Coupe du monde féminine de rugby 2022 Le récap'

Coupe du Monde féminine de rugby 2022, le récap'
Une nouvelle fois, les Bleues grimpent sur la troisième marche du podium d'une Coupe du monde de rugby. Une régularité qui, certes, impose le respect et témoigne d'un groupe bourré de talent et de caractère, mais ce XV de France voulait encore mieux. On refait les matches !

Par Alexandre Hozé

Publié le 14 novembre 2022 à 8h58, mis à jour le 23 juin 2025 à 9h51

Une fois de plus, les Bleues nous auront fait vibrer. Une fois de plus, elles ont tout donné sur le terrain. Une fois de plus, elles se sont dépassées et nous ont transcendés. Mais une fois de plus, elles concluent la Coupe du monde à la troisième place. 

Il y a certes des manières bien plus décevantes de conclure une telle compétition. Une septième médaille de bronze en dix mondiaux, c’est une statistique inédite et qui témoigne d’une régularité dans le très haut niveau qui en impose. 

Mais on le sait, on l’avait dit, le XV de France débarquait en Nouvelle-Zélande pour faire mieux encore. Les trente-deux joueuses, Thomas Darracq et son staff, tous rêvaient de l’or. Et jusqu’à cette demi-finale du 5 novembre, le rêve semblait plus proche que jamais. 

©France Rugby

Après un premier match de poule maîtrisé contre l’Afrique du Sud, les Françaises ont chuté face au XV de la Rose. Treize à sept pour les Anglaises, la bête noire des Bleues n’arrête pas de gagner. Mais tout ne fut pas négatif dans ce crunch. La défense bleue a été étouffante, limitant à un petit score une attaque anglaise complètement on fire sur ce mondial. 

Le véritable coup dur face à l’Angleterre ne fut pas la défaite, mais la blessure de la demi de mêlée Laure Sansus. Meilleure joueuse du dernier Tournoi des VI Nations, elle doit quitter le terrain dans le premier choc de la Coupe du Monde pour l’équipe de France. Et le verdict est on ne peut plus lourd : rupture des ligaments croisés, la Française est out pout le reste de la compétition. Rapidement après cette annonce, Laure Sansus déclare mettre un terme à sa carrière, s’arrêtant sur une bien triste note. 

Difficile de se relever d’un tel imprévu pour un groupe. Mais les Bleues sont concentrées. Pauline Bourdon prend la suite de Laure Sansus dans le XV de départ et l’équipe de France se qualifie pour les quarts de finale grâce à une large victoire face aux Fidji. 

©France Rugby

L’affiche pour ce premier match à élimination de cette Coupe du monde a des allures de piège. L’Italie est moins forte sur le papier, mais lors du dernier affrontement, les Françaises avaient perdu pied face à la furia italienne. 

Mais, cette fois, on ne parle plus de préparation. Concentrées, les Bleues ne laissent aucune chance à leurs adversaires. Les avants font parler leur puissance, la défense est une fois de plus infranchissable… Joanna Grisez réalise une énorme performance, inscrivant un triplé qui assure une large victoire aux siennes. Trente-neuf à trois, l’équipe de France se hisse une fois de plus dans le dernier carré d’une Coupe du Monde. 

Et comme toujours lors d’une demi-finale, le défi est de taille. La Nouvelle-Zélande, devant son public, sur son terrain de l’Eden Park. La même pelouse sur laquelle les messieurs avaient échoué d’un petit point, face aux All Blacks, en finale du mondial 2011. 

©France Rugby

Les Françaises étaient décidées à connaître un autre sort. Leur première mi-temps est superbe, elles mènent dix-sept à dix au moment de la pause. Mais la réaction des Blacks Ferns (surnom des joueuses néo-zélandaises) fait mal. Trop mal. Quinze points de suite en à peine plus de vingt minutes.

Et même si un essai de Romane Ménager enflamme l’équipe de France pour le dernier quart d’heure, le score ne bougera plus. La dernière pénalité de Caroline Drouin est trop loin, la puissance manque à la demi d’ouverture française. Vingt-cinq à vingt-quatre pour la Nouvelle-Zélande : onze ans après, l’histoire se répète. 

