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Publié le 31 juillet 2024 à 13h23
Dans les eaux tourbillonnantes de la natation tricolore, Pauline Mahieu est un nom qui suscite espoir et promesse d’une grande carrière. Mais ce qui est moins connu, c’est que Pauline aurait pu faire ses classes dans une tout autre discipline de la Fédération Française de Natation.
Comme sa sœur aînée Géraldine, la jeune nordiste débute sa carrière aquatique en pratiquant à la fois la natation et le water-polo au sein des Enfants de Neptune de Tourcoing, leur premier club. Mais le destin trace des chemins différents pour les deux sœurs. Alors que Géraldine s’épanouie dans le sport Co, Pauline doit faire face à un obstacle inattendu. Une blessure à l’épaule la contraint à abandonner les « jeux de balle », laissant derrière elle le rêve de suivre les traces de sa sœur.
Mais là où il y a une fin, il y a aussi un nouveau départ. Obligée de se réorienter, Pauline Mahieu trouve refuge dans la natation, en particulier dans la discipline du dos. C’est la nage qui lui cause le moins de douleurs pendant sa rééducation. Et tandis qu’elle aligne les longueurs dans les bassins, son esprit de compétition ne faiblit pas.
Les performances de Pauline Mahieu attirent rapidement l’attention des experts de la natation. Grâce à un stage en commun avec la talentueuse nageuse Ophélie-Cyrielle Etienne, elle découvre Font-Romeu, une destination qui change le cours de sa carrière. Sous la direction d’entraîneurs dévoués, Pauline Mahieu trace son chemin vers le succès, accumulant les records de France. Elle ouvre son palmarès international dès l’âge de 16 ans lors des premiers Jeux européens en 2015, avec deux médailles à son actif.
Mais après s’être révélée, la jeune Andrésienne de 20 ans disparaît mystérieusement des radars. La faute, tout d’abord, à la mononucléose. Cette maladie sournoise détectée tardivement sape son énergie et ses ambitions. Puis, Pauline Mahieu ne parvient pas à s’intégrer au groupe d’entraînement de Philippe Lucas, l’entraîneur devenu iconique depuis une certaine Laure Manaudou dont il était le coach. « En fin d’année, je me sentais très mal, j’ai fait l’erreur de longtemps tout garder pour moi. J’ai touché le fond, je ne savais pas comment remonter, ça a été une période très compliquée. »
Après les championnats de France en petit bassin, elle décide de reprendre son destin en main. Pour cela, Pauline Mahieu prend une décision audacieuse. La nageuse change de structure en cours de saison pour rejoindre, au Canet 66, Cyrille Gualbert, un entraîneur qu’elle a connu lorsqu’elle était au pôle de Font-Romeu : « Quand j’ai décidé de le rejoindre, beaucoup de gens avaient dit que je foutais ma carrière en l’air. C’était peut-être une erreur, mais j’ai appris beaucoup et je sais désormais ce dont j’ai besoin. »
Pourtant, malgré tous ses efforts, son mental fragile semble la trahir. Incapable de battre ses meilleurs chronos réalisés en 2017, elle ne parvient plus à sortir la tête de l’eau. Ça durera cinq ans. Des années semées d’embûches et de doutes incessants. « Pour elle, ça a été une longue période difficile à traverser, se remémore Cyrille Gualbert dans Ouest-France. Elle se cherchait aussi dans sa vie personnelle. Il y a eu une longue phase de reconstruction. Avec beaucoup de force et d’abnégation, elle n’a jamais lâché et a prouvé qu’elle pouvait réaliser ses meilleures performances à 24 ans. »
Ainsi, telle un phénix renaissant de ses cendres, cette nageuse prouve au monde qu’avec détermination et persévérance, même les plus grandes épreuves peuvent être surmontées. Et à 24 ans, elle retrouve enfin sa place sous les feux des projecteurs, prête à écrire un nouveau chapitre glorieux dans l’histoire de la natation française.
©Stéphane Kempinaire/FFN
Pauline Mahieu éblouit les spectateurs lors des championnats de France 2023. Elle démarre parfaitement dans les eaux du petit bassin angevin. Sur le 50m dos, elle décroche la médaille d’or. Mais c’est sur le 100m qu’elle est la plus attendue, avec l’espoir de réaliser un doublé. Malheureusement, après un départ difficile, sa détermination est mise à l’épreuve. Après avoir lutté jusqu’au bout, elle doit se contenter de la deuxième place derrière Béryl Gastaldello qui établit un nouveau record de France.
