En sport, les années 60 ont été marquées par un duo d’excellence : les sœurs Goitschel, Christine et Marielle, qui vont dominer le ski de descente durant près de dix ans. Et faire partie des pionnières des JO d’hiver.
En 1964, aux Jeux d’Innsbruck, les deux sœurs vont réaliser un doublé historique : remporter la première et la seconde place sur deux épreuves différentes, à deux jours d’intervalle.
Ce succès, soutenu par le Général de Gaulle lui-même est aussi révélateur de la représentation des athlètes à cette époque.
Pour décrypter les différents enjeux de la représentation sociale des femmes athlètes, Quentin Faure, créateur d’un podcast totalement ÀBLOCK! « Merci pour ce moment » qui vise à déconstruire et comprendre les moments de sport qui nous ont fait rêver, invite autour de la table, Lucie Falcone, elle-même créatrice du podcast Ex-Aequo et auteure de la thèse « De la conquête de l’or blanc à celle de l’imaginaire collectif : ces mythologiques sœurs Goitschel. »
Mais aussi Marion Philippe, historienne du sport à l’université Gustave Eiffel, qui travaille sur la représentation de femmes championnes olympiques.
« On parle d’ailleurs beaucoup de Marielle car c’est elle qui obtient le plus gros palmarès, elle a également laissé une empreinte plus marquée chez les spectateurs grâce à une bonne répartie, une audace et une aisance à l’oral, qui construisent un charisme certain. On parle en revanche un peu moins de sa sœur aînée, Christine, présentée comme plus réservée, mais elle aussi championne et vice-championne olympique. »
Quentin Faure nous propose de décrypter cette histoire de sœurs quasi jumelles qui ont tout gagné en ski. Comment ces victoires ont été traitées et comment les personnages des sœurs Goitschel ont été façonnés ? On vous laisse le découvrir !