Ce mardi 4 mai, l’association Horizon Mixité, fondée en 2012 par la navigatrice Isabelle Joschke, met à disposition des protections périodiques éco-responsables gratuites et biologiques dans les locaux du Club Nautique de Lorient (CNL), en Bretagne.
Pourquoi ? L’égalité entre les femmes et les hommes est un sujet qui anime les fédérations sportives (entre autres) depuis plusieurs années. L’environnement aussi. Ces protections périodiques permettront ainsi aux femmes qui voguent sur les flots de respecter les mers et les océans, tout en restant…femmes.
Chaque mois, la période de menstruation n’est pas le plus simple à gérer, surtout sur un bateau. Que faire, notamment, de ses protections hygiéniques ?
Les tampons et les serviettes hygiéniques mettent entre 400 et 800 ans pour se dégrader. Très long… et les océans en sont remplis : c’est le 10e déchet le plus répandu, selon une étude de la Surfrider Foundation.
Les femmes sont encore sous représentées dans le monde de la voile, cette initiative pourrait les inciter à prendre le large, en leur permettant d’être à l’aise en régate ou en croisière.
Horizon Mixité et le CNL ont observé une croissance de la pratique de la voile sportive amateur chez les femmes. Il fallait bien leur faciliter la tâche. Pour accompagne cette démarche, ils ont fait appel à la jeune start-up Marguerite & Cie qui a mis au point un modèle de distributeur de protection menstruelles : 100 % coton, sans chlore, plastique ou parfum.
Clairement c’est LA solution la plus saine, autant pour les femmes que pour l’environnement.
Parallèlement à cette initiative solidaire, Horizon Mixité lance une campagne de financement sur la plateforme Kengo pour pouvoir acheter trois recharges supplémentaires de 300 protections périodiques, le but étant de pouvoir poursuivre l’opération tout au long de l’année :
« Pendant les séances d’entraînement de 3h30 ou les journées entières sur l’eau lors des régates, les femmes à bord n’ont pas accès facilement aux toilettes pour pouvoir se changer. Ces situations peuvent conduire, au mieux, à des tâches plutôt embarrassantes quand les skippers et les équipières rentrent au port et, dans le pire des cas, à des infections et des irritations causées par une utilisation prolongée de protections toxiques pour leur corps. » rappellent les organisateurs. Alors, changeons les règles !