Élisabeth : « J’ai saisi la boxe comme une bouffée d’air. »

Premier crochet, Podcast
Ancienne danseuse classique, elle a trouvé sur le ring une nouvelle façon de s'exprimer, plus en accord avec elle-même. Dans ce quatrième épisode du podcast "Premier Crochet", Élisabeth se confie sans prendre de gants.

Par Valérie Domain

Publié le 09 octobre 2020 à 16h11, mis à jour le 20 septembre 2021 à 15h16

Après vingt ans de pratique de la danse classique, modern jazz, contemporain et du hip-hop, Elisabeth prend conscience de la fine ligne qui l’empêchait de démarrer un sport de combat : l’injonction à ne pas s’abîmer.

« Les gens n’ont aucun problème avec les filles qui dansent et explosent leurs pieds dans leurs pointes ou étirent leurs muscles de façon exagérée. Les boxeuses, elles, subissent les injonctions à ne pas s’abîmer, comme toutes les femmes, mais, en plus, elles s’abiment de façon visible. Donc, on les stigmatise. »

Une norme qui accepterait la souffrance et la douleur, tant qu’elles restent invisibles.vingt

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Dans son entourage, Élisabeth se rend vite compte du clivage que sa pratique produit, d’un côté ceux qui la soutiennent, de l’autre, ceux qui ont peur « qu’elle se fasse frapper, qu’elle se fasse mal » comme si elle ne pouvait que subir sans jamais se défendre des coups portés.

Pourtant on s’abîme partout, à la danse en étirant son corps, au boulot à gérer les crises.

On s’abîme psychologiquement et ça laisse infiniment plus de traces mais ça, qui peut vraiment le voir ?

Élizabeth, elle, a choisi. Envers et contre tous/toutes s’il le faut, elle fait de la boxe. Car dès les premiers instants, ce fut une évidence : « Lorsque j’ai essayé, j’ai ressenti du plaisir immédiatement, maintenant je boxe entre 4 et 5 heures par semaine. »

Écoutons-la dans ce quatrième opus signé Audrey, réalisatrice de ce podcast « sociétal » et elle-même boxeuse…

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