Pauline Peyraud-Magnin, bleue est sa cage
Comme toute grande équipe, les Bleues ont besoin d’une grande gardienne. Ça tombe bien, Pauline Peyraud-Magnin, bosseuse et déterminée, est taillée pour le rôle.
Publié le 13 août 2022 à 18h59, mis à jour le 23 août 2022 à 11h08
Le ballon rond ne s’arrête jamais ! Même pendant la supposée trêve estivale, entre transferts et compétitions internationales, les supporters n’ont pas le temps de souffler. Après un Euro féminin positif pour l’équipe de France A, place aux Bleuettes !
La dixième Coupe du monde féminine des moins de 20 ans a commencé ce mercredi 10 août au Costa Rica. Destination exotique, sur un continent qui vit au rythme du football. Mais attention au jet lag et aux conditions particulières !
Les vingt-et-une sélectionnées l’ont vite découvert. « C’est un peu compliqué avec la chaleur, l’humidité et le décalage horaire qui fatigue les organismes », explique Sonia Haziraj, la sélectionneuse des championnes de demain.
Si les noms de nos représentantes sur la pelouse ne vous disent rien, prenez bonne note pour l’avenir. Toutes sont repérées par les grosses écuries françaises et le futur leur appartient. Sept d’entre elles sont au Paris-Saint-Germain, trois autres du côté de l’Olympique Lyonnais…
Et depuis le 10 août, les filles sont focus pour marquer cet été 2022 de leurs crampons. La Fédération Française de Football a fixé l’objectif : le dernier carré. Mais la sélectionneuse Haziraj a une autre idée en tête…
« L’ambition est très haute mais c’est normal par rapport à la qualité des joueuses que l’on a, confirme l’ancienne footballeuse internationale. Pour ma part, j’estime que j’ai un effectif assez fort pour aller chercher le titre. Mais ça ne sera pas facile. »
La sélectionneuse Sonia Haziraj croit en son groupe…©FFF
L’effectif, parlons-en. La quasi-totalité des joueuses est familière avec le haut niveau. Entre la deuxième et la première division, certaines ont déjà eu l’occasion de se frotter à leurs aînées Bleues en championnat.
Océane Hutré, par exemple, vient de signer son premier contrat professionnel avec le PSG. La milieu de terrain continue sur son chemin prometteur, à l’image de sa coéquipière Laurina Fazer, ancienne meilleure espoir de D1 aux trophées UNFP et capitaine de la sélection.
Et évidemment, les Bleuettes n’ont pas fait le déplacement au Costa Rica pour rigoler. Leur sélectionneuse a vu juste, les jeunes en veulent ! « L’objectif que je me suis fixée, comme mes coéquipières, il est clair : chercher le titre », annonce Kysha Sylla, également professionnelle mais avec l’OL.
Laurina Fazer, la capitaine, et ses coéquipières visent le titre et rien d’autre…©FFF
Mais, dès le premier match, c’est la douche froide pour l’équipe de France. Face à de solides Nigériennes, les protégées de Sonia Haziraj se font surprendre et chutent en fin de rencontre. 0-1, la compétition commence mal, les Bleuettes sont déjà au pied du mur.
Face au Canada, lundi 15 août à 4 heures, et contre la Corée du Sud, le jeudi 18 août à la même heure, victoires impératives pour continuer l’aventure ! Sans ça, le train des phases finales quittera le quai sans les Françaises.
Espérons que la réaction de nos Bleuettes soit à la hauteur de leurs ambitions. Sinon, les Etats-Unis et l’Allemagne pourraient s’envoler sans réels concurrentes pour la confrontation finale.
Mais il ne faut jamais vendre les peaux des footeuses avant de les avoir éliminées !
©FFF
Vous aimerez aussi…
Comme toute grande équipe, les Bleues ont besoin d’une grande gardienne. Ça tombe bien, Pauline Peyraud-Magnin, bosseuse et déterminée, est taillée pour le rôle.
Il est historien et maître de conférences à l’université Côte d’Azur, UFR Staps. Yvan Gastaut s’est penché sur les traces que laisseront les Jeux Olympiques de Paris sur notre mémoire collective. L’occasion d’évoquer, avec lui, les mécanismes à l’œuvre dans la construction d’un récit collectif et de parler handicap et parité.