« Je suis un peu déçue, avoue-t-elle avec amertume à Ouest-France. J’ai vécu une journée un peu difficile. Ça allait bien et puis tout à coup, il y a eu plein de stress, plein de questions. C’est comme d’habitude, ça surgit et je ne contrôle pas… » C’est cette lutte intérieure qui semble échapper à son emprise. Mais Pauline Mahieu n’est pas du genre à baisser les bras si facilement. Même dans l’ombre de la défaite, elle trouve une lueur d’espoir : la qualification pour les championnats d’Europe en petit bassin à Bucarest.
Avec le soutien de son staff et de ses proches, Pauline bosse sur son anxiété autant que sur ses mouvements de nage. Ne menace-t-elle pas de faire vaciller ses rêves ? Les Jeux Olympiques sont un objectif ultime, une étoile lointaine qu’elle poursuit avec détermination. Mais pour y parvenir, elle doit d’abord conquérir sa place lors des championnats de France en grand bassin à Chartres.
La route vers les Jeux Olympiques est semée d’embûches, mais elle est prête à affronter chaque défi, à dompter chaque démon qui se dresse sur son chemin. Le 100m dos est une épreuve où la concurrence est très acharnée, mais Pauline Mahieu est déterminée à se hisser au sommet, à repousser ses propres limites.
Depuis l’année 2022, Pauline Mahieu vogue sur un nuage de succès. Ses performances éblouissantes au meeting international de Monaco cette année-là marquent le début d’une ascension fulgurante. À trois reprises, elle éclipse les performances du Top 10 de la Fédération Française de Natation dans les épreuves de dos.
Sélectionnée pour les championnats d’Europe, elle démontre son talent en terminant 4e sur 100 mètres dos et en remportant la médaille d’argent sur 4x100m 4 Nages. Sa lancée triomphale se poursuit tout au long de la saison, avec six breloques nationales, d’abord aux championnats de France en petit bassin en hiver, puis à Rennes en grand bassin.
C’est lors de cette dernière compétition que Pauline Mahieu laisse une marque indélébile. Elle remporte le titre sur 100 mètres dos, l’une des courses les plus disputées de la natation française. Surtout, elle s’approche dangereusement du record de France détenu par la légendaire Laure Manaudou.
Le moment tant attendu se produit lors des championnats du monde 2023, disputés à Fukuoka. C’est là que Pauline Mahieu écrit une page d’histoire. En demi-finale du 100 mètres dos, elle bat en 59 secondes et 30 centièmes le record de France. Qualifiée pour la finale, elle termine à la 6e place.
La nageuse française doit attendre décembre 2023 et les championnats d’Europe petit bassin de Bucarest pour décrocher sa première médaille individuelle à l’échelon international. Elle y remporte le bronze sur le 200m dos.
Le jour de la finale, Pauline Mahieu s’élance depuis la ligne 5, prête à affronter les eaux tumultueuses qui la sépare de son objectif. Et de démontrer sa force et son agilité. À chaque coup de bras, elle se fraye un chemin à travers la surface ondoyante et en direction de son premier podium. À mi-parcours, elle se retrouve en tête, à égalité avec la Britannique Medi Harris.
Mais comme le destin aime jouer avec les aspirations des athlètes, Pauline Mahieu voit son avance glisser entre ses doigts. Malgré ses efforts héroïques, elle doit céder la première place. Elle parvient tout de même à s’accrocher à la troisième place avec un chrono de 2min 3 secondes et 90 centièmes. Ce podium lui offre une récompense éclatante après les années à nager entre deux eaux. Une médaille de bronze bien méritée, témoignage de sa persévérance.
Et bien qu’elle ait été dépassée sur le dernier sprint, dans le cœur de Pauline Mahieu, cette médaille représente bien plus que du bronze. C’est le symbole des obstacles surmontés, d’un avenir prometteur dans le monde de la natation internationale. À commencer par les Jeux Olympiques de Paris 2024 qu’elle espère traverser sans couler. Mais si la tête va bien…
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