Pour Macicilia, boxer est un plaisir et ça doit le rester ! Elle ne veut plus de cette pression éreintante des préparations qui laisse un goût amer. Maintenant, elle accepte les jours où elle n’a pas envie d’aller boxer et quand elle monte sur le ring, elle sait pourquoi elle est là, peu importe le jeune âge de ses adversaires, elle ne sourcille pas : c’est sur le ring que ça se jouera.
Dans la vie ou sur le ring, Macicilia se sent en phase avec elle-même et est fière d’avoir cru en ses choix. Aujourd’hui, elle se sent libre de faire le sport qu’elle veut.
« J’étais prise entre la culture française et la culture musulmane, j’étais incomprise chez moi, il y avait énormément de frustration. J’ai vécu longtemps dans une cité avec énormément de non-dits, j’enviais la vie des autres. Et c’est pas bon. J’étais devenu violente, je me bagarrais pour rien. J’ai alors essayé le kick-boxing puis j’y suis allée tout le temps, j’en avais besoin pour acquérir une stabilité : à la boxe, je déversais tout sans avoir besoin de parler donc ça m’allait très bien. Mais, aujourd’hui, j’ai cette envie de communiquer et de mettre des mots sur mes émotions. »
« J’ai aussi fait du MMA, mais c’était pas pour moi, ou alors, j’y suis allée trop vite, je n’étais pas préparée à entrer dans une cage. Enfin, j’ai commencé la boxe thaï, c’était dur au début, l’entrainement est très rigoureux. Mon coach technique qui est mon conjoint était très exigeant. Je le prenais comme un manque de confiance de sa part, ça me peinait. En fait, il avait peur pour moi. C’est sa façon d’exprimer son amour à mon égard, mais je ne le comprenais pas au début. Aujourd’hui, j’ai compris et quand je sens que je suis à bout, je lui dis stop. »
Nous, on dit : « encore ». Écoutons Macicilia nous raconter sa vie sur et hors du ring.
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