1. Rentrer à l’école de danse de l’Opéra de Paris
Aurélie Dupont entre dans l’univers artistique à l’âge de 7 ans lorsque son père, chercheur, est muté à Washington. Elle qui pratique la gymnastique et joue du piano, y découvre les comédies musicales dont celle qui lui donne l’envie de danser « Annie » de John Huston. La jeune Aurélie décide alors d’apprendre le chant et les claquettes.
Retour à Paris où elle se fait remarquer pour sa souplesse exceptionnelle alors même qu’elle fait ses débuts de danseuse à « La petite école », dans le 16e arrondissement de Paris.
Sa professeure voit, chez elle, un grand potentiel. Ni une ni deux (entrechats), la voici présentée à une ancienne danseuse étoile, Liane Daydé, qui, à son tour, l’incite à se présenter au concours de l’école de danse de l’Opéra national de Paris.
En 1983, elle a 10 ans et intègre la plus grande école de danse de France. Le rêve est à portée de chaussons pour cette petite fille à la grâce naturelle.
2. Devenir une danseuse étoile
Six ans après avoir intégré l’école de l’Opéra, elle a 16 ans et est engagée dans le Corps de Ballet de l’Opéra de Paris avant d’être promue « Coryphée » en 1991, se voyant confier un rôle de soliste, et « Sujet » en 1992.
À 23 ans, elle devient première danseuse. Deux ans plus tard, à l’issue de la représentation de Don Quichotte de Rudolf Noureev, le 31 décembre 1998 exactement, elle est nommée « Étoile » par la directrice de l’Opéra de Paris, Brigitte Lefèvre, qui souligne la singularité de la jeune danseuse : rigueur, pudeur, sensibilité, associés à une formidable technique.
Voilà Aurélie Dupont prête à briller sur les plus grandes scènes du monde et a dansé les rôles-titres des plus grands ballets classiques.
3. Être l’héroïne d’un film documentaire
Icône de la danse classique, elle devient héroïne d’un film sur sa relation d’amour avec la danse. En 2010, le film documentaire « Aurélie Dupont, l’espace d’un instant » de Cédric Klapisch met magnifiquement en lumière la grande Aurélie Dupont.
Filmée pendant trois ans, la danseuse se livre. Le présent se mêle au passé avec des images d’archives pour les besoins d’un scénario qui retrace la vie de la danseuse étoile en sein de l’école de Danse de l’Opéra National de Paris puis de ses différents rôles au sein du ballet le plus prestigieux de France.
Sur les parquets de danse comme derrière la caméra, Aurélie Dupont dégage de belles émotions et hypnotise par sa grâce et sa technique gestuelle unique.
4. Décrocher le poste de Directrice de la Danse de l’Opéra national de Paris
Aurélie Dupont, fait ses adieux officiels à la scène de l’Opéra de Paris le 18 mai 2015, à l’issue de la représentation de « L’Histoire de Manon » de Kenneth MacMillan.
Mais même après avoir annoncé sa retraite d’Étoile, la danse demeure (plus que jamais) une compagne exigeante pour Aurélie Dupont qui succède au grand Benjamin Millepied au poste de Directrice de la Danse de l’Opéra national de Paris, le 1er août 2016.
Et de définir la programmation artistique du ballet pour le théâtre de Garnier et pour le théâtre de Bastille et assurer la direction des 154 danseurs qui présentent 185 spectacles dans l’année.
« En cinq ans, dit-elle, je me réjouis d’avoir eu l’audace d’inclure à l’Opéra de grands chorégraphes contemporains. »
5. Continuer à danser… lorsque la retraite a sonné
« Mon sport, c’est la danse ! Ici, il est tentant de prendre un cours… nous sommes à l’Opéra de Paris, après tout ! », lance Aurélie Dupont qui continue de pratiquer son art.
L’ancienne danseuse étoile a du mal à raccrocher les chaussons et monte sur ses pointes dès que l’opportunité se présente. Elle ne se sent pas « amoindrie » dans ses capacités, comme elle le confie volontiers.
Danseuse un jour…