La petite finale face au Canada est remportée au caractère, une qualité dont ce XV de France ne manque pas. Et à plates coutures : 36-0 ! Mais cette médaille de bronze garde un goût d’amertume. Une fois de plus, les Bleues ont échoué aux portes de la finale. Une fois de plus, elles ne sont pas pleinement satisfaites. 

Mais, une fois de plus, les Bleues ont prouvé, si besoin était, qu’elles forment l’une des meilleures équipes de la planète. Et une chose est sûre, elles reviendront encore plus ÀBLOCK! 

Ouverture ©France Rugby

Vous aimerez aussi…

Changeons les règles

Les femmes et l’océan, vers de nouvelles « règles »

Un distributeur de protections périodiques éco-responsables pour les navigatrices, c’est l’initiative du jour. L’association Horizon Mixité de la navigatrice Isabelle Joschke et son partenaire le Club Nautique de Lorient (CNL) s’engagent pour les femmes et pour la protection de l’environnement. Prenons la vague.

Lire plus »
Clémence Delavoipière, la para-escrimeuse qui fait mouche

Clémence Delavoipière, la para-escrimeuse qui fait mouche

À la fin de l’envoi, elle touche ! Clémence Delavoipière, 24 ans, est l’un des grands espoirs français de l’escrime fauteuil. Amputée d’une jambe, elle a découvert la discipline par hasard il y a trois ans et a déjà décroché l’or à l’Épée en Championnat du monde. La voilà en place pour disputer ses premiers Jeux Paralympiques, à l’épée, au fleuret et au sabre. Allezzzzz !

Lire plus »
Tanya Naville

Le best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une badiste qui nous a pris dans ses filets, une championne d’aviron qui ne nous cache rien, deux pionnières des Jeux Olympiques qui ont su briller dans l’eau et sur terre, une alpiniste engagée et ébouriffante (la preuve sur notre photo !) et une tenniswoman qui nous fait craquer…Régalez-vous !

Lire plus »
Cecilia Berder

Le questionnaire sportif de… Cécilia Berder

Elle vient de remporter le Trophée Sabre 2021, épreuve de reprise de la compétition organisée par la Fédération française d’escrime. La Quimpéroise Cécilia Berder, Championne du monde 2018, qualifiée pour les JO de Tokyo, s’est soumise au Questionnaire de Proust version ÀBLOCK! Et ça donne ça…

Lire plus »
Benjamin Ferré : « Dans l’univers assez masculin de la course au large, travailler avec des femmes me nourrit. »

Benjamin Ferré : « Dans l’univers assez masculin de la course au large, travailler avec des femmes me nourrit. »

Ce sera un cadeau d’anniversaire qu’il n’oubliera probablement jamais. Dix jours après avoir fêté ses 34 ans, Benjamin Ferré s’élancera à l’assaut du départ du Vendée Globe. Ce projet, né il y a environ trois ans, ce grand rêveur l’a mené à bien avec une équipe composée pour moitié de femmes. Rencontre avec un marin d’eau douce devenu loup de mer.

Lire plus »
Kiki Caron

Christine Caron : « Être porte-drapeau aux JO a été un grand pas pour le sport féminin. »

Elle a marqué, de manière indélébile, les deux campagnes olympiques auxquelles elle a participé. Christine Caron dite Kiki Caron, 73 ans le 10 juillet prochain, s’est adjugée l’argent du 100 mètres dos aux JO de Tokyo en 1964 avant de bousculer les codes en devenant porte-drapeau de la délégation française à Mexico, quatre ans plus tard. Une première mondiale pour les Jeux Olympiques d’été. Rencontre avec une icône qui a fait bouger les lignes, et pas uniquement dans les bassins.

Lire plus »
Un Sacré-Coeur pour un trail à pleins poumons

Un Sacré-Coeur pour un trail à pleins poumons

Le 2 octobre, la foule de touristes sera remplacée par des sportifs tout en jambes sur la butte Montmartre et autour du Sacré-Cœur. La troisième édition de l’Urban Trail de la Fondation du Souffle accueillera 1000 volontaires, le tout pour la bonne cause. C’est déjà l’heure de s’inscrire !

Lire plus »

Recherche

Soyez ÀBLOCK!

Abonnez-vous à la newsletter

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner