Manon : « Je n’aimais pas le sport, aujourd’hui c’est grâce à lui si je m’épanouis. »Manon, 29 ans, professeur de Pole dance

pole dance
Elle a 29 ans et ne compte pas lâcher la barre de si tôt. Au collège, ses profs d’EPS la disaient sans envie ni motivation. La dynamique, elle l’a trouvée en s’essayant à la pole dance. Jusqu’à devenir coach d’une discipline exigeante et libératrice. Témoignage.

Propos recueillis par Valérie Domain

Publié le 11 janvier 2020 à 14h39, mis à jour le 12 juin 2024 à 17h04

« Ma mère m’a toujours poussée à faire une activité physique, de la danse, de l’équitation, du judo… mais peine perdue, je n’ai jamais accroché.

Le sport au collège, encore pire. Je n’aimais pas ça du tout, je me sentais fatiguée, jamais bien.

Puis, il y a quatre ans, je découvre le pole dance dans un reportage télé. C’était joli, artistique, un mélange de danse, de gym, d’acrobatie. Le seul cours était à une heure de route de chez moi, ça ne m’a pas découragé, ce qui est assez fou vu mon manque de motivation à me bouger !

Là-bas, j’ai découvert que je m’amusais, que je prenais du plaisir, je n’avais pas l’impression de faire du sport, même si le lendemain j’étais pleine de courbatures ! J’avais mal partout, mais je me suis tellement éclatée… 

pole dance

Quelques mois plus tard, je me suis inscrite dans une salle de fitness pour faire du renforcement musculaire avec un objectif : progresser. Car pour réussir les figures avancées, acrobatiques, ça demande beaucoup de force dans les bras, de bons abdos aussi. 

Ensuite, j’ai suivi une formation de pole dance à Paris, je me suis formée sur de nouveaux agrès, cours de cerceaux, drap aérien, avant d’ouvrir il y a deux ans un studio avec mes économies : « Addict’ Pole » à Alès, dans le Gard.

Aujourd’hui, j’ai changé de salle, je loue plus grand, je propose également du yoga, du hamac aérien et cerceaux aérien. J’ai environ deux cents abonnés et j’ai pu embaucher des profs.

Au début, vu mon passé de non sportive, personne autour de moi n’y croyait, ils pensaient que c’était une lubie. Maintenant, ils sont tous derrière moi. Faut dire, c’est une sacrée reconversion pour celle qui était une simple comptable dans la boite de son père !

Qui aurait pensé ça ? Je n’aimais pas le sport mais c’est grâce à lui que je m’épanouis. J’aimerais bien voir la tête de mes profs de sport, eux qui disaient que je n’étais pas investie, absente et sans envie ! »

Elles aussi sont inspirantes...

Guila Clara Kessous : « En montant à la corde, j'ai osé faire ce qui me freinait depuis des années. »

Guila Clara Kessous : « En montant à la corde, j’ai osé faire ce qui me freinait depuis des années. »

Formée à Harvard et par le théâtre, elle a plusieurs cordes à son art. Guila Clara Kessous, entrepreneure diplomatique, s’engage depuis plus de quinze ans pour les droits des femmes. Et voilà que le sport entre dans la danse en un geste politico-artistique : grimper à la corde. Une ascension symbolique, une allégorie de la difficulté des femmes à s’élever dans la société. Prenons de la hauteur.

Lire plus »
Lison Bornot : « Je veux mettre en avant l’Ultimate. C’est lui qui m’anime. »

Lison Bornot : « Je veux mettre en avant l’Ultimate. C’est lui qui m’anime. »

Avec sa sœur Éva, elle truste les premières places depuis 2015 en Ultimate. Membre essentiel de l’équipe de France, Lison Bornot est Championne d’Europe outdoor 2023 et championne du monde d’Ultimate sur sable 2023. La voici maintenant en piste pour les World Games, l’antichambre des JO, qui se déroulent en Chine, du 7 au 17 août 2025. Témoignage d’une fille pétillante devenue l’une des ambassadrices françaises d’un sport trop peu connu.

Lire plus »
Diane Servettaz : « Avec le vélo, j’ai compris que même si ça flanche côté mental, t’en as encore sous la pédale. »

Diane Servettaz : « Avec le vélo, j’ai compris que même si ça flanche côté mental, t’en as encore sous la pédale. »

En à peine trois ans, cette passionnée de vélo a décroché un podium sur 500 kilomètres et bouclé sa première course d’ultra, la fameuse BikingMan, en tant que première féminine. Carburant aux défis, pédalant sans relâche, surmontant tous les obstacles grâce à un mental d’acier, la Savoyarde n’a pas fini d’enfiler les kilomètres dans ce sport de l’extrême. En piste !

Lire plus »
Emelyne Heluin: « Je sais pourquoi je cours, pourquoi je lutte. »

Emelyne Heluin : « Je sais pourquoi je cours, pourquoi je lutte. »

Gymnaste jusqu’à son adolescence, Emelyne Heluin a dû raccrocher le justaucorps après une prise de poids inexpliquée et d’autres symptômes invalidants. Diagnostiquée d’une maladie endocrinienne chronique et évolutive, le SOPK, à l’âge de 17 ans, elle erre pendant des années entre perte de confiance en elle et détresse psychologique avant de retrouver le chemin du sport comme outil de santé. Ce sera la marche, puis la course à pied jusqu’à se lancer sur des marathons.

Lire plus »

Vous aimerez aussi…

Euro féminin 2022, le récap en 5 étapes

Euro féminin 2022, le récap’ en 5 étapes

On y était presque ! À un chouia de l’emporter, pas vrai ? Cet Euro 2022 n’était que les prémices pour des joueuses talentueuses et déterminées à tout rafler sur leur passage. Le plafond de verre des quarts de finale n’existe plus pour l’équipe de France de foot qui reviendra en force. Petit résumé de la compet’.

Lire plus »
Clara Matéo, à fond les ballons

Clara Mateo, une ingénieure qui kiffe le foot

Elle est la tête et les jambes. Diplômée de Polytech Paris-Saclay, jeune prodige sur les terrains de foot, la joueuse du Paris FC, Clara Mateo, s’est confortablement installée au sein de l’équipe de France et fait des étincelles dès qu’elle met le pied sur la pelouse. Portrait d’une attaquante qui a faim de titres et de buts.

Lire plus »
Karine Joly et Greg Crozier : « Arriver au sommet du freefly en couple, c'est juste une chance incroyable. »

Karine Joly et Greg Crozier : « Arriver au sommet du freefly en couple, c’est une chance incroyable. »

Seize ans qu’elle fait équipe avec Gregory Crozier, son compagnon à la ville. Karine Joly, 43 ans, a tout plaqué pour vivre sa passion pour le parachute en général, et le freefly en particulier. Un pari couronné de succès puisque le couple collectionne titres et records. Dans leur viseur désormais, un rendez-vous avec l’Everest et une tentative de record du monde mixte aux États-Unis. Rencontre avec un duo qui aime s’envoyer en l’air.

Lire plus »
Guislaine Westelynck : « Les Jeux Paralympiques ont été une parenthèse enchantée, il ne faut pas que ça s'arrête. »

Guislaine Westelynck : «  En club handisport, on parvient à exposer son corps transformé, différent, amoché. »

Ancienne nageuse de haut-niveau, médaillée aux Jeux Paralympiques de Séoul en 1988, entraîneure de l’équipe de France féminine de para-natation pendant dix ans, première femme présidente de la Fédération Française Handisport… elle était à la manoeuvre pour les JP de Paris. Guislaine Westelynck  qui vient de sortir son autobiographie revient pour nous sur sa vie de militante pour le handisport et sur ces Jeux 2024 mémorables.

Lire plus »

Recherche

Soyez ÀBLOCK!

Abonnez-vous à la newsletter

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner