Inspiré par sa « fitgirl » ou son « fitboy » préféré, l’ado de la famille s’est mis au sport. À ce moment-là, tu t’es dit : « chouette ! ». Quand il t’a montré ses progrès, tu as franchement applaudi. En revanche, quand il est venu demander une rallonge d’argent de poche pour s’acheter des prot’, là, t’as carrément flippé !
Il parait que c’est dangereux ces produits. Whey, caséine, isolat… ça a vraiment sa place dans l’estomac de mon enfant, ça ? À ton shaker, ÀBLOCK! t’explique de A à Z comment fonctionne le métabolisme de ton ado.
L’importance d’un régime alimentaire équilibré
On ne le dit jamais assez, mais la nutrition et la diététique ne sont pas à prendre à la légère. Parce qu’ils sont en pleine croissance les enfants et ados ont besoin d’un régime très équilibré ! La recette idéale, selon « le guide nutrition pour les ados » du programme national de nutrition santé (PNNS), c’est :
- Au moins 5 portions de fruits et/ou légumes par jour. Ils sont essentiels pour les fibres, vitamines et minéraux. Et non, un yaourt à la fraise ou un verre de jus ne compte pas !
- Des féculents à chaque repas « selon l’appétit », pour les glucides. À noter que les pâtes, le riz, le pain sont encore meilleurs pour la santé lorsqu’ils sont à base de céréales semi-complètes ou complètes.
- 3 ou 4 produits laitiers par jour (* en fonction de la taille de la portion et de leur richesse en calcium).
- De la viande ou du poisson, 1 à 2 fois par jour en alternant.
- Des matières grasses, avec « modération et variété ». Le mieux, c’est de privilégier les matières grasses végétales comme l’huile de colza ou d’olive.
- Les produits sucrés et le sel, c’est pareil : il faut les limiter.
Quand notre ado décide d’adopter un régime végétarien ou végane, cet équilibre est forcément perturbé. Est-ce que c’est grave ? Non, il faut simplement veiller à le conserver en apportant des substituts aux aliments d’origine animale. Si on a des doutes sur comment faire, on n’hésite pas à demander l’avis d’un médecin !
Protéines naturelles VS protéines en poudre
Quand elles sont sous forme de compléments, on a tendance à les diaboliser ces fameuses prot’. Mais soyons honnêtes : nous avons autant besoin de protéines que de glucides et de graisses. Sept nutriments sont essentiels au bon fonctionnement du corps humain. Parmi eux, il y a les protéines donc. Constituées de nombreux acides aminés différents, les protéines travaillent à la croissance des cellules et des tissus. On ne peut pas s’en passer… surtout quand on grandit !
Selon Simone Reber, diététicienne du sport : « Les adolescents entre 13 et 19 ans ont un besoin énergétique par kilo de poids corporel plus élevé que l’adulte. » Ce besoin est encore plus grand si l’ado pratique une activité sportive régulière.
Quelle est la différence entre les protéines naturellement présentes dans les aliments et les protéines en poudre ? Ces dernières sont constituées de protéines filtrées à partir d’un aliment. La whey, par exemple, est fabriquée à base de lait de vache. Cette filtration permet d’éliminer les autres nutriments, pour obtenir une source de protéines moins calorique. On se rassure donc : les prot’ ne sont pas dangereuses pour une personne en bonne santé, elles sont même indispensables si elle se dépense beaucoup.
20 grammes de protéines, 3 à 5 fois par jour
Bien nourris, rares sont les enfants à avoir une carence en protéines. Seuls les ados ayant un entraînement intensif fréquent pourraient avoir besoin d’une supplémentation, mais celle-ci ne doit pas se faire sans une surveillance médicale. Les autres trouveront tout ce dont ils ont besoin dans le frigo familial.
Un adolescent, selon sa pratique sportive, devrait idéalement consommer trois à cinq portions de protéines par jour. Une portion de protéines, c’est environ 20 grammes, qu’on retrouve dans 100 grammes de poisson, 3 œufs, un sandwich au jambon ou encore 150 grammes de tofu… Donc, s’il fait attention à ce qu’il met dans son assiette, ton athlète en herbe n’a pas besoin de se supplémenter.
Avec les protéines (et tout le reste en fait) l’essentiel, c’est de savoir doser. Ni trop… ni pas assez ! Simone Reber l’affirme : « Si les apports énergétiques sont insuffisants sur une période prolongée, l’adolescent peut subir des conséquences négatives » Densité osseuse insuffisante, retard de la puberté, troubles alimentaires… Les risques sont réels, mais un excès de protéines est tout aussi nocif.
Ton plan de bataille ? Créer des menus adaptés à ton ado et lui proposer de t’accompagner faire les courses pour le sensibiliser à la « bonne bouffe ». Tu peux aussi lui proposer, plutôt que de dépenser ses sous dans des protéines en poudre, de se faire des smoothies protéinés 100 % naturels. Une banane, des dattes, du beurre de cacahuète, du yaourt grec, de l’eau et un peu de miel… et le tour est joué !