Caroline Jouisse5 infos sur une nageuse qui ne se la coule pas douce
Elle s'occupe de tout. Médiatisation, sponsors, finances... Cette nageuse-là avance contre vents et marées et c'est peu de le dire ! Caroline Jouisse, arrivée tardivement dans le monde de la nage en eau libre, est une championne qui a arraché sa qualif' aux JO de Paris avec les palmes. Une water warrior !
Par Timéo Gomes
Publié le 29 juillet 2024 à 19h06, mis à jour le 30 juillet 2024 à 15h57
1. Un départ tardif
Les trajectoires de championnes ne sont pas toujours les plus régulières. Parfois, il arrive que certaines prennent un départ plus tardif que les autres même si ce n’est pas ce que laissait présager le commencement. Dès ses 3 ans en 1997, la Française Caroline Jouisse se lance dans la natation, accompagnée de ses sœurs et sous l’impulsion de ses parents qui souhaitaient les habituer au milieu aquatique.
En 6e, elle intègre une classe de sport études et va ainsi gravir les échelons dans sa discipline. La nage qu’elle adore, mais dans laquelle elle a du mal à briller en compétition. Le déclic arrive en 2012. Après avoir passé sept ans dans les bassins, la native de Saint-Mandé dans le Val-De-Marne, s’essaye presque par hasard, sur les conseils de son coach, à la nage en eau libre. Coup de foudre.
La nage en eau libre se fait en milieu naturel, lac, mer, rivière et sur des distances plus longues que le bassin : 5, 10 ou 25km en championnat, et en coupe du monde il y a même de plus longues distances, jusque 57km.
Il lui aura donc fallu quinze ans depuis sa mise à l’eau, sept années de sport études, avant de trouver sa véritable spécialité, celle de devoir nager en domptant les éléments naturels.
On le sait, malheureusement, la France n’est pas le pays le plus avantageux quand il s’agit de combiner sport et études. C’est pour cela qu’après un BTS MUC à Bourges, Caroline Jouisse décide de mettre le cap sur le pays des opportunités, les États-Unis.
De 2016 à 2019, la nageuse française passera un Bachelor et un MBA en « General Business Administration » dans la Delta State University à Cleveland, Mississippi. Un soulagement pour la Saint Mandéenne qui ne rentrait pas dans le moule de l’éducation française. Un soulagement de rejoindre un système éducatif américain mettant le sport au centre du quotidien et dans lequel elle peut avancer à son propre rythme. Il n’en fallait pas plus pour qu’enfin elle performe.
Sur ces trois années passées là-bas, Caroline Jouisse remporte plusieurs distinctions dont la 3e place des championnats nationaux sur 500, 1000 et 1650 yards en mars 2017. Elle sera aussi élue meilleure sportive de l’année lors de sa dernière saison en 2019.
Tous les sports n’ont pas la chance d’avoir la même couverture médiatique que le football. Dans le cas de la nage en eau libre, les obstacles sont multiples. L’obstacle financier : l’eau libre possède beaucoup moins de moyens que la natation en piscine plus traditionnelle. Et cet écart on le retrouve également dans la médiatisation, le bassin est toujours avantagé. Même chose si l’on compare le sport pratiqué par des hommes et celui pratiqué par des femmes : la couverture médiatique de ces nageuses est moindre que celle des hommes, même avec des résultats sportifs équivalents.
Caroline Jouisse est alors contrainte de prendre un job à plein temps, celui de chargée de missions chez Veolia et elle y travaille toujours, depuis presque trois ans. En parallèle et cette fois plus pour régler le côté médiatique du problème, elle prend part au groupe de travail sur l’égalité hommes-femmes au sein de la Ligue Européenne de natation. Certes pas de revenus à la clé, mais cela lui permet au moins de promouvoir un peu plus sa discipline.
Finalement, avec Caroline Jouisse, c’est comme si tous les évènements importants, arrivaient en prenant leur temps. Malgré son aisance sur l’épreuve du 25km, où elle s’impose au sommet du continent en étant championne d’Europe 2022 à Rome, elle décide, en 2021, de se concentrer sur la distance 10km pour une raison bien précise : Les Jeux Olympiques qu’elle n’a encore jamais disputés jusque-là.
L’année 2023 sera une année charnière. Fin mai, elle participe à l’étape de Coupe du monde qui se déroule à Setubal au Portugal. Dans un sprint acharné, elle dépasse de 9 dixièmes de secondes l’Italienne Arianna Bridi qui finit 2e laissant ainsi la première place du podium à la Française. Toujours au Portugal mais à Funchal cette fois, en décembre, Caroline Jouisse décroche une 10e place qui la met en très bonne situation pour une qualification olympique puisqu’elle obtient ainsi le deuxième meilleur résultat français et se qualifie pour les Mondiaux de Doha où tout va se jouer.
En février 2024, sur le sol Qatarie, bien au-delà d’une médaille, le plus important pour elle, c’est de faire top 13, synonyme d’un ticket pour Paris 2024. Chose faite puisqu’elle termine à la septième place. Après douze années de pratique, elle aura ainsi la chance de disputer ses premières olympiades. Elle déclare après la course : « Je suis une fleur qui éclot tard ! […] Je me suis mise à l’eau libre en 2012, donc après douze ans en eau libre, ça y est, le Graal ! »
Vous l’avez compris Caroline Jouisse est une débrouillarde, une fille suffisamment acharnée pour réussir contre vents et marées. La Francilienne s’arrache également à se trouver des sponsors et à se médiatiser… elle-même.
En 2022, lorsqu’elle devient championne d’Europe ou même en mai 2023 lorsqu’elle remporte l’étape de Coupe du Monde à Setubal, elle prend (aidée de son père !) son téléphone pour mieux sensibiliser les médias à sa victoire. On en revient à ce problème de médiatisation, en premier lieu d’un sport qui est encore amateur mais en deuxième lieu aussi, de sa catégorie féminine.
Mais débrouillarde, on a dit. Après une année avec un manager qui ne lui a décroché aucun sponsor, Caroline Jouisse décide de s’en séparer et de se charger elle-même également de cet aspect-là. Recherche de sponsors, de mécènes, et bien que réticente au début, elle a même lancé une cagnotte grâce à des étudiants en école de commerce pour la préparation de ses Jeux. Caroline Jouisse s’occupe de tout, et on espère la voir briller dans la Seine, au côté de l’autre Française Océane Cassignol, pour ses premières Olympiades.
On va encore atteindre des sommets ! La billetterie pour l’édition 2024 du Festival Femmes en Montagne est ouverte. Ce week-end d’exception aura lieu du 14 au 17 novembre à Annecy et ÀBLOCK! est, une fois de plus, partenaire !
On les regarde descendre des sentiers de montagne, rouler à toute allure entre les obstacles ou réaliser des figures impressionnantes. Et parfois, quand ces vététistes retirent leur casque, surprise, ce sont des filles ! Hé oui, le VTT se conjugue aussi au féminin, la preuve…
Tequila, tacos, Tamales et quesadillas… Après avoir envoyé balader son club américain avec lequel elle a disputé dix matches en une saison, la footballeuse Amandine Henry dit vouloir vivre une nouvelle aventure au Mexique, au sein du Toluca FC. La voici, futbolista !
Il parait que « l’hydratation, c’est la clé », mais la clé de quoi ? On nous dit de ne pas boire pendant l’effort, on nous dit de ne pas trop boire avant l’entraînement… mais moi, le sport, ça me donne soif ! Du coup, on fait comment ? Pose cette gourde, ABLOCK! t’explique tout.
Dans l’univers parfois écrasant du sport de haut niveau, Neroli Fairhall brille comme une étoile insolite. La Néo-zélandaise défie les conventions et repousse les limites du possible. C’est la première athlète paralympique à participer à une épreuve des Jeux Olympiques. Nous sommes le 11 août 1984.
