nous sommes travailleurs et savons nous fixer des objectifs. Il faut faire confiance aux sportifs. Leur donner les moyens de réaliser ce double projet. »

©Peace and Sport

3. Combattre et exceller avant de raccrocher

Laurence Fischer met un terme à sa carrière internationale de la meilleure des façons. Si, depuis onze ans, elle fait partie des meilleures karatékas, s’imposant en France, en Europe et dans le reste du monde, elle commence à penser à l’après.

2006 sera son ultime année de championne avant de quitter les dojos. Elle remporte toutes les compétitions majeures de la saison : Open de Paris, championnats de France, championnats d’Europe et championnats du monde. Abonnée à l’or, Laurence Fischer laisse derrière elle une carrière flamboyante.

2006, l’ultime combat victorieux de Laurence Fischer

4. S’engager contre les violences faites aux femmes

Déterminée et engagée, Laurence Fischer participe, dès 2003, à ses premières missions humanitaires aux côtés de Play International, une ONG qui s’investit pour faire du sport un levier d’éducation et de changement social.

Onze ans plus tard, elle collabore avec la fondation Panzi, au Congo, pour permettre aux femmes victimes de viols de guerre de pratiquer le karaté comme outil de résilience.

En 2014, retraitée depuis sept ans, elle fonde, l’association « Fight For Dignity » qui a pour objectif d’accompagner toutes les femmes vulnérables par la pratique du karaté.

Elle met en place un programme sportif et social adapté aux femmes victimes de violences : « À Saint-Denis, je voyais des femmes éteintes, anxieuses, à leur arrivée, explique-t-elle à Ouest-France. Je les ai vues se transformer. Je me souviens des progrès d’une dame, victime de violences conjugales pendant douze ans. Elle est devenue plus équilibrée, a réussi à divorcer, à reprendre son boulot… C’est gigantesque. »

Laurence Fischer est également une des ambassadrices de l’ONG « Peace and Sport ».

5. Devenir ambassadrice officielle pour le sport

Depuis 2019, Laurence Fischer multiplie les combats en dehors des tatamis, elle a notamment été nommée ambassadrice du sport au ministère des Affaires étrangères.

Un poste officiel qui lui permet de faire rayonner le sport partout dans le monde, le sport comme outil diplomatique et de paix. « Lorsqu’on est athlète, dit-elle, on représente la France à l’étranger. On est diplomate. On porte les valeurs du sport et on est porté par elles. Le sport est un langage universel, un outil de « soft-power » et d’influence internationale. La France dispose d’un réseau diplomatique puissant. Mon rôle est de faire en sorte que le sport soit utilisé par ce réseau, via des référents sport dans chaque pays. Que le sport contribue à faire rayonner la France, partout dans le monde. »

Rien d’étonnant, dès lors, à ce que la championne participe à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024. Son sport n’y sera pourtant pas représenté. Voilà donc qui est Laurence Fischer : sportive avant d’être karatéka…

©Crédit Agricole

D’autres actus en brèves…

Samantha Davies « Pour moi, en voile, le plaisir l’emporte toujours sur la souffrance. »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une fête du cinéma en haute altitude, une combattante à écouter sans modération, une championne à l’agilité hors du commun, le départ du plus mythique des tours du monde (avec Samantha Davies sur notre photo) et notre spécial Kids, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Enjoy !

Lire plus »
Kids : C’est vrai que le sport est héréditaire ?

C’est vrai que le sport est héréditaire ?

Un jour, ta progéniture rentre de l’école très déçue : « Maman, la gym c’est trop dur ! » Pour la consoler, tu lui dis que, toi non plus, tu n’as ni équilibre, ni souplesse. Comme si nos capacités dans tel ou tel sport pouvaient être héréditaires… Allez, ABLOCK! vérifie !

Lire plus »
Karine Joly et Greg Crozier : « Arriver au sommet du freefly en couple, c'est juste une chance incroyable. »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Un couple qui s’envoie en l’air, une aventurière à découvrir sous plusieurs formats et une navigatrice qui se prépare à un tour du monde mythique, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK !. Bon rattrapage !

