Anaïs Quemener« Ce n'est pas parce qu'on est des petites personnes qu'on n'a pas des grandes personnalités ! »

Anaïs Quemener : « Ce n'est pas parce qu'on est des petites personnes qu'on n'a pas des grandes personnalités ! »
Son enfance, sa carrière de runneuse, son métier d'aide-soignante, sa grossesse, Anaïs Quemener aborde le tout sous l'angle de la (petite) taille, elle qui dépasse de peu le 1,50m, dans ce nouvel épisode du podcast 1m60max dont ÀBLOCK! est partenaire. Une fois de plus, notre championne ambassadrice nous ensorcelle !

Par Sandra Petrus

Publié le 31 janvier 2025 à 11h32

Érigée en symbole de résilience, à raison, Anaïs Quemener a déjà été sacrée plusieurs fois Championne de France de marathon, s’est attaquée aux minima des JO de Paris (il lui manquait quelques secondes, mais ce sera peut-être pour LA 2028 ?), faisant fi des épreuves : son combat contre le cancer du sein mais aussi son 1,51m. Un autre aspect de notre ambassadrice qui nous régale déjà de ses confidences de sportive et de femme dans son Carnet de route, à retrouver tous les 15 jours !

Elle dit : « Je trouve que c’est important de mettre les petites femmes en avant. Ce n’est pas parce qu’on est des petites personnes qu’on n’a pas des grandes personnalités. La taille, je ne l’ai jamais vue comme un obstacle et je n’ai jamais senti, auprès de mes proches, que cela en était un. Parce que dans ma famille, on n’est pas très grand et peut-être parce que je n’ai pas toujours été petite : j’ai grandi plutôt normalement, et à l’entrée au collège, je faisais autour d’1,49m. Et puis, j’ai arrêté de grandir dès l’instant où j’ai eu mes règles à l’âge de 11 ans. Tous mes copains m’ont dépassée et moi je n’ai plus grandi. Mais je l’ai bien vécu, ma mère fait 1,52m, dans ma famille, toutes les femmes sont petites. »

 

©Anaïs Quemener

Elle dit aussi : « En revanche, plus jeune, sur mes compétitions, je me posais beaucoup de questions parce que je voyais toujours des grandes filles, hyper élancées, hyper grandes, bien taillées et moi j’étais toute petite, et un petit peu boudinée. Je me disais toujours “Regarde la grande là-bas c’est sûr, elle sera devant moi”. Au final, les filles qui étaient plus grandes que moi en compétition étaient souvent derrière moi. Quand on regarde les têtes de courses, ce sont souvent des Ethiopiens, des Kenyans, ils ne sont pas très grands et chez les femmes, c’est pareil. J’adorais les sœurs Dibaba, qui ne sont pas très grandes, j’arrivais à m’identifier à elles. »

Elle dit encore : « Le plus difficile en course à pied quand tu es petite est le choix du matériel. Je chausse du 35-36 et tu ne peux pas aller chez les juniors quand tu cherches à être performante. Pour faire de la compétition, qui plus est du marathon, il faut acheter des paires seniors en 36 et tricher un peu : soit mettre plusieurs paires de semelles ou de grosses chaussettes. Aujourd’hui, j’ai l’avantage d’être sponsorisée, ils savent que j’ai des petits pieds et ils me font des paires sur mesure. »

De son enfant, elle dit simplement : « Qu’il soit grand ou petit, il devra l’accepter et ne pas le voir comme une difficulté. »

On l’écoute ?

  • 1m60max est le podcast qui fait de la place aux femmes qui d’habitude en prennent peu. Il met en lumière, à travers une série de portraits, celles qui, en raison de leur taille, restent bien souvent dans l’ombre, alors qu’elles brillent chaque jour dans leur domaine.
Ouverture ©Anaïs Quemener/Facebook

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