Elle veut avoir du muscle mais demeurer féminine, c’est son crédo. Elle peut emmener son corps sur le terrain masculin mais aussi sur le terrain féminin. Elle aime travailler l’ambiguïté et elle assume. Tjiki, de son vrai nom Khoudièdji Sidibé, sculpte son corps telle une œuvre d’art.
Le sport, pour elle, ce fut d’abord de l’athlétisme, du rugby aussi. Mais la discipline qui lui a apporté la consécration, c’est le body fitness. Et elle en parle sans tabou dans notre 3e épisode du podcast ÀBLOCK!
Extraits choisis :
« Ma mère voyait d’un mauvais œil mon envie de faire du sport, elle pensait que faire du sport, c’était vouloir changer d’identité. Alors que, pour moi, c’était révéler mon identité, révéler qui j’étais vraiment. »
« Le culturisme ne s’est pas imposé à moi, mais il m’a ouvert les yeux. J’ai découvert que je pouvais sculpter mon corps. Plus je me muscle, plus je m’entraîne, plus cela me permet de révéler ma puissance. Et accepter qui je suis. »
« Je n’avais pas envie d’être comme un homme, mais de montrer que j’étais capable de faire la même chose que les hommes. Sortir et bousculer les stéréotypes, les codes traditionnels. »
« Je savais en commençant dans le monde du body-fitness que j’allais être la source de critiques, mais je ne m’y attarde pas. J’ai décidé de faire de mon corps musclé une armure, j’estime que c’est un travail. Je n’accepte pas qu’on critique mon travail lorsque ce n’est pas valorisant. À l’entraînement, en compétition, je suis dans mon cocon et je suis bien. »
On l’écoute ?