Lire plus »
Lucie Schoonheere : « Si je n'aime pas la manière dont je suis habillée pour la compétition, mon « run » part super mal »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une nouvelle ambassadrice ÀBLOCK! qui nous partage ses exploits de triathlète, le questionnaire sportif d’une légende du coaching, une boxeuse qui a fait du ring son cocon, une escrimeuse maman avant tout et notre spécial Kids bi-mensuel avec notamment l’ado de 14 ans star du skate français (Lucie Schoonheere sur notre photo), c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!

Lire plus »
Isabelle Joschke : « Le Vendée Globe, je sais que je vais avoir peur mais c'est ok. »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Un historien qui fait un zoom sur les JO, une skippeuse qui va partir à l’abordage de ses peurs, une escrimeuse aux deux colliers olympiques et une course caritative au parfum de Top Gun, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Enjoy !

Lire plus »
AéroRun 2024, prenez votre envol en baskets !

AéroRun 2024, prenez votre envol en baskets !

Ce dimanche 20 octobre, la première édition de l’AéroRun a lieu au cœur de l’aéroport historique du Bourget. L’ONG Aviation Sans Frontières ouvre ses pistes aux runners, l’occasion de faire un footing pour la bonne cause dans un cadre exceptionnel. En piste !

Lire plus »
Il était une fois la lutte féminine

Il était une fois la lutte… féminine

La lutte est, dans l’imaginaire collectif, l’un des sports les plus « virils » qui soit ! Pourtant, selon la légende antique, il aurait été inventé par Palaestra, fille de Hermès et, devinez quoi, déesse de la lutte…

Lire plus »
Isabeau Courdurier : « Retrouver du plaisir en VTT m’a permis de sortir de mes comportements destructeurs. »

Il était une fois… le VTT féminin

On les regarde descendre des sentiers de montagne, rouler à toute allure entre les obstacles ou réaliser des figures impressionnantes. Et parfois, quand ces vététistes retirent leur casque, surprise, ce sont des filles ! Hé oui, le VTT se conjugue aussi au féminin, la preuve…

Lire plus »

Vous aimerez aussi…

Stacey Allaster

Stacey Allaster, la nouvelle boss de choc de l’US Open

Elle est la première femme à prendre les rênes du tournoi américain. Responsable de la Fédération américaine de tennis, la Canadienne ajoute ainsi une ligne prestigieuse à son CV. Elle préside désormais aux destinés de l’US Open tout en conservant ses prérogatives au sein de la fédé. Portrait.

Lire plus »
La question qui tue

Pourquoi, le soir, je suis ballonnée ?

Cette question qui tue, on nous l’a posée plusieurs fois. Genre, des sportives et des pas (toujours) sportives, si si ! Il semblerait que gonfler le soir venu soit malvenu. Et que ça concerne aussi celles qui font leurs abdos consciencieusement. Parce que (hey, on vous le dit, là, tout de suite, ça a pas forcément à voir). Alors, on va tenter une réponse avec notre coach, Nathalie Servais. Mais, on est d’accord qu’on n’est pas gastro, hein ?

Lire plus »
Aurélia Jurca

Aurélia Jurca, la quête du Glam’

Adepte de yoga et d’arts martiaux, Aurélia alias « Lava Stratosphère » se produit sur la scène du Crazy Horse depuis dix ans. Danseuse à la technique impeccable, cette artiste sensible aime à scénariser son corps qu’elle a appris à accepter en dansant, en toute liberté, sur la scène du cabaret. Sages confidences.

Lire plus »
Sandra Pétrus

Sandra Pétrus

Du haut de son 1,50m, Sandra Pétrus se présente comme « une femme accomplie, professionnellement et personnellement ». « Toutes mes craintes,

Lire plus »

Recherche

Soyez ÀBLOCK!

Abonnez-vous à la newsletter

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner