Rugby : Les mots qui plaquent !

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« Alors, les filles, vous vous broutez la chatte ? », « Dans l’équipe, vous êtes toutes des lesbiennes ? »… Elles en ont entendu des phrases pétries de préjugés, ces joueuses de rugby d’une équipe de Fédérale 1, la 3e division du championnat de France ! Et elles en parlent sans tabou dans ce nouvel épisode du « Dessous des Pelouses »…

Publié le 04 septembre 2020 à 16h58, mis à jour le 14 octobre 2021 à 16h27

« Été 2019, Vic-Fezensac, Gers. Au bar, ça parle évidemment rugby. On est posées, un cocktail à la main, les pieds dans le sable. Sans préavis, un type plutôt jeune, un peu bourré, avec un petit sourire en coin nous balance : « Alors, les filles, vous vous broutez la chatte ? » Provocation ? Simple curiosité ? Mépris ? Cliché ? Cette question très intime, c’était pas la première fois qu’on nous la posait – même si, parfois, c’est quand même moins vulgaire. »

D’où l’envie de nos trois rugbywomen, Alexandra, Delphine et Marion de réaliser ce nouvel épisode autour de la question de l’homosexualité dans le rugby.

« La nudité du vestiaire, la douche, le contact…les gens pensent qu’on a toutes envie de se sauter dessus. C’est un phantasme ! On est dans un vestiaire avec trente meufs, ok, mais on est juste là pour prendre une douche ! Et c’est pas un truc érotique du tout… Après un match, on est pleines de boue, on a des sales gueules… Ce serait plutôt après la douche qu’on est bonnes, mais ni avant ni pendant ! » dit l’une.

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« Quand on fait du rugby, notre corps change, on fait du muscle. Et pour les gens, le muscle chez une fille, ça veut dire qu’elle n’est plus féminine et qu’elle doit être lesbienne » dit l’autre.

Et une autre encore de confier : « Y a du phantasme, mais y a aussi du dénigrement, en mode : c’est pas vraiment du rugby que vous faites et en même temps vous n’êtes pas vraiment des femmes, vous faites un truc bizarre, on comprend pas. »

Ce qui n’empêche pas qu’il y ait (aussi) des lesbiennes dans le rugby. Et si finalement, les rugbywomen osaient davantage parler de leur orientation sexuelle que dans les autres sports ? Et si on arrêtait de mettre les gens dans une case ?

Autant d’interrogations, de questionnements dans ce « Dessous des Pelouses » qui nous embarque au cœur de l’intime.

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