Équipements et moto rose, comme un étendard, elle tient à démontrer que, sur la piste, les femmes aussi font surchauffer le moteur ! En 2019, cette douanière de 23 ans rafle le titre de Championne de France 600cc lors de la Women’s Cup. Surnommée « l’extraterrestre », Margaux Hubeny est une autodidacte du deux roues. Cette victoire est le premier titre d’une longue série pour une prodige de la piste qui n’est pas prête d’en sortir. Accrochez-vous, ça va secouer !
Quelques idées pour entretenir sa culture du sport féminin, un trail nocturne et enneigé, des descentes à 250 km/h, une délégation olympique française qu’on espère bientôt en or aux JO de Beijing 2022 (dont Tessa Worley sur notre photo), le retour de notre fameuse « question qui tue », une rugbywoman qui défonce les préjugés et une athlète qui les prend de vitesse, c’est le Best-of ÀBLOCK! de la semaine. Enjoy !
À l’instar des Jeux Olympiques, elle est le symbole qui éclaire les Jeux Paralympiques. Ce Relais des éclaireurs porte la flamme sur les routes, faisant monter la clameur : les Jeux sont de retour ! Une seule et unique flamme qui allume le feu lors de la cérémonie d’ouverture. Mais quelle est son histoire ?
Enfant, elle dessinait au pied du ring. Championne de France et d’Europe en boxe anglaise professionnelle, quinze ans en équipe de France, Delphine Mancini vient d’une famille de boxeurs, autant dire que ce sport coule dans ses veines. Elle se raconte dans ce 3e épisode de « Combattantes » signé Safia Caré, un podcast totalement ÀBLOCK!
Longtemps oubliée, la problématique de l’accès des filles au sport dans certains quartiers est désormais mieux traitée, et les actions se multiplient pour réinjecter un peu de mixité dans ces territoires délaissés.
Malgré le climat sanitaire anxiogène et les restrictions de sorties, les confinés français ont tout fait pour garder un esprit sain dans un corps sain. Une étude révèle en effet qu’une majorité de Français ont adapté leur pratique et leur consommation du sport à cette toute nouvelle vie. Sur le terrain, c’est ce qu’on appelle une belle action !
On la surnommait « La ménagère volante ». Spécialiste du sprint, elle est la seule à avoir décroché quatre médailles d’or en une seule édition. Un palmarès d’autant plus bluffant à une époque où les femmes n’étaient pas les bienvenues dans les compétitions, encore moins les mères de famille. Récit d’une femme au foyer devenue femme médaillée.
Elle a posé, temporairement, kitesurf et bagages en Afrique du Sud. Angely Bouillot a la bougeotte et ce n’est pas nouveau. La rideuse lyonnaise, qui a débuté par le ski, fonctionne, depuis toujours, à l’instinct, à l’envie, et ça lui réussit. Première femme invitée à participer au Red Bull King of the Air, elle pourrait, sous peu, reprendre la route et mettre le cap plus au Nord, sur l’Alaska et le Groenland pour d’autres aventures. Rencontre avec une kitesurfeuse qui manque de tout, sauf d’air !
Elle milite avec en ligne de mire la mixité dans son sport. Née quasiment sur l’asphalte d’un circuit, Nita Korhonen, motarde et fière de l’être, s’emploie à féminiser le milieu de la moto via ses fonctions au sein de la Fédération Internationale de Motorcyclisme (FIM). Portrait d’une incorrigible bikeuse.
Lorsqu’elle lance le marteau, c’est avec une force aussi bien physique que mentale. Alexandra Tavernier, 28 ans au compteur, a un joli palmarès : médaillée de bronze aux Mondiaux de Pékin en 2015, d’argent aux championnats d’Europe de Berlin en 2018, recordwoman de France avec un lancer de 75,38m. Pourtant, cette athlète sensible avoue sans détour les doutes, la dépression, le mal-être qui l’ont affaiblie. Aujourd’hui, elle est une autre et nous raconte. Échange percutant.
Abonnez-vous à la newsletter