À Londres, elle ajoute un nouveau chapitre glorieux à son parcours d’athlète. Meseret Defar, icône éthiopienne des pistes, remporte le titre olympique du 5 000 mètres. Mais la bataille sera épique contre une autre star de l’athlétisme…sa cousine. Nous sommes le 10 août 2012.
Un duo magique. La cavalière Charlotte Dujardin et son hongre bai Valegro éblouissent le monde du dressage équestre. Aux Jeux Olympiques de Londres 2012, après avoir remporté la médaille d’or en dressage par équipes, ils s’apprêtent à marquer de nouveau cette discipline de leur empreinte. Nous sommes le 9 août 2012.
Une simple suggestion. Une suggestion audacieuse de son coach et petit ami, Ernst Luding. Et la patineuse allemande Christa Rothenburger brise les frontières entre les Jeux Olympiques d’été et d’hiver…
En 1984, aux Jeux Olympiques de Los Angeles, le 400m haies féminin fait son apparition. Qualifiée en finale, la Marocaine Nawhal El Moutawakel va devenir la première femme d’un pays musulman à remporter une médaille olympique. Nous sommes le 8 août 1984.
Après sa médaille de bronze obtenue sur le 400m des Jeux de Tokyo 2021, Allyson Felix devient l’athlète féminine cumulant le plus grand nombre de podiums aux Jeux Olympiques. Le lendemain, elle a l’occasion de marquer encore un peu plus l’histoire avec le relais 4x400m féminin. Nous sommes le 7 août 2021.
Alors que la chaleur estivale enveloppe les Pays-Bas, une nouvelle pépite brille dans les flots de la natation américaine. Martha Norelius, jeune prodige, émerge comme la première grande nageuse des États-Unis. Après son éclat aux Jeux Olympiques de 1924 sur le 400m nage libre, elle est en capacité de récidiver aux Jeux d’Amsterdam. Nous sommes le 6 août 1928.
Une revanche. En 1968, lors des Jeux Olympiques de Mexico, la plongeuse américaine Maxine « Micki » King captive le monde avec son courage et sa persévérance. Son retour en 1972 est d’autant plus remarquable.
Le jeune président de la fédé de badminton qui entend faire de son mandat une réussite sur le plan des enjeux sociétaux et ainsi « mettre l’humain au cœur de la performance sportive et sociale du badminton » a bien l’intention d’attirer les filles dans ses filets…des terrains de bad. À l’heure où, hélas, les compétitions interclubs se transforment en championnat masculin faute de compétitrices.
File à la piscine ! À partir de ce 2 février, le Mondial de natation 2024 s’ouvre à Doha, au Qatar. Alors certes, la délégation française y sera sans les gros bonnets, mais les torpilles tricolores qui font le déplacement comptent bien mouiller le maillot…
Développer son équilibre, apprendre l’esprit d’équipe, se dépenser… Nombreux sont les enfants à pratiquer un sport en dehors de l’école. D’ailleurs, les clubs s’ouvrent de plus en plus aux tout-petits. Mais à partir de quel âge peut-on vraiment faire du sport ?
Hervé André-Benoit organise le Festival International des Sports Extrêmes alias FISE depuis plus de vingt ans. Une compétition annuelle de sports urbains qui se déroule chaque année à Montpellier. COVID-19 oblige, ce passionné de BMX et de wakeboard, propose une édition 100 % digital dont le top départ vient d’avoir lieu. Rencontre avec un rider qui tente de convaincre les filles de truster des terrains de jeu traditionnellement masculins.
Elle pratique une discipline spectaculaire avec un flegme qui force le respect. Julia Clair, 26 ans, détient le record français de saut à ski féminin. Voler, rêve des humains depuis la nuit des temps, est sa spécialité, son atout, presque inné. Espérant décrocher une médaille aux prochains JO 2022, elle souhaite faire s’envoler la renommée de cette discipline féminine, trop peu médiatisée. Prenons le tremplin avec elle…
« J’ai découvert sur mon visage un sourire que je n’avais pas eu depuis très longtemps. » Quand la jeune working woman, Pia, croise le chemin du yoga, c’est un apaisement instantané et un appel à l’enseigner. Rencontre…zen.