Elle ne se sera pas laissé abattre. À 35 ans, malgré une saison 2020 perturbée par la pandémie de Covid-19 et des complications de santé pendant sa grossesse, Allyson Felix est entrée dans la légende. À Tokyo, elle confirme son statut de reine des Jeux en devenant l’athlète féminine la plus médaillée de l’histoire des JO. En finale du 400m des Jeux olympiques de Tokyo, l’Américaine décroche la médaille de bronze d’une course remportée par Shaunae Miller-Uibo. C’est le seul métal qui manquait à son incroyable collection : six en or, trois en argent et donc une en bronze. Avec ce palmarès, Allyson Félix dépasse Merlene Ottey pour détenir seule le record de dix podiums olympiques en athlétisme féminin.
Au lendemain de cette performance, Allyson Felix a l’occasion d’ajouter une onzième breloque lors de la finale féminine du 4 x 400 mètres. Si elle réussit, la Californienne deviendra l’athlète la plus médaillée de l’histoire des Jeux, tous sexes confondus, dépassant ainsi Carl Lewis. Elle n’a remporté qu’un seul titre en individuel : le 200 mètres des Jeux de Londres en 2012. Les cinq autres l’ont été avec ses coéquipières des relais 4 x 400 mètres et 4 x 100 mètres.
Positionnée en deuxième relayeuse, Allyson Felix prend le départ de la finale du relais 4 x 400m entourée de Sydney McLaughlin, Dalilah Muhammad et Athing Mu. Avec cette constellation de stars, l’équipe américaine est clairement favorite pour la victoire. Sydney McLaughlin réussit un départ canon. Elle passe le témoin en première position à Allyson Felix. Surnommée « Chicken legs » pour la finesse de ses jambes, la Californienne démontre son impressionnante foulée, fluide et puissante, en maintenant les États-Unis en tête.
Muhammad et Mu assurent la deuxième partie de la course. Les États-Unis remportent le relais 4x400m féminin pour la septième fois consécutive aux Jeux Olympiques. Les Américaines terminent cette course de quatre tours de piste en 3min 16s 85, devant la Pologne et la Jamaïque.
Allyson Felix décroche ainsi sa septième médaille d’or olympique et monte sur son onzième podium. Avec cette performance, elle dépasse un autre grand nom, Carl Lewis, et se classe juste derrière le Finlandais Paavo Nurmi (12 médailles entre 1920 et 1928) dans l’histoire des Jeux, ajoutant une nouvelle page à sa légende.