Yohan Penel : « Tout est réuni pour faire du badminton un modèle sportif d’égalité et de mixité. »
Le jeune président de la fédé de badminton qui entend faire de son mandat une réussite sur le plan des enjeux sociétaux et ainsi « mettre l'humain au cœur de la performance sportive et sociale du badminton » a bien l’intention d’attirer les filles dans ses filets...des terrains de bad. À l’heure où, hélas, les compétitions interclubs se transforment en championnat masculin faute de compétitrices.
Par Yohan Penel, président de la FFBaD
Publié le 14 janvier 2022 à 16h10, mis à jour le 12 septembre 2022 à 11h17
« Le badminton est un sport ludique qui peut permettre à toutes et tous de s’épanouir à travers sa pratique. De 5 à plus de 90 ans, à l’école, en club, en entreprise, en EHPAD, le bad s’adapte à de très nombreux publics.
Son arrivée au programme des Jeux olympiques en 1992 se fait dans la parité avec quatre épreuves, simple dames et hommes, double dames et hommes, auxquelles s’ajoute dès 1996 le double mixte. Mais la mixité du badminton va bien au-delà.
Aux créneaux de pratique en club qui accueillent simultanément femmes et hommes, s’ajoute un format de compétition qui regroupe les cinq épreuves sur un même site (en-dehors de certains interclubs masculins et de quelques tournois 100 % féminins).
En termes de gouvernance, la FFBaD fait partie des précurseurs qui imposent aux listes candidates à l’élection fédérale autant d’hommes que de femmes (hors tête de liste).
Enfin les « prize money » des compétitions internationales sont identiques pour les deux sexes.
Tout est donc réuni pour faire du badminton un modèle sportif d’égalité entre les femmes et les hommes, et de mixité.
Pourtant, la proportion de licenciées à la FFBaD ne varie pas : autour de 36 %.
Les compétitions interclubs se transforment en championnat masculin faute de compétitrices. Le plafond de verre persiste au sein des instances dirigeantes avec un faible nombre de présidentes (28 % des ligues régionales et 23 % des clubs) et des postes féminins fréquemment non pourvus au sein des conseils d’administration.
Dans l’histoire du badminton, les modèles féminins inspirants ne manquent pourtant pas. Dirigeantes engagées, championnes performantes, officielles techniques ou techniciennes sont autant de parcours de vie incitatifs pour les jeunes filles et jeunes femmes.
Pour aller au-delà, le champ de la performance sociale du badminton est parfaitement adapté. Ce sport à l’intensité variable, ludique, accessible, reconnu pour développer autant la motricité que la confiance en soi, propice aux activités de type fitness, est de plus plébiscité par le corps enseignant.
Aujourd’hui, comment repenser la pratique pour mieux répondre aux aspirations des badistes tout en ayant un réel impact sur leur vie ?
Engagée dans le processus de labellisation « mixité & performance », la FFBaD souhaite se doter d’un observatoire des pratiques pour réaliser un état des lieux et co-construire son évolution future
Les leviers d’ores et déjà pressentis sont la valorisation de la place des femmes dans les différentes familles du badminton, la formation des prochaines générations de dirigeantes en commençant dès les écoles françaises de bad, la construction d’outils ludiques pour déconstruire les stéréotypes de genre, …
Ce défi ne peut être relevé que collectivement, en ne décrétant pas la parité mais en créant les conditions épanouissantes de la mixité.
À trois ans des JOP (Jeux Olympiques et Paralympiques) de Paris 2024, nous avons à faire évoluer les mentalités pour que chacun et chacune trouve sa place dans la communauté du badminton français. »
ÀBLOCK! est un média indépendant qui, depuis plus d’1 an, met les femmes dans les starting-blocks. Pour pouvoir continuer à produire un journalisme de qualité, inédit et généreux, il a besoin de soutien financier.
Pour nous laisser le temps de grandir, votre aide est précieuse. Un don, même petit, c’est faire partie du game, comme on dit.
“L’affaire“ Sharni Pinfold fait quelques vagues dans le monde des sports mécaniques. Après avoir annoncé qu’elle quittait les circuits pour cause de « misogynie » aggravée, la pilote australienne, vient d’être entendue par la Fédé Internationale de Motocyclisme (FIM).
Même si la Fédération française de cyclisme demande à ses afficionados de ne plus rouler afin de respecter les consignes de confinement en cette période de crise sanitaire, l’organisateur du Tour de France ne souhaite pas se prononcer pour l’instant sur un éventuel report de la Grande Boucle qui doit partir de Nice le 27 juin.
Une championne du rebond (Léa Labrousse sur notre photo), une traileuse qui a écrit l’histoire, une torpille tricolore, une nouvelle chronique de notre marathonienne ÀBLOCK! et un festival sportif sur grand écran, c’est le meilleur de la semaine. Enjoy !
La highline est sa vie, l’air son élément. À l’occasion du Tour de France, de passage au Mont-Dore, la reine de la slack, se lance un nouveau défi. Avec ses camarades de vide, Louise Lenoble va marcher sur la deuxième plus longue ligne de France, à deux-cents mètres au-dessus de la ville. On lève les yeux ?
Aux 20km de Paris, la semaine dernière, j’ai fait le plein d’émotions. Ça restera une des plus belles courses de ma vie ! J’ai ressenti comme un déblocage mental, comme si je m’autorisais à y croire. Oui, je peux faire de grandes choses !
À tout juste 17 ans, elle décroche le titre suprême au Championnat d’Europe avec l’équipe de France. À 19, elle est élue Meilleure Espoir de la saison du Championnat de France féminin. Précoce, pugnace et réfléchie, la jeune handballeuse pro Pauletta Foppa a appris à surmonter les difficultés pour mieux travailler son mental de championne. Une future grande !
Une vététiste que rien n’arrête, une cinéaste qui n’a pas peur de filmer des catcheuses en terrain dangereux (notre photo), une snowboardeuse qui ne lâche rien et quelques petites infos à grignoter pour se cultiver avec la suite de notre lexique Coach Vocab’, demandez le programme sur ÀBLOCK!
Pétillante sportive aux boucles brunes et au sourire communicatif, la volleyeuse Eva Yaneva, championne, début avril, de la Coupe de France et membre de l’équipe nationale de Bulgarie, est une globe-trotteuse des parquets. Quand elle quittera le terrain, ce sera pour enseigner son art aux jeunes filles rêvant de parties de volley endiablées. La transmission de sa passion est en ligne de mire de son prochain service.
Une santé et un moral au top ? Puberté, grossesse, ménopause… Rien d’insurmontable si l’on prend soin de soi à toutes les étapes clés de sa vie. Et les bénéfices du sport s’avèrent surprenants. Alors, si on « sportait » mieux ?
C’est le moment de s’offrir une ultime glisse. Le premier week-end d’avril, à Serre-Chevalier, la 35e édition du Ski d’Or va rassembler des centaines d’élèves de l’École du Ski Français. Pour des courses enneigées, mais pas seulement.
La reine roumaine du saut en hauteur des années 1960 frappe encore très fort ce 8 juillet 1961. Lors d’une compétition à Budapest, elle améliore (pour la treizième fois !) le record du monde, en franchissant une barre à 1,90m.
Une tenniswoman à la raquette magique (Su-Wei Hsieh sur notre photo), une Déesse des courts français, les 5 dernières killeuses de la terre battue, une skieuse qui plante le bâton avec maestria, une chronique d’actualité, une question qui tue, une initiative 100 % féminine à l’épée et les porte-drapeaux en lice pour les prochains Jeux Olympiques et Paralympiques, c’est sur ÀBLOCK!